1943 I nostri sogni – de Vittorio Cottafavi avec Paolo Stoppa, Vittorio De Sica, Nerio Bernardi & Luigi Almirante | 1944 La porte du ciel (la porta del cielo) de Vittorio De Sica avec Carlo Ninchi, Marina Berti & Massimo Girotti | 1948 Le chevalier mystérieux (il cavaliere misterioso) de Riccardo Freda avec Vittorio Gassman & Yvonne Sanson | 1951 Bonjour éléphant (buongiorno, elefante!) de Gianni Franciolini avec Sabu & Vittorio De Sica | ||
María Mercader est née María de la Asuncíon Mercader Fordada, le 6 mars 1918, à Barcelone, en Espagne. Elle débute à l’écran dans son pays natal en faisant, selon certaines sources, une apparition dans un film muet de 1923. Cependant, le véritable point de départ de sa carrière cinématographique est le rôle féminin principal dans «Les moulins à vent» de Rosario Pi, tourné en 1937 et distribué en 1939. Elle part ensuite en France, où elle fait partie de la distribution de «L’étrange nuit de Noël» (1939) de Yvan Noé, auprès de André Brulé et Sylvia Bataille.
Mais c’est en Italie que María Mercader connaît la consécration. Elle y est d’abord la vedette de «Segreto inviolabile» (1939) et de sa version en espagnol, «Su mayor aventura». Sa carrière de star est à son apogée durant la période 1940-1943 avec des titres comme, entre autres, «Dette d’honneur» (1940) de Mario Bonnard, «Brivido» (1941) de Giacomo Gentilomo, «Le roi s’amuse» (1941) avec Michel Simon, «Se io fossi onesto» (1942) de Carlo Ludovico Bragaglia, «Finalmente soli» (1942) avec Enrico Viarisio, «La fanciulla dell’altra riva» (1942) avec Luigi Pavese, «I nostri sogni» (1943) avec Paolo Stoppa, «Il treno crociato» (1943) avec Cesare Fantoni ou «Non sono superstizioso… ma!» (1943) avec Armando Falconi. Elle est également une des protagonistes de «El marido provisional» (1941), version en langue espagnole du film «Dopo divorziamo», dans laquelle elle reprend le rôle joué par Vivi Gioi dans la version en italien. Elle retourne en outre en Espagne pour «Marianela» (1940) de Benito Perojo et pour la co-production italo-espagnole «Buongiorno, Madrid! / Madrid de mis suenos» (1942), réalisée en double version.
En 1944, durant l’occupation de Rome par les troupes allemandes, María Mercader entame le tournage de «La porta del cielo», produit avec le concours du Vatican. En 1945, dans une ville libérée, elle reprend le chemin des studios avec «Il canto della vita». La même année, le public a droit à la sortie de «Nessun torna indietro» et «L’ippocampo», réalisés en 1943 mais qui n’avaient pas été distribués vu la période troublée que connaissait alors l’Italie. On la voit ensuite dans «Natale al campo 119» (1947), «Cuore» (1948), «Il cavaliere misterioso» (1948) et «Buongiorno, elefante !» (1952). Par après, elle se consacre beaucoup à la vie familiale et sa filmographie est peu fournie. Au début des années 1990, l’actrice s’’éloigne des plateaux de cinéma, elle travaille encore un peu pour la télé puis se retire définitivement à l’aube du XXIème siècle.
On ne peut évoquer María Mercader sans parler de l’homme de sa vie, Vittorio De Sica, qu’on retrouve d’ailleurs à ses côtés dans plusieurs films. En effet, celui-ci fait sa connaissance lorsqu’il la dirige dans «Un garibaldino al convento» (1942) et s’en éprend bientôt. Ils vont vivre alors une longue et belle histoire d’amour, couronnée par la naissance de deux fils, Manuel en 1949, futur musicien, et Christian De Sica en 1951, qui poursuivra le chemin tracé par ses parents. En 1954, la loi italienne ne le permettant pas, c’est au Mexique que le divorce de Vittorio De Sica avec sa première femme est prononcé. Il épouse sa compagne dans le même pays en 1959, mais cette union n’est pas reconnue par le droit italien. Ce n’est qu’après avoir dû prendre la nationalité française qu’il peut enfin se marier officiellement en 1968 avec sa bien-aimée. María Mercader s’éteind le 26 janvier 2011, à Rome.
© Marlène PILAETE
1923 | La bruja – de Maximiliano Thous avec José Benítez |
1937 | Les moulins à vent ( molinos de viento ) de Rosario Pi avec Roberto Font |
1939 | Segreto inviolabile – de Piero Tellini & De Gomar
avec José Nieto
L’étrange nuit de Noël – de Yvan Noé avec André Brulé |
1940 | Su mayor aventura – de Julio de Fleischner
avec Maria Dominiani
Dette d’honneur ( la gerla di papà Martin ) de Mario Bonnard avec Ruggero Ruggeri Marianela – de Benito Perojo avec Rafael Luis Calvo L’acteur disparu ( l’attore scomparso ) de Luigi Zampa avec Vivi Gioi Il prigioniero di Santa Cruz / Giustizia – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Juan de Landa La forza bruta – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Rossano Brazzi Una famiglia impossibile – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Armando Falconi |
1941 | El marido provisional – de Nunzio Malasomma
avec Roberto Rey
Due cuori sotto sequestro – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Massimo Serato Brivido – de Giacomo Gentilomo avec Umberto Melnati Le roi s’amuse ( il re se diverte ) de Mario Bonnard avec Michel Simon L’homme venu de la mer ( l’uomo venuto dal mare ) de Roberto de Ribón & Belisario L Randone avec Enrico Glori |
1942 | Se io fossi onesto – de Carlo Ludovico Bragaglia
avec Vittorio De Sica
Un garibaldien au couvent ( un garibaldino al convento ) de Vittorio De Sica avec Carla Del Poggio Finalmente soli – de Giacomo Gentilomo avec Enrico Viarisio Musica proibita – de Carlo Campogalliani avec Tito Gobbi Madrid de mis sueños / Buongiorno, Madrid ! – de Max Neufeld & Gian Maria Cominetti avec Roberto Rey La vita è bella – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Carlo Campanini La fanciulla dell’altra riva – de Piero Ballerini avec Luigi Pavese |
1943 | I nostri sogni – de Vittorio Cottafavi
avec Paolo Stoppa
Non sono superstizioso ma… – de Carlo Ludovico Bragaglia avec Armando Falconi Il treno crociato – de Carlo Campogalliani avec Cesare Fantoni La primadonna – de Ivo Perilli avec Carlo Lombardi |
1944 | On ne peut pas revenir en arrière ( nessumo torna in dietro ) de Alessandro Blasetti
avec Vittorio De Sica
La porte du ciel ( la porta del cielo ) de Vittorio De Sica avec Carlo Ninchi L’ippocampo – de Giampaolo Rosmino avec Guido Morisi |
1945 | Le chant de la vie ( il canto della vita ) de Carmine Gallone avec Roberto Bruni |
1947 | Cuore – de Duilio Coletti avec Nerio Bernardi |
1948 | Noël au camp 119 ( Natale al campo 119 ) de Pietro Francisci
avec Aldo Fabrizi
Le chevalier mystérieux ( il cavaliere misterioso ) de Riccardo Freda avec Vittorio Gassman |
1951 | Bonjour éléphant ( buongiorno, elefante ! ) de Gianni Franciolini avec Sabu |
1975 | Giovannino – de Paolo Nuzzi avec Christian De Sica |
1984 | Claretta – de Pasquale Squitieri avec Giuliano Gemma |
1987 | Luces y sombras – de Jaime Camino avec José Luis Gómez |
1988 | La maison du sourire ( la casa del sorriso ) de Marco Ferreri avec Dado Ruspoli |
1991 | Il conte Max – de Christian De Sica avec Anita Ekberg |
1992 | Al lupo, al lupo – de Carlo Verdone avec Sergio Rubini |