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John Cassavetes



Date et Lieu de naissance : 9 décembre 1929 (New York, New York, USA)
Date et Lieu de décès : 3 février 1989 (Los Angeles, Californie, USA)
Nom Réel : John Nicholas Cassavetes

ACTEUR
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1959 Shadows – de John Cassavetes avec Lelia Goldoni, Ben Carruthers, Hugh Hurd & Dennis Sallas
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1968 Faces – de John Cassavetes avec Gena Rowlands, John Marley, Lynn Carlin & Seymour Cassel
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1974 Une femme sous influence (a woman under the influence) de John Cassavetes avec Gena Rowlands & Peter Falk
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1979 Gloria – de John Cassavetes avec Gena Rowlands, Buck Henry, Julie Carmen & Lawrence Tierney

Avec son physique de bad boys, John Cassavetes était voué à faire du cinéma. Il en a exploré tous les registres: acteur, scénariste, réalisateur, producteur. Avec l’ambition d’affranchir le Septième Art de la gangue rigide dans laquelle Hollywood l’emprisonnait. John Cassavetes naît le 9 décembre 1929 à New York dans une famille d’origine grecque. Fasciné par les salles obscures, il étudie l’art dramatique dans une école qui prône la symbiose entre le comédien et son personnage. Un parti pris qui aura une grande influence sur son approche du cinéma. Broadway, sa première expérience, lui permet de rencontrer celle qui sera sa vie durant son épouse et son actrice fétiche, Gena Rowlands. John Cassavetes quitte le théâtre pour des rôles dans des séries télévisées, puis pour le grand écran. «Face au crime» (1956) de Don Siegel et «L’homme qui tua la peur» (1956) de Martin Ritt lui apportent notoriété et goût pour la mise en scène qu’il va concrétiser en tournant «Shadows» (1958) avec ses propres fonds. Le film, primé à Venise, décrit le racisme que subissent de jeunes noirs. Là est l’originalité qui fait sa griffe: rendre le jeu des acteurs libre et spontané et raconter sans dénouement une tranche de vie de gens ordinaires, souvent puisés au sein de la classe moyenne américaine. Pour éponger ses dettes, il endosse le rôle d’un détective privé, «Johnny Staccato» (1959), dans une série à succès. Sa réputation est en marche.

Hollywood fait appel à ce prometteur réalisateur pour deux longs métrages, «La ballade des sans-espoir» (1961), qui dépeint les désillusions d’un pianiste de jazz, et «Un enfant attend» (1963) sur le thème de l’autisme. Mais ces expériences décevantes incitent John Cassavetes à préserver son indépendance et à ne plus brider sa créativité. Dès lors, ses films se tournent en huis-clos, privilégiant la sphère intime. Et révèlent le talent de sa femme, Gena Rowlands, et de ses amis Ben Gazzara, Peter Falk, Seymour Cassel. Lui-même reste comédien. «Les douze salopards» (1966) de Robert Aldrich, «Le bébé de Rosemary» (1968) de Roman Polanski, avec Mia Farrow, ou encore «Furie» (1978) de Brian De Palma face à Kirk Douglas, autant de grands films qui lui assurent notoriété et moyens financiers destinés à ses propres œuvres. Pour «Faces» (1968), John Cassavetes laisse les acteurs interpréter leurs rôles à leur guise, mais sans improvisations. Le film traite des failles dans les unions conjugales. «Les maris» (1969), puis «Ainsi va l’amour» (1971) prolongent ces approches du couple, de la famille, du mal de vivre, thèmes chers au réalisateur, enclin aussi à mettre en valeur le corps comme mode d’expression. «Une femme sous influence» (1974) est couronné de plusieurs prix, notamment pour la performance de Gena Rowlands en épouse névrosée. Si «Opening night» (1977), ode à l’art et à la vie, est un échec financier, «Gloria» (1979), drame policier dont le cinéaste s\'empare pour se renflouer, est bâti sur un scénario nerveux et bien planifié aux antipodes de son registre habituel. Après «Torrents d’amour» (1983), également ovationné, et «Pagaille monstrueuse» (1985), de moindre audience, John Cassavetes cesse de tourner.

Porté sur l’alcool, il décède à 59 ans des suites d’une cirrhose, le 3 février 1989 à Los Angeles. Il laisse dans l’histoire du cinéma une empreinte indélébile dans laquelle s’inscrivent ses trois enfants, Nick, Alexandra et Zoe, et qui plane sur des cinéastes tels que Martin Scorsese, Pedro Almodovar, Woody Allen, Maurice Pialat. «Tout dans un film doit trouver son inspiration dans l’instant», disait-il. Un farouche appel à la liberté artistique et à l’intelligence émotionnelle des comédiens.

© Isabelle MICHEL

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1951Quatorze heures ( fourteen hours ) de Henry Hathaway avec Grace Kelly
1952Taxi – de Gregory Ratoff avec Constance Smith
1955Nuit de terreur / Le gang frappe la nuit ( the night holds terror ) de Andrew L. Stone avec Jack Kelly
1956Face au crime ( crime in the streets ) de Don Siegel avec James Whitmore
L’homme qui tua la peur ( edge of the city / a man is ten feet tall ) de Martin Ritt avec Sidney Poitier
1957Affair in Havana – de Laslo Benedek avec Raymond Burr
Libre comme le vent ( saddle the wind ) de Robert Parrish avec Robert Taylor
1958Sur une île avec toi ( Virgin Island / our Virgin Island ) de Pat Jackson avec Virginia Maskell
Shadows – de John Cassavetes avec Lelia Goldoni
    + scénario & montage
    Prix Pasinetti au festival du cinéma de Venise, Italie
1959 TV Staccato – de John Cassavetes avec Edouardo Ciannelli
    Série – + réalisation de 5 épisodes
1961La balade des sans-espoir ( too late blues ) de John Cassavetes avec Stella Stevens
    + scénario & production
The Webster boy / Middle of nowhere – de Don Chaffey avec Elizabeth Sellars
1962Un enfant attend ( a child is waiting ) de John Cassavetes avec Judy Garland
    + apparition
TV The Lloyd Bridges show – de John Cassavetes avec Lloyd Bridges
    Série – Seulement réalisation des épisodes « My daddy can lick your daddy » & « A pair of boots »
1964À bout portant / Les tueurs sont lâchés ( the killers / Ernest Hemingway’s the killers ) de Don Siegel avec Angie Dickinson
1966Les anges de l’enfer ( devil’s angels ) de Daniel Haller avec Mimsy Farmer
Les douze salopards ( the dirty dozen ) de Robert Aldrich avec Robert Ryan
CM Operation dirty dozen – de Ronald Saland avec Robert Aldrich
    Seulement apparition
TV Bob Hope presents the Chrysler Theatre – de John Cassavetes avec Bob Hope
    Série – Seulement scénario & réalisation de l’épisode « In pursuit of excellence »
1967Le bébé de Rosemary ( Rosemary’s baby ) de Roman Polanski avec Mia Farrow
DO Mia and Roman – de Hatami avec Ruth Gordon
    Seulement apparition
1968Rome comme Chicago ( Roma come Chicago / banditi a Roma ) de Alberto De Martino avec Gabriele Ferzetti
Les intouchables ( gli intoccabili ) de Giuliano Montaldo avec Britt Ekland
Mardi, c’est donc la Belgique ( if it’s Tuesday, this must be Belgium ) de Mel Stuart avec Joan Collins
Faces – de John Cassavetes avec Gena Rowlands
    Seulement réalisation, scénario, montage & production
    Prix Pasinetti du meilleur film au festival du cinéma de Venise, Italie

    Prix NSFC du meilleur scénario par la société national des critiques de cinéma, USA
1969Les maris ( husbands ) de John Cassavetes avec Ben Gazzara
    + scénario
1971Ainsi va l’amour ( Minnie and Moskowitz ) de John Cassavetes avec Seymour Cassel
    + scénario
1972 TV Columbo – de John Cassavetes avec Peter Falk
    Série – + réalisation de l’épisode « Etude in black »
1974Une femme sous influence ( a woman under the influence ) de John Cassavetes avec Gena Rowlands
    Seulement scénario & réalisation
    Coquille d’Argent au festival international du cinéma de San Sebastián, Espagne

    Prix OCIC – Mention honorable au festival international du cinéma de San Sebastián, Espagne
1975Capone – de Steve Carver avec Susan Blakely
Le bal des vauriens / Meurtre d’un bookmaker chinois ( the killing of a chinese bookie ) de John Cassavetes avec Ben Gazzara
    Seulement scénario & réalisation
Mikey et Nicky ( Mikey & Nicky ) de Elaine May avec Ned Beatty
1976Un tueur dans la foule ( two minute warning ) de Larry Peerce avec Charlton Heston
1977Opening night – de John Cassavetes avec Joan Blondell
    + scénario
Héros ( heroes ) de Jeremy Paul Kagan avec Sally Fields
    Seulement apparition
1978Furie ( the fury ) de Brian De Palma avec Kirk Douglas
La cible étoilée ( brass target ) de John Hough avec Sophia Loren
1979Gloria – de John Cassavetes avec Gena Rowlands
    Seulement scénario & réalisation
    Lion d’Or au festival du cinéma de Venise, Italie

    Prix OCIC, Mention d’Honneur, au festival du cinéma de Venise, Italie
1981C’est ma vie après tout ( whose life is it anyway ? ) de John Badham avec Richard Dreyfuss
Incubus ( the incubus ) de John Hough avec John Ireland
1982 Tempête ( tempest ) de Paul Mazursky avec Susan Sarandon
Marvin & Tige ( Marvin and Tige / like father and son ) de Eric Weston avec Billy Dee Williams
CM The haircut – de Tamar Simon Hoffs avec Joyce Bulifant
1983Torrents d’amour ( love streams ) de John Cassavetes avec Gena Rowlands
    + scénario
    Ours d’Or au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne

    Prix FIPRESCI au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne

    Ruban d’Argent du meilleur acteur étranger par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie

Fraülein Berlin – de Lothar Lambert avec Jim Jarmusch
1984King Kongs Faust / King Kong’s fist – de Heiner Stadler avec Wim Wenders
    Seulement apparition
DO I’m almost not crazy… John Cassavetes : The man and his work – de Michael Ventura avec Seymour Cassel
1985Pagaille monstrueuse ( big trouble ) de John Cassavetes avec Charles Durning
    Seulement réalisation
AUTRES PRIX :
      
    Prix pour l’ensemble de sa carrière par l’association des critiques de cinéma de Los Angeles, USA ( 1986 )
Fiche créée le 9 février 2012 | Modifiée le 27 juillet 2023 | Cette fiche a été vue 21643 fois
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