1957 Les S.S. frappent la nuit (nachts, wenn der teufel kam) de Robert Siodmak avec Annemarie Düringer | 1957 Madeleine et le légionnaire (Madeleine und der legionär) de Wolfgang Staudte avec Hildegard Knef | 1959 Le général de la Rovere (il generale della Rovere) de Roberto Rossellini avec Vittorio De Sica | 1960 Le pont du destin (die brücke des Schicksals) de Michael Kehlmann avec Sabine Sesselmann & Edith Mill | ||
Fils de Johannes Messemer, commis d’édition, et de son épouse Maria. Hannes Messemer vient au monde le 17 mai 1924, à Dillingen an der Donau, en Bavière. Après ses études secondaires, il est enrôlé dans l’armée allemande sur le front Est en 1942. Refusant d’obéir aux ordres, il est emprisonné queques mois avant d’être envoyé à Stalingrad. En 1945, capturé par les soviétique, il finit par s’échapper pendant son transfert vers la Russie et à regagner l’Allemagne. Il débute dans la vie comme serveur et comptable.
En 1947, sans formation, Hannes Messemer se lance dans une carrière sur scène. Il s’impose avec des personnages de Shakespeare, notamment Mercutio dans «Roméo et Juliette», Gratiano dans «Le marchand de Venise» ou Petruchio dans «La mégère apprivoisée». Sa notoriété théâtrale l’amène tout naturellement sur les plateaux de cinéma. Acteur de caractère, il débute en 1956, aux côtés de Maria Schell, dans «Rose» (1956) de Wolfgang Staudte. Il enchaine avec le rôle du Gruppenführer Rossdorf dans «Les SS frappent la nuit» (1957) de Robert Siodmak. Deux films qui lui permette de reporter des prix décernés pas l’Académie du cinéma allemand.
Dès la fin des années 50, sa carrière s’internationalise. Christian-Jaque le sollicite pour «Babette s’en va en guerre» (1959), où il campe le général allemand von Arenberg auprès de Brigitte Bardot qui est chargée par la Résistance de préparer son enlèvement. Il côtoie Lino Ventura et Laurent Terzieff, tous trois évadés de prison dans «Douze heures d’horloge» (1959) de Géza von Radványi. En Italie, pour Roberto Rossellini, il tient le rôle du colonel de la Gestapo Muller dans «Le général Della Rovere» (1959) avec Vittorio De Sica, puis le colonel Von Kleist dans «Les évadés de la nuit» (1960) avec Renato Salvatori. Il devient un journaliste ambitieux qui n’hésite pas à organiser des situations criminelles pour assurer sa pérennité au sein d’un journal dans «Le pont du destin» (1960) de Michael Kehl, et celui du prince de Metternich qui décide du sort de l’empereur Napoléon et de l’Europe dans «Le congrès s’amuse» (1966) de Géza von Radványi. On le voit encore à plusieurs reprises en officier allemand, comme le lieutenant Bleck dans «Le dernier convoi» (1961) de Jürgen Roland; le commandant du camp de prisonniers Von Luger dans «La grande évasion» (1963), de John Sturges; le général Jodi, chef d’état-major de la Wehrmacht dans «Paris brûle-t-il?» (1966) de René Clément; le général de la Waffen-SS Richard Glücks en charge des camps de concentration nazis dans «Le dossier ODESSA» (1974) de Ronald Neame, son dernier film. Dès la fin des années 1960 l’acteur n’apparaît plus qu’au théâtre et la télévision notamment dans de nombreux épisodes de séries policières telles que: «Sergeant Berry» (1974/75) et «L’inspecteur Derrick» (1978/83). Il participe aussi à de nombreuses productions radiophoniques.
Doté d’un talent naturel, Hannes Messemer, a réussi à s’imposer parmi les meilleurs acteurs allemands d’après-guerre. Il s’est marié à quatre reprises. De ses deux premières femmes, Herta Jung et Rosel Schäfer, il a eu un enfant. Après une brève union la jeune actrice Susanne Korda entre 1979 et 1982, il épouse Monika Keusch, conseillère fiscal, avec qui il reste uni jusqu’à son décès. Gros fumeur, on lui diagnostique un cancer de la gorge dans les années 80. Il décède à Aix-la-Chapelle, le 2 novembre 1991 à l’âge de 67 ans, emporté par une insuffisance cardiovasculaire.
© Gary RICHARDSON & Philippe PELLETIER
1956 | Rose ( Rose Bernd ) de Wolfgang Staudte
avec Maria Schell
Prix d’Argent du cinéma du meilleur second rôle masculin aux prix du cinéma germanique, Allemagne |
1957 | Les S.S. frappent la nuit / La nuit où le diable est venu / L’assassin frappe la nuit ( nachts,
wenn der teufel kam ) de Robert Siodmak
avec Annemarie Düringer
Prix d’Or du cinéma d’interprétation masculine aux prix du cinéma germanique, Allemagne La tour de verre ( der gläserne turm ) de Harald Baum avec Lilli Palmer Madeleine et le légionnaire ( Madeleine und der legionär ) de Wolfgang Staudte avec Hildegard Knef Le médecin de Stalingrad ( der arzt von Stalingrad ) de Géza von Radványi avec Eva Bartok |
1958 | Taiga, l’ange de Sibérie ( Taiga ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Ruth Leuwerik
Babette s’en va-t-en guerre – de Christian-Jaque avec Brigitte Bardot CM Raketen – de Erich Menzel avec Michael Ande |
1959 | Douze heures d’horloge ( ihr verbrechen war liebe ) de Géza von Radványi
avec Lino Ventura
Pris au piège ( menschen im netz ) de Franz Peter Wirth avec Johanna von Koczian Le général de la Rovere ( il generale della Rovere ) de Roberto Rossellini avec Vittorio De Sica Mention Spéciale pour son interprétation au festival du cinéma de Venise, Italie Prix Golden Gate du meilleur second rôle masculin au festival international du cinéma de San Francisco, USA Un jour qui ne finira plus ( ein tag, der nie zu ende geht ) de Franz Peter Wirth avec Hansjörg Felmy La grande vie ( das kunstseidene mädchen / la gran vita ) de Julien Duvivier avec Giulietta Masina Les évadés de la nuit / Traqués dans la nuit ( era notte a Roma ) de Roberto Rossellini avec Giovanna Ralli Le trac ( lampenfieber ) de Kurt Hoffmann avec Bernhard Wicki Seulement apparition |
1960 | La main rouge ( die rote hand ) de Kurt Meisel
avec Eleonora Rossi Drago
Le pont du destin ( die brücke des Schicksals / die todesbrücke ) de Michael Kehlmann avec Sabine Sesselmann La nonne et les mauvais garçons ( auf engel schießt man nicht ) de Rolf Thiele avec Ruth Leuwerik |
1961 | Le dernier convoi ( der transport ) de Jürgen Roland avec Eva Katharina Schultz |
1963 | La grande évasion ( the great escape ) de John Sturges
avec Steve McQueen
Agent spécial à Venise / Voir Venise et crever – de André Versini avec Madeleine Robinson |
1965 | Le congrès s’amuse ( der kongreß amüsiert sich ) de Géza von Radványi
avec Paul Meurisse
Paris brûle-t-il ? – de René Clément avec Leslie Caron |
1966 | Grec cherche Grecque ( grieche sucht griechin ) de Rolf Thiele
avec Irina Demick
L’espion ( the defector / lautlose waffen ) de Raoul Lévy avec Montgomery Clift |
1973 | Wer stirbt schon gerne unter palmen ? – de Alfred Vohrer avec Thomas Hunter |
1974 | Le dossier ODESSA ( the Odessa file ) de Ronald Neame avec Jon Voight |