![]() 1936 Song of freedom – de J. Elder Wills avec Paul Robeson, Elisabeth Welch, Esme Percy, James Solomon & Tony Wane | ![]() 1937 Les mines du roi Salomon (king Solomon’s mine) de Robert Stevenson avec Cedric Hardwicke & Anna Lee | ![]() 1945 Le sorcier noir (men of two worlds) de Thorold Dickinson avec Orlando Martins & Phyllis Calvert | ![]() 1951 Amour invincible (follow the sun) de Sidney Landfield avec Anne Baxter, Glenn Ford & Dennis O’Keefe | ||
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Fils d’un constructeur de bateaux, Roberts Adams est né en 1902, à Georgetown en Guyane Britannique (appelé Guyana depuis 1966). En 1920, il obtient une bourse d’études au Mico Teachers’ College de la Jamaïque, dont il sort diplômé avec distinction. Il travaille comme enseignant, tout en se produisant en amateur dans des productions théâtrales. Dans les années 20, il part en Angleterre pour étudier le droit et la musique, mais aussi avec l’espoir de devenir acteur professionnel. Pour financer ses études, il travaille comme ouvrier et comme lutteur, connu sous le nom de The Black Eagle. Il accède finalement au titre de champion poids lourds de l’Empire britannique.
En 1931, Robert Adams est un des membres fondateur la «Ligue des Peuples de Couleur» (LCP), une organisation britannique de défense des droits civiques à Londres par le médecin et militant jamaïcain Harold Moody dans le but d’égalité raciale dans le monde, l’accent étant mis principalement sur les droits des Noirs en Grande-Bretagne. En 1933, l’organisation commença à publier la revue des droits civiques «The Keys». Le LCP sera une puissante force de défense des droits civiques jusqu’à sa dissolution en 1951. Sur scène, son premier grand rôle a lieu en 1935 dans la pièce «Stevedore» à l’Embassy Theatre, dans lequel Paul Robeson incarne le héros. Un autre rôle important est celui de Jean-Jacques Dessalines dans la pièce sur «Toussaint Louverture» (1936) de CLR James, toujours aux côtés de Paul Robeson et d’autres acteurs notables, dont Orlando Martins et Harry Andrews. Il est ensuite la tête d’affiche d’une adaptation télévisée de «The Emperor Jones» de Eugene O’Neill. Il y interprète Brutus Jones, un porteur de Pullman qui devient le dirigeant d’une île des Caraïbes, une pièce qui a déjà été joué par Robeson sur scène et à l’écran. La version de la BBC est transmise en direct de l’Alexandra Palace le 11 mai 1938 faisant de l’acteur le premier noir à jouer un rôle dramatique à la télévision; une autre prestation à la BBC cette année-là est dans la pièce «Deirdre» (1938) de WB Yeats. Robert Adams est également apparu dans «Colony» (1939) de Geoffrey Trease, qui parle de l’exploitation des travailleurs du sucre dans une île des Caraïbes. Après le retour de Paul Robeson aux États-Unis au début de la Seconde Guerre mondiale, il devint le principal acteur noir britannique et continue à jouer à la télévision dans les années 1940 et 1950. À la fin des années 1940, Robert Adams fonde le «Negro Repertory Arts Theatre».
Au milieu des années 30, Robert Adams devient figurant au cinéma, notamment dans «Midshipman easy» (1935) de Carol Reed. Il apparait auprès de Paul Robeson dans «Bozambo» (1935) de Zoltan Korda, «Song of freedom» (1936) de J. Elder Wills et «Les mines du roi Salomon» (1937) de Robert Stevenson. En 1945, il est un esclave nubien dans «César et Cléopâtre» et incarne un étudiant en musique africain qui retourne dans son pays pour combattre un sorcier qui veut contrôler sa tribu dans «Le sorcier noir». Il tourne son dernier film, «Les criminels» de Joseph Losey en 1960.
Robert Adams étudie ensuite le droit à Paris et ralenti ses activités d’acteur, retournant sur la scène du West End de Londres en 1958 dans «The iceman cometh» de Eugene O’Neill, et apparaissant à la télévision dans «Les verts pâturages» (1958) et «Moon on a Rainbow Shawl» (1960) de Errol John. Il retourne finalement en Guyane Britannique, où il s’éteint en 1965.
© Philippe PELLETIER – Remerciements à Venicy MOUNDAYA

1935 | Bozambo ( sanders of the river / Bosambo ) de Zoltan Korda
avec Paul Robeson
Midshipman easy / Men of the sea – de Carol Reed avec Margaret Lockwood |
1936 | Song of freedom / The song of freedom – de J. Elder Wills
avec Elisabeth Welch
CM The common round – de Stephen Harrison avec Torin Thatcher |
1937 | Les mines du roi Salomon ( king Solomon’s mine ) de Robert Stevenson avec Cedric Hardwicke |
1938 | Old bones of the river – de Marcel Varnel avec Will Hay |
1939 | Le feu qui couve / Héros silencieux ( the tunnel / the proud valley ) de Pen Tennyson
avec Edward Chapman
Seulement doublure de Paul Robeson |
1944 | It happened one sunday – de Carl Lamac
avec Barbara White
Dreaming – de John Baxter avec Hazel Court |
1945 | César et Cléopâtre ( Caesar and Cleopatra ) de Gabriel Pascal
avec Vivien Leigh
Le sorcier noir ( men of two worlds / Kisenga, man of Africa / witch doctor ) de Thorold Dickinson avec Orlando Martins |
1946 | CM From fear to faith – de James Swackhammer
avec Gordon Mulholland
Seulement voix & narration |
1949 | Old mother Riley’s jungle treasure / Jungle treasure – de Maclean Rogers avec Kitty McShane |
1951 | Amour invincible ( follow the sun ) de Sidney Landfield avec Anne Baxter |
1958 | Opération Scotland Yard ( Sapphire ) de Basil Dearden avec Yvonne Mitchell |
1960 | Les criminels ( the criminal / the concrete jungle ) de Joseph Losey avec Stanley Baker |