1933 La llorona – de Ramón Peón avec Ramón Pereda, Virginia Zurí, Carlos Orellana & Adriana Lamar | 1944 Prisonniers du destin (rayando el sol) de Roberto Gavaldón avec Pedro Armendariz & Domingo Soler | 1946 La fumée dans les yeux (humo en los ojos) de Alberto Gout avec David Silva, Kika Meyer & Rubén Rojo | 1951 Ils disent que je suis communiste (dicen que soy comunista) de Alejandro Galindo avec Jorge Alzaga | ||
Cette sublime mexicaine vient au monde le 5 février 1913 à Mexico. María Luisa Zea ne s’est jamais répandue en confidences sur sa famille et sur sa jeunesse, mais on retrouve la belle jeune femme en professeur d’éducation physique au début des années trente.
En 1933, le cinéma se précipite sur cette athlète au physique de rêve et la propulse en tête d’affiche dans «Sa dernière chanson». Ce drame, un des tous premiers films parlants mexicains, est dirigé par le cinéaste austro-hongrois John H. Auer. Celui-ci délaisse le tournage pour suivre sa belle qui vient de le quitter. Le film est terminé par Fernando de Fuentes. Elle est remarquée par Ramón Peón qui lui offre un des rôles principaux, auprès de Ramón Pereda, Virginia Zurí et Adriana Lamar, dans «La llorona» (La pleureuse), adaptation d’une célèbre légende mexicaine. Toujours en 1933, elle travaille avec les réalisateurs Miguel Contreras Torres, Rubén C. Navarro et retrouve Ramón Peón et Ramón Pereda pour «Sagrario». La presse l’encense et lui attribue le qualificatif de «parfaite représentante de la femme mexicaine».
Sacrée vedette en quelques films, María Luisa Zea enchaîne les tournages tout au long des années trente. Ramón Peón qui apprécie son jeu et sa beauté lui offre encore trois personnages de premier plan dans «Todo un hombre» (1934) avec Raúl Talán, «La blessure» (1937) avec René Cardona, et «Le bâtard» (1937) avec Juan José Martínez Casado. En 1938, son interprétation de la plantureuse Marilú, auprès de Lupe Velez dans «La zandunga», fait beaucoup parler. En effet, lors d’une scène où María Luisa Zea sort d’une rivière, on peut voir pointer un de ses seins quelques secondes. Assumant ce plan sans complexe, l’actrice devient alors le symbole de l’érotisme dans un pays religieux et très conventionnel. Parmi ses films les plus importants de la décennie, citons: «Aujourd’hui la vie commence» (1935) de Juan José Segura avec Víctor Urruchúa; «Honore ton père et ta mère» (1936) de Juan Orol avec René Cardona; «La grande croix» (1936) de Raphael J. Sevilla avec Joaquín Busquets; «Sous le ciel de Mexico» (1937) de Fernando de Fuentes avec Domingo Soler; «La belle indienne» (1938) de Antonio Helú avec Julián Soler; «Une lumière sur mon chemin» (1938) de José Bohr avec Pedro Armendariz. María Luisa Zea est désormais une des plus célèbres vedettes dans son pays, mais aussi dans toute l’Amérique hispanophone.
Dans les années quarante, María Luisa Zea tourne toujours à un rythme soutenu, apparaissant dans deux douzaines de productions. Elle est entre autre l’idéale partenaire de Arturo de Córdova, Roberto Silva, Pedro Armendariz, Tito Junco, Rubén Rojo, Pedro Infante, Luis Aguilar ou Gustavo Rojo. En 1951, elle tourne son dernier grand film, «Ils disent que je suis communiste», une comédie policère de Alejandro Galindo auprès de Adalberto Martínez, avant de sombrer peu à peu dans une période de déclin. Femme polyvalente, elle est aussi modèle de mode, chanteuse et peintre. María Luisa Zea prend une retraite définitive après un dernier rôle en 1957. Très discrète sur les années qui suivent sa carrière cinématographique, nous savons seulement qu’elle a eu un fils et qu’elle a connu des relations amoureuses avec Jorge Negrete et Pedro Infante. Celle qui fut une des reines de l’âge d’or du cinéma mexicain disparaît ensuite de toute vie publique. Elle s’éteint à Mexico, en toute discrétion, le 27 décembre 2002.
© Pascal DONALD – Remerciements à Christophe COMPARIN
1933 | Sa dernière chanson ( su última canción ) de John H. Auer
avec Alfonso Ortiz Tirado
La llorona – de Ramón Peón avec Ramón Pereda Sagrario – de Ramón Peón avec Julio Villarreal La nuit du péché ( la noche del pecado ) de Miguel Contreras Torres avec Ernesto Vilches Cœurs en déroute ( corazones en derrota / el corazón hecho garras ) de Rubén C. Navarro avec Arturo Campoamor |
1934 | Juarez et Maximilien ( Juárez y Maximiliano / la caída de un imperio ) de Miguel Contreras
Torres avec Enrique Herrera
Todo un hombre – de Ramón Peón avec Raúl Talán Martín Garatuza – de Gabriel Soria avec Leopoldo Chato Ortín |
1935 | Aujourd’hui la vie commence ( hoy comienza la vida ) de Juan José Segura avec Víctor Urruchúa |
1936 | Irma la mala – de Raphael J. Sevilla
avec Manuel Noriega
Honore ton père et ta mère ( honrarás a tus padres ) de Juan Orol avec René Cardona La grande croix ( la gran cruz ) de Raphael J. Sevilla avec Joaquín Busquets |
1937 | La blessure ( la llaga ) de Ramón Peón
avec Joaquín Coss
Le bâtard ( el bastardo ) de Ramón Peón avec Juan José Martínez Casado Sous le ciel de Mexico ( bajo el cielo de México ) de Fernando de Fuentes avec Domingo Soler |
1938 | La zandunga – de Fernando de Fuentes
avec Lupe Velez
La belle indienne ( la india bonita ) de Antonio Helú avec Julián Soler L’aventurier de la mer ( aventurero del mar ) de Carlos Véjar hijo avec Armando Soto La Marina Une lumière sur mon chemin ( una luz en mi camino ) de José Bohr avec Pedro Armendariz Aqui llegó el valentón / El fanfarrón – de Fernando A. Rivero avec Emilio Fernández |
1939 | Juan sin miedo – de Juan José Segura
avec Jorge Negrete
Juan, le soldat de la vengeance ( Juan Soldato ) de Louis J. Gasnier avec Emilio Tuero Rosa de Xochimilco – de Carlos Véjar hijo avec Víctor Manuel Mendoza |
1940 | El charro negro – de Raúl de Anda
avec Raúl de Anda
El milagro de Cristo – de Francisco Elías avec Arturo de Córdova Hasta que llovió en Sayula / Suerte te de Dios – de Miguel Contreras Torres avec Humberto Rodríguez CM Cantinflas y los censos – de Miguel Zacarías avec Cantinflas |
1941 | Allá en el bajio – de Fernando Méndez
avec Tito Junco
Quand la terre tremblera ( ¡ Cuando la tierra tembló ! ) de Antonio Helú avec Arturo de Córdova La epopeya del camino – de Francisco Elías avec Pedro Armendariz |
1942 | Amanecer ranchero – de Raúl de Anda
avec Carlos López Moctezuma
La vierge de Guadalupe ( la vírgen morena ) de Gabriel Soria avec Abel Salazar La fête des fleurs ( la feria de las flores ) de José Benavides Hijo avec Antonio Badú |
1943 | Internado para señoritas – de Gilberto Martínez Solares
avec Katy Jurado
Cuando habla el corazón / El norteño – de Juan José Segura avec Pedro Infante Le corsaire noir ( el corsario negro ) de Chano Urueta avec June Marlowe |
1944 | Mi lupe y mi caballo – de Carlos Toussaint
avec Víctor Junco
Adiós, Mariquita linda – de Alfonso Patiño Gómez avec Tito Guízar La mare des ruines ( el jagüey de las ruinas ) de Gilberto Martínez Solares avec Roberto Silva Prisonniers du destin ( rayando el sol ) de Roberto Gavaldón avec Pedro Armendariz |
1946 | La fumée dans les yeux ( humo en los ojos ) de Alberto Gout
avec Rubén Rojo
J’ai tué Rosita Alvirez ( yo maté a Rosita Alvírez ) de Raúl de Anda avec Luis Aguilar |
1948 | Je dors avec un fantôme ( yo dormí con un fantasma ) de Jaime Salvador avec Adalberto Martínez |
1949 | Le grand champion ( el gran campeón ) de Chano Urueta
avec Tito Junco
Cuando baja la marea – de Alfonso Patiño Gómez avec Gustavo Rojo Yo maté a Juan Charrasqueado – de Chano Urueta avec Victor Parra |
1950 | De Tequila, su mezcal – de Carlos Toussaint
avec Tito Guízar
L’amour ne se commande pas ( el amor no es negocio ) de Jaime Salvador avec Ramón Gay |
1951 | Ils disent que je suis communiste ( dicen que soy comunista ) de Alejandro Galindo
avec Adalberto Martínez
Perdición de mujeres – de Juan Orol avec José Luis Aguirre |
1956 | Les amoureux ( los amantes ) de Benito Alazraki avec Agustín Fernández |
1957 | La esquina de mi barrio – de Fernando Méndez avec Ramón Gay |