![]() 1931 Frankenstein – de James Whale avec Colin Clive, Mae Clarke, Boris Karloff, Lionel Belmore & Francis Ford | ![]() 1933 L’homme invisible (the invisible man) de James Whale avec Claude Rains, Gloria Stuart & Henry Travers | ![]() 1935 La fiancée de Frankenstein (bride of Frankenstein) de James Whale avec Elsa Lanchester & Colin Clive | ![]() 1939 L’homme au masque de fer (the man in the iron mask) de James Whale avec Louis Hayward & Joan Bennett | ||
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James Whale naît le 22 juillet 1896 à Dudley Staffs, dans le Worcestershire, en Angleterre. Après ses études, le jeune homme travaille quelques temps, comme caricaturiste pour plusieurs journaux anglais, avant de s’engager dans l’armée. Il découvre le bonheur de la comédie en jouant, sur scène, pendant la Première Guerre mondiale, dans un camp de prisonniers en Allemagne. Libéré en 1918, il continue dans cette voie en passant de l’interprétation à la décoration, puis à la direction artistique.
En 1929, James Whale obtient son premier succès public avec la mise en scène de «Journey’s end». La pièce se joue à Londres, puis à New York. Hollywood s’intéresse tout naturellement à cet anglais très distingué et la Paramount lui confie la supervision des dialogues de «The love doctor» (1929) avec Richard Dix, de même que celle de «Les anges de l’enfer» (1930) avec Jean Harlow. L’essai étant concluant, James se voit confié la réalisation de la pièce qui fait sa renommée, «Journey’s love» (1930) avec Colin Clive. L’année suivante, c’est le triomphe! Il dirige pour les Studios Universal, «Frankenstein», un classique du film d’horreur, avec Boris Karloff dans le rôle de la célèbre créature.
Le succès du film le positionne en première ligne des réalisateurs des studios Universal, ce qui lui permet de choisir ses thèmes mais aussi ses techniciens… et bien souvent, il s’entoure de compatriotes anglais. Au cours des années trente, James Whale enchaîne les tournages: «La maison de la mort» (1932) avec Charles Laughton, «L’homme invisible» (1933) avec Claude Rains, «La fiancée de Frankenstein» (1935), son chef-d’œuvre, interprété par l’extraordinaire Elsa Lanchester. Par la suite, il dirige encore deux productions historiques remarquables: «Le grand Garrick» (1937) avec Olivia de Havilland et «L’homme au masque de fer» (1939) avec Joan Bennett, mais le public ne suit pas. Dans les années quarante, James Whale travaille encore pour trois films mineurs: «L’enfer vert» (1939) avec Douglas Fairbanks Jr., «They dare not love» (1941) avec George Brent et «Hello out there» (1949) avec Marjorie Steele. Trois productions qui s’avèrent être des échecs publics et financiers. Cependant, malgré son succès professionnel, il a longtemps lutté contre des problèmes personnels et a été victime de préjugés en raison de son homosexualité. Fortune faite mais déçu et amer, il se retire en 1949, dans sa villa de Los Angeles, où il organise fréquemment de somptueuses parties, entouré de beaux garçons. Il se consacre aussi à quelques mises en scène théâtrales et à la peinture, son grand hobby.
Le 29 mai 1957, James Whale, atteint d’une grave maladie, est retrouvé mort dans le fond de sa piscine vide. L’autopsie dévoile un fort taux d’alcool dans le sang. Un mystère plane sur les étranges circonstances de son décès: suicide, accident ou assassinat. Son corps sera inhumé au cimetière de Forest Lawn, à Glendale en Californie. Malgré sa fin tragique, le cinéaste reste une figure importante de l’âge d’or d’Hollywood et son impact sur le genre de l’horreur continue d’être salué par les cinéphiles et les spécialistes du cinéma du monde entier. Les dernières années de la vie de James Whale seront portées à l’écran en 1998 par Bill Condon dans «Ni dieux, ni démons». Ian McKellen y interprète le réalisateur vieillissant, devenu peintre, entretenant une relation très particulière avec son jardinier, joué par Brendan Fraser. Le film sera couronné par plusieurs dizaines de prix.
© Philippe PELLETIER

1929 | The love doctor – de Melville W. Brown
avec Richard Dix
Seulement directeur des dialogues |
1930 | Les anges de l’enfer ( hell’s angels ) de Howard Hughes
avec Ben Lyon
Seulement directeur des dialogues La fin du voyage ( journey’s end ) de James Whale avec Colin Clive |
1931 | Waterloo Bridge – de James Whale
avec Mae Clarke
+ montage Frankenstein – de James Whale avec Boris Karloff The impatient maiden – de James Whale avec Lew Ayres |
1932 | La maison de la mort / Une soirée étrange / La maison grise ( the old dark house ) de James Whale avec Melvyn Douglas |
1933 | L’homme invisible ( the invisible man ) de James Whale
avec Claude Rains
Mention spéciale au festival du cinéma de Venise, Italie Le baiser devant le miroir ( the kiss before the mirror ) de James Whale avec Paul Lukas Court-circuit ( by candlelight ) de James Whale avec Elissa Landi |
1934 | Sur l’autre rive ( one more river / over the river ) de James Whale
avec Colin Clive
+ production |
1935 | La fiancée de Frankenstein ( bride of Frankenstein / the bride of Frankenstein ) de James
Whale avec Elsa Lanchester
Cocktails et homicides ( remember last night ? ) de James Whale avec Edward Arnold |
1936 | Show boat – de James Whale avec Irene Dunne |
1937 | The road back – de James Whale
avec John Dusty King
+ production David Garrick / Le grand Garrick ( the great Garrick ) de James Whale avec Brian Aherne |
1938 | Malfaiteurs au Paradis / Pécheurs au Paradis ( sinners in paradise ) de James Whale
avec Madge Evans
+ production Fanny / Le port des sept mers ( port of the seven seas ) de James Whale avec Wallace Berry Femmes délaissées ( wives under suspicion ) de James Whale avec Warren William |
1939 | L’homme au masque de fer ( the man in the iron mask ) de James Whale
avec Joan Bennett
L’enfer vert ( green hell ) de James Whale avec Douglas Fairbanks Jr. |
1941 | They dare not love – de James Whale avec George Brent |
1949 | CM Hello out there – de James Whale
avec Marjorie Steele
+ directeur artistique |