1980 L’homme éléphant (the elephant man) de David Lynch avec John Hurt, Anthony Hopkins & Anne Bancroft | 1983 Et vogue le navire… (e la nave va) de Federico Fellini avec Barbara Jefford, Victor Poletti & Elisa Mainardi | 1984 Dune – de David Lynch avec Kyle MacLachlan, Virginia Madsen, José Ferrer, Silvana Mangano & Brad Dourif | 1993 Le prince de Jutland (prince of Jutland) de Gabriel Axel avec Gabriel Byrne, Helen Mirren & Christian Bale | ||
Freddie Jones, est né à Dresden (district de Stoke-on-Trent), au Royaume-Uni, le 12 septembre 1927. Dans les pas de son père, il exerce pendant dix ans un poste d’assistant de laboratoire dans une usine de céramique. Mais sans plaisir et avec l’interdiction de porter la barbe! Il abandonne cette profession pour devenir comédien. Une reconversion qu’il travaille à l’école de théâtre «Rose Bruford» à Londres, avant de rejoindre quelques années plus tard la Royal Shakespeare Company. C’est à près de 40 ans que Freddie Jones débute au cinéma avec un film de Peter Brook, adapté d’une pièce de théâtre et salué par la critique, «Marat/Sade» (1966). Le scénario narre la mise en scène par le marquis de Sade, dans l’asile où il est interné, d’une pièce jouée par ses codétenus autour de l’assassinat de Marat.
Façonné par le théâtre, Freddie Jones peut tout jouer et enchaîne les tournages sans reculer devant aucun registre. Dans le film d’épouvante «Le retour de Frankenstein» (1969) de Terence Fisher, il subit une dangereuse transplantation cervicale qu’expérimente le machiavélique baron, qu’il incarne ensuite dans «Son of Dracula» (1972) de Freddie Francis, film musical plus fantaisiste qu’effrayant et mettant en vedette le musicien Ringo Star. Les personnages historiques siéent aux talents de composition de Freddie Jones qui se pare avec succès de la toge de l’empereur Claude dans une série britannique «The Caesars» (1968), puis incarne Pompée dans le péplum de Charlton Heston «Antoine et Cléopâtre» (1971). Et il aborde avec la même veine le thriller pour «Terreur sur le Britannic» (1974) de Richard Lester, en terroriste menaçant de faire exploser le bateau contre rançon. Car ce truculent comédien peut aussi se muer en personnage sombre, voire sordide. Le cinéaste américain David Lynch, dont il devient un acteur fétiche, lui propose pour son film «L’homme éléphant» (1980), fondé sur l’histoire réelle de John Merrick, le rôle de Bytes, «propriétaire» de ce pauvre être difforme à qui il fait subir les plus mauvais traitements. Un drame d’une forte intensité émotionnelle et une interprétation qui assoit la notoriété de Freddie Jones.
Clint Eastwood le fait tourner à ses côtés dans son film d’espionnage «Firefox, l’arme absolue» (1981). Dans «Et vogue le navire...» (1983) de Federico Fellini, l’acteur campe le journaliste Orlando, chroniqueur des péripéties d’une croisière singulière, mettant des aristocrates férus d’art lyrique face aux prémices de la Première Guerre mondiale. Un de ses rôles préférés. Puis il retrouve David Lynch avec un film de science-fiction, inspiré du roman de Frank Herbert, «Dune» (1984) dans lequel il se métamorphose en cet ordinateur humain, conseiller des Atréides, Thufir Hawat. Toute sa carrière est émaillée de puissants seconds rôles, comme encore ceux de Bjorn le danois dans «Le prince de Jutland» (1993) de Gabriel Axel, ou du préfet de police Villefort, qui arrête Edmond Dantès, dans «La vengeance de Monte Cristo» (2001) de Kevin Reynolds. Acteur caméléon, son palmarès est tout aussi bigarré à la télévision. De 2005 jusqu’à 2018, il rejoint le casting du feuilleton britannique rémanent, créé par Kevin Laffan, «Emmerdale», pour interpréter le personnage de Sandy Thomas. «Ma force vitale puise sa source en ma femme, ma famille, mon travail et mon whisky», aimait à dire avec humour Freddie Jones, fidèle à son épouse, l’actrice Jennie Heslewood, et fier de ses trois fils, dont l’acteur Toby Jones. C’est le 9 juillet 2019 qu’il décède à l’âge de 91 ans. «Nom de Dieu, il va nous manquer», a témoigné David Lynch qui aimait et admirait ce grand acteur, doublé d’un homme «doux, humble et courtois».
© Isabelle MICHEL
1966 | L’accident ( accident ) de Joseph Losey
avec Jacqueline Sassard
Marat/Sade ( the persecution and assassination of Jean-Paul Marat as performed by the inmates of the asylum of Charenton under the direction of the Marquis de Sade ) de Peter Brook avec Glenda Jackson |
1967 | Loin de la foule déchaînée ( far from the madding crowd ) de John Schlesinger
avec Julie Christie
Un mari dans le grenier ( the bliss of Mrs. Blossom ) de Joseph McGrath avec Shirley MacLaine Otley, espions malgré lui ( Otley ) de Dick Clement avec Romy Schneider |
1969 | Le retour de Frankenstein ( Frankenstein must be destroyed ) de Terence Fisher
avec Peter Cushing
Docteur en détresse ( doctor in trouble ) de Ralph Thomas avec Robert Morley La seconde mort d’Harold Pelham / L’homme qui se hantait lui-même ( the man who haunted himself ) de Basil Dearden avec Roger Moore |
1970 | Goodbye Gemini / Twinsanity – de Alan Gibson
avec Michael Redgrave
Meurtre à haute tension ( assault ) de Sidney Hayers avec Suzy Kendall |
1971 | Mr. Horatio Knibbles – de Robert Hird
avec Anthony Sheppard
Kidnapped – de Delbert Mann avec Trevor Howard Antoine et Cléopâtre ( Antony and Cleopatra ) de Charlton Heston avec Carmen Sevilla La cible hurlante ( the sitting target ) de Douglas Hickox avec Jill St. John |
1972 | Son of Dracula / Young Dracula – de Freddie Francis avec Ringo Starr |
1973 | Dracula vit toujours à Londres / Les rites sataniques de Dracula ( the satanic rites of Dracula / count Dracula and his vampire bride / Dracula is alive and well and living in London / Dracula is dead… and well and living in London / rites of Dracula ) de Alan Gibson avec Christophe Lee |
1974 | Terreur sur le Britannic ( juggernaut / terror on the Britannic ) de Richard Lester
avec Omar Sharif
Les temps sont durs pour Dracula ( Vampira / old Dracula ) de Clive Donner avec David Niven CM Gollocks! There’s plenty of room in New Zealand – de Dennis Abey avec Avril Angers |
1975 | Never too young to rock – de Dennis Abey
avec Peter Denyer
CM Romance with a double bass – de Robert Young avec John Cleese |
1979 | L’ultime attaque ( zulu dawn ) de Douglas Hickox avec Burt Lancaster |
1980 | L’homme éléphant ( the elephant man ) de David Lynch avec John Hurt |
1981 | Firefox, l’arme absolue ( Firefox ) de Clint Eastwood
avec Klaus Löwitsch
CM Can I help you? – de Claude Whatham avec Miriam Karlin |
1982 | Captain Stirrick – de Colin Finbow
avec Jules Sylvester
Krull ( dragons of krull / dungeons and dragons / the dungeons of krull / krull : Invaders of the black forteress ) de Peter Yates avec Liam Neeson |
1983 | Et vogue le navire… ( e la nave va ) de Federico Fellini avec Barbara Jefford |
1984 | Firestarter / Charlie ( firestater ) de Mark L. Lester
avec George C. Scott
Dune – de David Lynch avec José Ferrer DA Taram et le chaudron magique ( the black caldron / Taram and the black cauldron ) de Ted Berman & Richard Rich Seulement voix |
1985 | Le secret de la pyramide ( young Sherlock Holmes ) de Barry Levinson avec Nicholas Rowe |
1986 | Camarades ( comrades ) de Bill Douglas
avec James Fox
Maschenka ( Mashenka ) de John Goldschmidt avec Irina Brook |
1987 | Consuming passions – de Giles Foster avec Vanessa Redgrave |
1988 | Erik le viking ( Erik the viking ) de Terry Jones avec Tim Robbins |
1989 | Sailor et Lula ( wild at heart / David Lynch’s wild at heart ) de David Lynch
avec Nicolas Cage
Le cri du papillon / Le dernier papillon ( the last butterfly / posledni motyl ) de Karel Kachyna avec Brigitte Fossey S.P.O.O.K.S. ( Spies Inc. / code name: Chaos / spies, lies and alibis ) de Antony Thomas avec Alice Krige |
1992 | The mystery of Edwin Drood – de Timothy Forder avec Robert Powell |
1993 | Le prince de Jutland ( prince of Jutland / Amled, prinsen af Jylland / royal deceit ) de Gabriel Axel avec Gabriel Byrne |
1994 | L’histoire sans fin 3 : Retour à Fantasia ( die unendliche geschichte III : Rettung aus Phantasien ) de Peter MacDonald avec Jason James Richter |
1996 | CM Seeing things – de Rupert Jones avec Ciarán Fitzgerald |
1997 | What rats won’t do – de Alastair Reid avec Natascha McElhone |
1998 | My life so far – de Hugh Hudson avec Mary Elizabeth Mastrantonio |
1999 | Les vainqueurs ( house! ) de Julian Kemp
avec Kelly Macdonald
Married 2 Malcolm – de James Cellan Jones avec Josie Lawrence |
2001 | La vengeance de Monte Cristo ( the count of Monte Cristo / Alexandre Dumas’ the count of Monte Cristo ) de Kevin Reynolds avec James Caviezel |
2002 | Puckoon – de Terence Ryan avec Elliott Gould |
2003 | Les dames de Cornouailles ( ladies in lavender ) de Charles Dance avec Maggie Smith |
2004 | Rochester, le dernier des libertin ( the libertine ) de Laurence Dunmore avec Johnny Depp |
2007 | Caught in the act – de Matt Lipsey avec Steve Speirs |
2009 | Come on Eileen – de Finola Geraghty avec Mercedes Grower |
2015 | By our selves – de Andrew Kotting
avec Toby Jones
Seulement voix & narration DO From stage to screen – de Derek Pykett avec Sarah Miles Seulement apparition |