![]() 1913 Anne de Boleyn – de Louis Mercanton & Henri Desfontaines avec Laura Cowie & Suzanne Méthivier | ![]() 1925 Le réveil – de Jacques de Baroncelli avec Isobel Elsom, Charles Vanel, Jean Bradin & Marguerite de Morlaye | ![]() 1930 La maison de la flèche – de Henri Fescourt avec Léon Mathot, Annabella, Alice Field & Jeanne Brindeau | ![]() 1948 Les souvenirs ne sont pas à vendre – de Robert Hennion avec Blanchette Brunoy & Sophie Desmarets | ||
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Né dans une famille juive d’origine arménienne, Max Maxudian voit le jour le 12 juin 1881, à Smyrne, en Asie Mineure. Arrivé en France à l’âge de 13 ans, ses parents le prédestinent à des études de médecine. Néanmoins, une véritable vocation le pousse vers le théâtre et il rentre au Conservatoire en 1902. Il en sort diplômé, deux ans plus tard, avec un premier prix de tragédie et un accessit en comédie. Il est aussitôt engagé à l’Odéon où, très vite, il se distingue dans les grands rôles du répertoire classique.
Grand, les épaules larges, le front haut sous les cheveux rejetés en arrière, le nez bourbonien, la barbe noire qui encadre un visage énergique, tempéré par des yeux d’Oriental, Max Maxudian devient ensuite l’un des partenaires privilégiés de Sarah Bernhardt. On le voit ainsi à ses côtés sur la scène du théâtre qui porte le nom de la grande vedette, dans des pièces comme, entre autres, «La vierge d’Avila» (1906) de Catulle Mendès, «Les bouffons» (1907) de Miguel Zamacoïs, «Le procès de Jeanne d’Arc» (1909) de Emile Moreau, «La Tosca» (1909) de Victorien Sardou, «Lucrèce Borgia» (1911) de Victor Hugo, «La Dame aux Camélias» (1912) de Alexandre Dumas Fils, «Jeanne Doré» (1913) de Tristan Bernard… Edmond Rostand le choisit en personne pour interpréter Jésus dans la reprise de sa pièce «La Samaritaine». Pendant des années, il fait partie de la troupe de notre Bernhardt, aux côtés de laquelle il parcourt le monde.
En 1912, Max Maxudian fait ses premières apparitions à l’écran pour la firme «Le Film d’Art», toujours auprès de Sarah Bernhardt, dans «La reine Elizabeth» et «Adrienne Lecouvreur», des captures de leurs pièces filmées par Louis Mercanton et Henri Desfontaines. L’année suivante, il incarne le roi d’Angleterre Henry VIII dans «Anne de Boleyn», réalisé par les deux mêmes cinéastes. Dès le début de la Première Guerre mondiale, Max Maxudian s’éloigne du théâtre, sans jamais vraiment l’abandonner, pour se consacrer au cinéma. Très vite, sa carrière s’oriente vers des personnages fourbes, en particulier arabes, juifs, exotiques, des rôles caractéristiques des stéréotypes racistes de l’époque. Il est, notamment, le pacha turc Mouraki dans «Phroso» (1921) de Louis Mercanton; le maharadjah dans «Les premières armes de Rocambole» (1923) et «Les amours de Rocambole» (1924) de Charles Maudru; Mehmed Pascha dans «L’homme qui assassina» (1930) de Curtis Bernhardt, le Persan du «Miroir aux alouettes» (1934) de Hans Steinhoff. On le voit en docteur, juge, banquier, maître d’école, militaire, mais il est sait aussi enfiler le costume d’aristocrate avec panache : baron dans «Feu!» (1927) de Jacques de Baroncelli, avec Dolly Davis, prince dans «Vénus» (1929) de Louis Mercanton, avec Constance Talmadge, ou comte dans le «Rocambole» (1932) de Gabriel Rosca, avec Rolla Norman dans le rôle-titre. Il est aussi Barras dans le «Napoléon» (1926) de Abel Gance et l’Empereur Napoléon III dans «Trois valses» (1938) de Ludwig Berger avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay.
Pendant et après le Seconde Guerre mondiale, Max Maxudian revient au théâtre avec Charles Dullin au théâtre de l’Atelier. Après plus de 50 ans de carrière sur scène et à l’écran, le comédien se retire à la fin des années 1940. Il meurt le 20 juillet 1976, à l’hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt, en région parisienne. Ses cendres reposent au columbarium du cimetière du Père Lachaise.
© Pascal DONALD – Source Roger LION : Cinémagazine du 2 mai 1924

1912 | La reine Elizabeth / Les amours de la reine Elisabeth ( queen Elizabeth ) de Gaston Roudès,
Louis Mercanton, & Henri Desfontaines
avec Sarah Bernhardt
CM Adrienne Lecouvreur – de Louis Mercanton & Henri Desfontaines avec Sarah Bernhardt CM L’homme de fer – de Henry Houry avec Henry Houry |
1913 | CM Anne de Boleyn – de Louis Mercanton & Henri Desfontaines avec Laura Cowie |
1917 | Le tablier blanc – de Louis Mercanton & René Hervil avec Sarah Rafale |
1918 | Bouclette / L’ange de minuit – de Louis Mercanton & René Hervil
avec Gaby Deslys
CM Cronstadt – de Gaston Roudès CM Son aventure – de René Hervil avec Marie-Ange Fériel |
1920 | L’eternel féminin – de Roger Lion avec Gina Palerme |
1921 | Le cœur magnifique – de Séverin-Mars & Jean Legrand
avec France Dhélia
Film en 2 parties 1 : 1ère époque 2 : 2ème époque Phroso / Possession – de Louis Mercanton avec Malvina Longfellow La pauvre village – de Jean Hervé avec Germaine Rouer La roue – de Abel Gance avec Pierre Magnier Film en 4 parties 1 : La rose du rail 2 : La tragédie de Sisif 3 : La course à l’abîme 4 : Symphonie blanche |
1922 | Le fantôme d’amour / Sirène de pierre ( a sereia de pedra ) de Roger Lion avec Maria Emília Castelo Branco |
1923 | Aux jardins de Murcie – de Louis Mercanton & René Hervil
avec Arlette Marchal
Les yeux de l’âme ( os olhos da alma ) de Roger Lion avec Gil Clary Les premières armes de Rocambole – de Charles Maudru avec Claude Mérelle J’ai tué ! / Fidélité – de Roger Lion avec Sessue Hayakawa |
1924 | L’arabe ( the arab ) de Rex Ingram
avec Ramon Novarro
La fontaine des amours – de Roger Lion avec Jean Murat Les amours de Rocambole – de Charles Maudru avec Germaine Fontanes La terre promise – de Henry Roussel avec Raquel Meller Le calvaire de Donna Pia – de Henry Krauss avec Charlotte Barbier-Krauss |
1925 | La clé de voûte – de Roger Lion
avec Marie Dubuisson
Le réveil – de Jacques de Baroncelli avec Isobel Elsom La chèvre aux pieds d’or – de Jacques Robert avec Lilian Constantini Les dévoyés / La nuit du 3 – de Henri Vorins avec Marguerite Madys Sérial en 5 épisodes 1 : Vers la ruine 2 : La nuit rouge 3 : Les chemins de la vérité 4 : À la manière de Sherlock Holmes 5 : Les dernières larmes |
1926 | Napoléon / Napoléon Bonaparte / Napoléon vu par Abel Gance – de Abel Gance avec Albert Dieudonné |
1927 | Feu ! – de Jacques de Baroncelli
avec Dolly Davis
Mon Paris – de Albert Guyot avec Edmonde Guy Le grand secret de Marie ( Marys großes geheimnis / aus dem elternhaus vertrieben ) de Guido Brignone avec Dolly Grey |
1928 | L’eau du Nil / La femme la plus riche du monde – de Marcel Vandal
avec Lee Parry
Le perroquet vert – de Jean Milva avec Edith Jehanne Volga! Volga! ( Wolga Wolga ) de Victor Tourjansky avec Hans Adalbert Schlettow |
1929 | L’appel de la chair – de Roger Lion
avec Nicole Yoghi
Le croisé / Les croisés – de Raymond Bernard & Dimitri Kirsanoff avec Léon Bary Inachevé Un soir au Cocktail’s Bar / Une soirée au Cocktail’s Bar – de Roger Lion avec Olga Valéry Vénus ( Venus ) de Louis Mercanton avec Constance Talmadge La nuit est à nous / La nuit – de Roger Lion avec Marie Bell CM Amour de louve – de Roger Lion avec Philippe Hériat CM Eau, gaz, amour à tous les étages – de Roger Lion avec Colette Darfeuil |
1930 | Le secret du docteur – de Charles de Rochefort
avec Marcelle Chantal
Les deux mondes – de Ewald André Dupont avec Marie Glory Le défenseur – de Alexandre Ryder avec Louise Lagrange La maison de la flèche – de Henri Fescourt avec Annabella L’homme qui assassina – de Curtis Bernhardt & Jean Tarride avec Gabriel Gabrio L’étrangère – de Gaston Ravel avec Elvire Popesco |
1931 | Nuits de Venise – de Pierre Billon avec Florelle |
1932 | Rocambole – de Gabriel Rosca
avec Rolla Norman
Brumes de Paris – de Maurice Sollin avec Dolly Davis Direct au cœur – de Roger Lion & Alexandre Arnaudy avec Suzanne Rissler |
1933 | La voix sans visage – de Léo Mittler
avec Véra Korène
Le Simoun – de Firmin Gémier avec Esther Kiss L’amour qu’il faut aux femmes – de Adolf Trotz avec Gina Manès Trois balles dans la peau – de Roger Lion avec Andrée Servilanges Guillaume Tell ( Wilhelm Tell / Wilhelm Tell, das freiheitsdrama eines volkes ) de Heinz Paul avec Conrad Veidt Seulement adaptation française CM Le chat et la souris – de Rozier-Beaumont avec Germaine Essler |
1934 | Le miroir aux alouettes – de Hans Steinhoff & Roger Le Bon
avec Edwige Feuillère
CM L’assassin est parmi nous – de Jacques de Casembroot avec Kissa Kouprine CM La nuit imprévue – de Max Maxudian & Claude Allain avec Suzanne Nivette |
1935 | Le clown Bux – de Jacques Natanson
avec Suzy Vernon
Golgotha / Ecce Homo – de Julien Duvivier avec Jean Gabin Bourrasque / Moghreb – de Pierre Billon avec Germaine Rouer Les yeux noirs – de Victor Tourjansky avec Simone Simon |
1936 | Passé à vendre – de René Pujol
avec Thérèse Dorny
Les deux gamines – de Maurice Champreux & René Hervil avec Alice Tissot Puits en flammes – de Victor Tourjansky avec Josseline Gaël Stadt Anatol ( kampf um das flüssige gold ) de Victor Tourjansky avec Brigitte Horney Version allemande de « Puits en flammes » Le chemin de Rio / Cargaison blanche – de Robert Siodmak avec Käthe von Nagy |
1937 | Un soir à Marseille – de Maurice de Canonge
avec Colette Darfeuil
L’escadrille de la chance – de Max de Vaucorbeil avec Lili Damita CM Le doigt du destin – de Christian Herman avec Simone Mareuil |
1938 | La rue sans joie – de André Hugon
avec Dita Parlo
L’avion de minuit – de Dimitri Kirsanoff avec Jules Berry Trois valses – de Ludwig Berger avec Yvonne Printemps |
1947 | Le diable au corps – de Claude Autant-Lara avec Micheline Presle |
1948 | Les souvenirs ne sont pas à vendre – de Robert Hennion
avec Blanchette Brunoy
Ronde de nuit – de François Campaux avec Tilda Thamar |
1949 | Le furet – de Raymond Leboursier
avec Jany Holt
Menace de mort / Aventure à Pigalle – de Raymond Leboursier avec Pierre Renoir |