1936 Le roman de Daniela Goremkin (mädchen in weiß) de Victor Janson avec Georg Alexander & Iván Petrovich | 1937 Maman (Mutterlied) de Carmine Gallone avec Beniamino Gigli, Hans Moser & Hilde Hildebrand | 1939 Le songe de Butterfly (il sogno di Butterfly) de Carmine Gallone avec Fosco Giachetti & Luigi Almirante | 1940 Un gala de la Traviata (Amani, Alfredo!) de Carmine Gallone avec Lucie Englisch, Claudio Gora & Paolo Stoppa | ||
Maria Cebotari naît Maria Cibotaru le 10 février 1910, à Kichenev (Chişinau) capitale de la Bessarabie russe, région qui a peine libérée du joug ottoman a été annexée par l’empire des Tsars en 1812. Ses parents Ion et Elena Cibotaru, originaires de cette contrée au parler hérité des légions romaines de Trajan, sont de condition très modeste. La petite Marie est la cinquième d’une fratrie de douze. Alors qu’elle chante dans les cœurs d’enfants lors des magnifiques liturgies orthodoxes, elle est remarquée par l’archi-pope Mihail Bérézovsky, compositeur renommé de musique religieuse. La jeune fille peut ainsi, en 1924, passer brillamment le concours d’admission au conservatoire de Chişínau de nouveau rattaché à la Moldavie qui a retrouvé son intégrité au sein du royaume de Roumanie. Marie étudie l’art lyrique pendant plusieurs années avant de se produire en tournée.
En 1929, Maria Cebotari a une première expérience du cinéma grâce au film de Vladimir Strizhevsky «Troika» aux côtés de Hans Adalbert Schlettow. L’année suivante, elle épouse l’acteur Alexander Virubov. Après un court séjour à Paris, le couple gagne Berlin où Alexander doit tourner un film. Maria signe alors un contrat avec l’Opéra de Dresde où elle devient Diva à vingt et un ans. Durant les années trente, Maria interprète tous les grands rôles du répertoire classique. Le cinéaste Victor Janson parvient à la convaincre de tourner «Le roman de Daniela Goremkin» (1936) avec George Alexander. Elle devient ensuite l’interprète attitrée de Carmine Gallone pour «Mutterlied» (1938) avec Beniamino Gigli et sa version italienne, «Le roman d’un génie» (1938) avec Fosco Giachetti, «Le songe de Butterfly» (1939) avec Luigi Almirante, «Amani, Alfredo!» (1940) avec Paolo Stoppa. Entre temps elle divorce et se remarie en 1938 avec Gustav Diessl, son partenaire de «Starke herzen» (1937).
En 1942, Maria Cebotari tourne «Maria Malibran» avec Rossano Brazzi. La même année, «Odessa en flammes» de Carmine Gallone, film de fiction très inspiré de l’actualité, la touche tout particulièrement. Elle est Maria Tedorescu, cantatrice dont le fils Nicolaï a disparu quand les troupes soviétiques ont repris Chişinau. Un commissaire du peuple interprété par Carlo Ninchi l’aide cependant à retrouver l’enfant. Après bien des péripéties, Maria est libérée par le capitaine Sergiu Tatărescu joué par Filippo Scelzo, tandis que les armées roumaines rentrent victorieuses à Odessa.
En 1943, à la suite des bombardements incessantes de la capitale du Reich et la destruction de sa maison, Maria préfère se réfugier en Autriche où elle est engagée de nouveau par l’Opéra de Vienne. Elle perd son mari en mars 1948. Malgré sa douleur, elle honore le contrat signé avec Herbert von Karajan pour chanter en compagnie de Elfie Mayerhofer «Les noces de Figaro» de Mozart au festival d’été de Salzbourg. Très fatiguée, elle refuse ensuite tout nouveau concert et s’isole avec ses enfants. Son état de santé se dégrade très rapidement. Atteinte d’un cancer du foie, qui la fait beaucoup souffrir, Maria Cebotari décède à Vienne le 9 juin 1949. Ses restes reposent auprès de son mari, au cimetière du Döblinger Friedhorf. Un hommage ne sera autorisé à lui être rendu que cinquante ans plus tard dans sa ville natale devenue capitale de la République Moldave. C’est chose faite grâce au film «Aria» (1999) de Vlad Druck, sur un scénario de Dumitru Olărescu.
© Caroline HANOTTE
1929 | Troika – de Vladimir Strizhevsky avec Hans Adalbert Schlettow |
1936 | Le roman de Daniela Goremkin / Jeunes filles en blanc ( mädchen in weiß / ich bin auf der welt, um glücklich zu sein ) de Victor Janson avec Georg Alexander |
1937 | Starke herzen / Starke herzen im sturm – de Herbert Maisch
avec René Deltgen
Maman / Mère Chanson ( Mutterlied ) de Carmine Gallone avec Beniamino Gigli Seulement pour toi ( solo per te ) de Carmine Gallone avec Michael Bohnen Version italienne de « Mutterlied » |
1938 | Le roman d’un génie / La vie passionnée de Verdi ( Giuseppe Verdi ) de Carmine Gallone avec Fosco Giachetti |
1939 | Le songe de Butterfly / Madame Butterfly ( il sogno di Butterfly ) de Carmine Gallone
avec Luigi Almirante
CM Salzburg, die Festspielstadt – de Kurt Rupli avec Ewald Balser |
1940 | Un gala de la Traviata ( Amani, Alfredo ! ) de Carmine Gallone avec Paolo Stoppa |
1942 | Odessa en flammes ( Odessa in fiamme / Odessa în flăcuri / Cătuşe roşii ) de Carmine Gallone
avec Carlo Ninchi
Maria Malibran – de Guido Brignone avec Rossano Brazzi |
1946 | Leckerbissen – de Werner Malbran
avec Paula Wessely
Seulement chansons |
1949 | DO À Salzbourg ( Salzburg / das Salzburger welttheater ) de Wilfried Fraß & Max Zehenthofer
avec Werner Krauss
Seulement apparition |