1978 Perceval le Gallois – de Eric Rohmer avec Fabrice Luchini, André Dussollier & Pascale de Boysson | 1981 Le pont du Nord – de Jacques Rivette avec Bulle Ogier, Pierre Clémenti & Jean-François Stévenin | 1983 Les nuits de la pleine lune – de Eric Rohmer avec Tchéky Karyo, Fabrice Luchini & Virginie Thévenet | 1984 Ave Maria – de Jacques Richard avec Anna Karina, Féodor Atkine, Isabelle Pasco & Dora Doll | ||
Née le 26 octobre 1958 à Paris, Pascale Ogier est la fille de la comédienne Bulle Ogier et du musicien Gilles Nicolas. Après son baccalauréat, elle commence des cours de littérature et de cinéma à l’Université Censier de Paris mais grâce aux connaissances de sa mère est engagée par Eric Rohmer pour apparaître brièvement dans «Perceval le Gallois» (1978) avec Fabrice Luchini dans le rôle-titre, pour cette fidèle adaptation en vers de Chrétien de Troyes écrite huit siècles auparavant.
C’est le début du fructueuse collaboration avec Eric Rohmer jusqu’à son brutal décès. En 1979, elle fait ses débuts sur scène au Théâtre des Amandiers de Nanterre sous sa direction dans «Catherine de Heilbronn» de Heinrich Von Kleist avec Pascal Greggory, cette pièce fera l’objet d’une captation diffusée à la télévision en 1980. Au cinéma, Pascale Ogier poursuit sa carrière dans des rôles mineurs: «La dame aux camélias» (1980) de Mauro Bolognini avec Isabelle Huppert, dans un rôle non crédité au générique et dans «Quartet» (1980) de James Ivory avec Isabelle Adjani. C’est en 1982 qu’elle se fait réellement remarquer dans «Pont du nord» (1981) de Jacques Rivette avec sa mère Bulle Ogier. La mère et la fille interprètent deux femmes qui se rencontrent à Paris en dissimulant d’importants secret, Bulle et Pascale Ogier signent le scénario avec Jacques Rivette et Suzanne Schiffman. En 1982, elle tourne une scène dans «Le destin de Juliette » de Aline Issermann, auprès de Richard Bohringer et Laure Duthilleul, mais hélas son rôle sera finalement coupé au montage. L’année suivante, on la retrouve au générique d’une comédie à succès «Signes extérieurs de richesse» où une inspectrice des impôts, Josiane Balasko, est chargée d’étudier la comptabilité d’un vétérinaire play-boy, Claude Brasseur. À noter que Pascale Ogier clôt le film dans une scène d’anthologie avec Jean-Pierre Marielle.
Mais c’est en 1984 qu’elle éclate auprès du grand public dans «Les nuits de la pleine lune» de Eric Rohmer. Après «La femme de l’aviateur», «Le beau mariage» et «Pauline à la plage», ce film est la quatrième «Comédies et proverbes» du réalisateur avec pour sous-titre: «Qui a deux femmes perd son âme, qui deux maisons perd sa raison». Dans ce «suspens amoureux», une jeune femme incarnée par Pascale Ogier se partage entre Rémi, Tchéky Karyo, et Octave, Fabrice Luchini. La critique souligne l’interprétation des trois comédiens «si naturels qu’ils semblent jouer leurs propres rôles» (L’Express-1983). Ce film permet à la comédienne de remporter le Lion d’Or de la meilleure interprétation féminine au Festival de Venise et est couronné d’un beau succès public (près de 600 000 entrées). Outre le rôle principal, elle participe aussi à la création des décors et des costumes. Mais sa dernière apparition à l’écran est dans «Ave Maria» de Jacques Richard dont l’affiche fait scandale car Isabelle Pasco apparaît seins nus dans la position du Christ sur la croix. Par contre, le film expérimental «Ghost dance» (1983) de Ken McMullen où elle partage l’affiche avec Leonie Mellinger reste inédit.
Mais cette carrière prometteuse s’achève brutalement avec le décès de Pascale Ogier le 25 octobre 1984, veille de son vingt-sixième anniversaire, d’une crise cardiaque liée à un surdosage de drogue. D’ailleurs, le chanteur Renaud lui consacre une chanson intitulée «P’tite conne» qui fustige la consommation de substances illicites.
© Olivier SINQSOUS
1978 | Perceval le Gallois – de Eric Rohmer avec Fabrice Luchini |
1980 | La dame aux camélias ( la storia vera della signora delle camelie / la dama delle camelie ) de
Mauro Bolognini & Pasquale Festa Campanile
avec Isabelle Huppert
Quartet – de James Ivory avec Isabelle Adjani CM Radio-Serpent – de Unglee avec Isabelle Weingarten |
1981 | Le pont du Nord – de Jacques Rivette
avec Bulle Ogier
+ scénario |
1982 | Le destin de Juliette – de Aline Issermann
avec Richard Bohringer
Scènes coupées au montage CM Il est trop tard pour rien – de Pierre Novion avec Dominique Pinon |
1983 | Signes extérieurs de richesse – de Jacques Monnet
avec Claude Brasseur
Les nuits de la pleine lune – de Eric Rohmer avec Tchéky Karyo + chargée de production & costumes Coupe Volpi de la meilleure actrice au festival du cinéma de Venise, Italie Ghost dance – de Ken McMullen avec Leonie Mellinger |
1984 | Ave Maria – de Jacques Richard
avec Anna Karina
CM Rosette vend des roses – de Rosette avec Pascal Greggory |