1931 Jeunes filles en uniformes (mädchen in uniform) de Leontine Sagan avec Hertha Thiele & Hedwig Schlichter | 1933 Le chant du berceau (cradle song) de Mitchell Leisen avec Evelyn Venable, Louise Dresser & Kent Taylor | 1937 L’amour ne peut pas mentir (liebe kann lügen) de Heinz Helbig avec Karl Ludwig Diehl & Jutta Freybe | 1959 Grand Hôtel (menschen in hotel) de Gottfried Reinhardt avec O.W. Fischer, Michèle Morgan & Heinz Rühmann | ||
Dorothea Wieck est née Doro Bertha Olavia Wieck le 2 janvier 1908, à Davos dans la province des Grison, en Suisse. Son père, Hans Leopold Wieck, est marchand en gros à Dresde et sa mère femme au foyer. Dès l’âge de douze ans, elle fréquente une école de danse et à quinze ans, elle suit les cours de théâtre de Maria Moissi. Elle fait ses débuts sur scène un an plus tard au Theater in der Josefstadt de Vienne, puis joue un an au Münchner Kammerspiele de Munich, et c’est là que la société cinématographique munichoise Emelka la remarque et lui signe un contrat. Elle débute à l’écran en 1926, dans «Die kleine Inge und ihre drei väter» aux côtés de Harry Hardt. Ensemble, ils forment un couple charmant dans plusieurs comédies romantiques du cinéma muet, notamment dans «Hast du geliebt am schönen Rhein» (1927) et «Klettermaxe» (1927). Film après film et pièce après pièce, la comédienne s’impose comme l’une des meilleures actrices de sa génération.
En 1931, Dorothea Wieck apparaît dans son premier film parlant, «Jeunes filles en uniformes». Le film est un triomphe mondial. L’ambiguïté de son personnage confirme son statut de vedette du cinéma allemand du début des années trente. En 1932, elle épouse l’écrivain et journaliste Ernst von der Decken, descendant d’une grande famille aristocratique, un mariage qui se termine par un divorce en 1935. Sollicitée par Hollywood, elle signe alors un contrat avec la Paramount. Elle tourne en tête d’affiche dans deux productions: «Cradle song» (1933) de Mitchell Leisen et «Miss Fane’s baby is stolen» (1934) de Alexander Hall, un sujet largement inspiré de l’enlèvement du fils de l’aviateur Charles Lindberg. Devant le succès mitigé de ces deux productions et dénoncée comme agent présumé de renseignements nazi, elle retourne en Allemagne. Elle reprend sa place parmi les stars du cinéma germanique et forte de son expérience américaine, elle est alors la partenaire de Anton Walbrook dans «L’étudiant de Prague» en 1935 et de Hans Albers dans «Le drapeau jaune» en 1937.
Durant la période du régime National Socialiste, Dorothea Wieck s’efface discrètement des écrans, préférant se consacrer au théâtre. Pendant la Guerre, elle apparaît dans quelques rôles secondaires, notamment en 1942, dans «Andreas Schlüter» aux côtés de Heinrich George et dans «Der grüne salon» (1944) avec Hans Brausewetter. Après la chute de Berlin, elle passe au travers des mailles du filet de la dénazification, et continue avec succès, ses tournées théâtrales. Au début des années cinquante, Dorothea Wieck revient au cinéma dans des seconds rôles de qualité. Nous pouvons citer: «Cirque en révolte» (1953) de Elia Kazan, «Mademoiselle de Scudery» (1955) de Eugen York et «Le temps d’aimer et le temps de mourir» (1956) de Douglas Sirk. En 1960, elle apparaît dans «Le comte des échecs» avec Curd Jürgens, sa dernière prestation cinématographique.
Dorothea Wieck poursuit sa passion avec bonheur sur les plus grandes scènes allemandes. Elle participe également à quelques productions télévisées, dont deux épisodes de la fameuse série «Der kommissar» en 1969 et 1973. Les professionnels du cinéma allemand l’honorent, en 1973, d’un prix couronnant l’ensemble de sa carrière. Retirée depuis une vingtaine d’années dans son appartement de la capitale allemande, Dorothea Wieck meurt discrètement dans une clinique berlinoise, le 20 février 1986.
© Philippe PELLETIER
1926 | La petite Inge et ses trois papas ( die kleine Inge und ihre drei väter ) de Franz Osten
avec Harry Hardt
Heimliche sünder – de Franz Seitz avec Hans Leibelt Ich hab mein Herz in Heidelberg verloren – de Arthur Bergen avec Werner Fuetterer Valencia ( Valencia du schönste aller rosen ... ) de Jaap Speyer avec Jean Murat Klettermaxe – de Willy Reiber avec Hans Adalbert Schlettow |
1927 | Hast du geliebt am schönen Rhein – de James Bauer
avec Philipp Manning
Mein Heidelberg, ich kann dich nicht vergessen – de James Bauer avec Harry Halm Raz-de-marée ( sturmflut / schicksal des menschen, wie gleichst du dem meer ) de Willy Reiber avec Oskar Marion |
1928 | Légion étrangère ( fremdenlegionär / wenn die schwalben heimwärts ziehen ) de James Bauer avec Oskar Marion |
1931 | Jeunes filles en uniformes ( mädchen in uniform ) de Leontine Sagan avec Hertha Thiele |
1932 | Votre correspondant ne répond pas ( teilnehmer antwortet nicht ) de Rudolf Katscher & Marc
Sorkin avec Bernhard Goetzke
Comtesse Mariza ( gräfin Mariza ) de Richard Oswald avec Hubert Marischka Theodor Körner ( ein deutsches heldenlied / die Toni aus Wien / das lied vor der Theodor Körner / die Toni vom Burgtheater ) de Carl Boese avec Willy Domgraf-Fassbaender Une idée de génie / Une idée folle ( ein toller einfall ) de Kurt Gerron avec Max Adalbert Trenck ( der günstling des königs / der roman ener grosen liebe ) de Heinz Paul & Ernst Neubach avec Hans Stüwe |
1933 | Anna et Elisabeth ( Anna und Elisabeth ) de Frank Wisbar
avec Mathias Wieman
Le chant du berceau ( cradle song ) de Mitchell Leisen avec Evelyn Venable Rapt à Hollywood / Rapt d’enfant ( Miss Fane’s baby is stolen / kidnapped / Miss Fane’s baby ) de Alexander Hall avec Alan Hale |
1934 | Rayon d’acier ( der stählerne strahl / sieg des herzens ) de Franz Wenzler avec Karl Ludwig Diehl |
1935 | L’étudiant de Prague ( der student von Prag ) de Arthur Robison
avec Anton Walbrook
La princesse Palatine ( Liselotte von der Pfalz / frauen um den Sonnenkönig) de Carl Froelich avec Eugen Klöpfer |
1936 | La femme impossible ( die unmögliche frau / die herrin von Campina ) de Johannes Riemann avec Gustav Fröhlich |
1937 | L’amour ne peut pas mentir ( liebe kann lügen / der roman einer siebzehnjährigen ) de Heinz
Helbig avec Erich Dunskus
Le drapeau jaune ( die gelbe flagge ) de Gerhardt Lamprecht avec Hans Albers |
1938 | Der vierte kommt nicht – de Max W. Kimmich avec Ferdinand Marian |
1939 | Faux coupables ( dein leben gehört mir ) de Johannes Meyer avec Iván Petrovich |
1940 | Kopf hoch, Johannes – de Viktor de Kowa avec Otto Gebühr |
1942 | Andreas Schlüter – de Herbert Maisch
avec Heinrich George
Inviati speciali – de Romolo Marcellini avec Nerio Bernardi |
1944 | Der grüne salon – de Boleslaw Barlog avec Hans Brausewetter |
1945 | Leb’ wohl, Christina – de Gustav Fröhlich
avec Willy Birgel
Inachevé |
1949 | Mordprozeß Dr. Jordan – de Erich Engels avec Rudolf Fernau |
1950 | Fünf unter verdacht / Mord in belgesund / Stadt im nebel – de Kurt Hoffmann avec Hans Nielsen |
1951 | La vie étrange de monsieur Bruggs ( das seltsame leben des herrn Bruggs ) de Erich Engel
avec Adrian Hoven
Le cœur du monde ( herz der welt ) de Harald Braun avec Dieter Borsche CM Das goldene band – de Hans Vietzke avec Paul Heidemann |
1952 | À l’abri du cloître ( hinter klostermauern / das entweihte haus ) de Harald Reinl avec Philip Dorn |
1953 | Gesprengte gitter / Die elefanten sind los / Panik – de Harry Piel
avec Beppo Brem
Cirque en révolte ( man on a tighrope ) de Elia Kazan avec Fredric March |
1954 | Der froschkönig – de Otto Meyer
avec Hans Kwiet
L’homme de ma vie ( der mann meines lebens ) de Erich Engel avec Josef Dahmen |
1955 | Mademoiselle de Scudery ( das fräulein von Scuderi / die schätze des teufels ) de Eugen York
avec Roland Alexandre
Unternehmen schlafsack – de Arthur Maria Rabenalt avec Karlheinz Böhm Roman einer siebzehnjährigen – de Paul Verhoeven avec Paul Dahlke Das forsthaus in Tirol – de Hermann Kugelstadt avec Gert Froebe |
1956 | Anastasia, la dernière fille du tzar ( Anastasia – Die letzte zarentochter ) de Falk Harnack avec Ivan Desny |
1958 | Le temps d’aimer et le temps de mourir ( a time to love and a time to die / will o’ the wisp )
de Douglas Sirk avec John Gavin
Aus dem tagebuch eines frauenarztes – de Werner Klinger avec Rudolf Prack |
1959 | Grand Hôtel ( menschen in hotel ) de Gottfried Reinhardt
avec O.W. Fischer
Demain tu me pleureras ( morgen wirst du um mich weinen ) de Alfred Braun avec Rudolf Forster |
1960 | Le comte des échecs / La Gestapo enquête à minuit / Le chemin de la liberté ( die schachnovelle ) de Gerd Oswald avec Claire Bloom |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1973 ) |