![]() 1969 Au service secret de sa Majesté (on her Majesty’s secret service) de Peter Hunt avec George Lazenby | ![]() 1982 Meurtre au soleil (evil under the sun) de Guy Hamilton avec Peter Ustinov, James Mason & Jane Birkin | ![]() 1994 Un anglais sous les tropiques (a good men in Africa) de Bruce Beresford avec Sean Connery | ![]() 2006 Le voile des illusions (the painted veil) de John Curran avec Naomi Watts, Edward Norton & Liev Schreiber | ||
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«Charme, humour et talent fou»: l’éloge s’adresse à l’actrice britannique Diana Rigg, rendue mondialement célèbre par la série télévisée «Chapeau melon et bottes de cuir» (1965). Née Enid Diana Elizabeth Rigg le 20 juillet 1938 à Doncaster au Royaume Uni, elle passe les sept premières années de sa vie en Inde, où son père est ingénieur des chemins de fer. De retour en Angleterre, elle intègre un sévère pensionnat religieux dans lequel elle avouera s’être sentie «comme un poisson hors de l’eau»! Elle étudie ensuite l’art dramatique à la Royal Shakespeare Company et entame une carrière théâtrale en 1957. La télévision, conquise par cette beauté mutine, l’approche en 1965 pour lui proposer le rôle d’Emma Peel dans «Chapeau melon et bottes de cuir». Partenaire pétrie de séduction, de fougue et de fantaisie du très britannique agent des services secrets John Steed, alias Patrick Macnee, Diana Rigg forme avec lui un duo de choc pour déjouer les complots les plus machiavéliques! Présente dans deux saisons (4 et 5), elle signe l’âge d’or de la série, se hisse au rang de star et se lance à l’assaut du cinéma.
«Le songe d’une nuit d’été» (1968) de Peter Hall, adapté de la pièce de Shakespeare, lui offre son premier rôle, transfuge du théâtre, celui d’Héléna amoureuse de Démétrius. Si Diana Rigg a quitté l’espion John Steed, elle tombe dans les bras de James Bond, joué par l’éphémère George Lazenby, dans «Au service secret de sa majesté» (1969) de Peter Hunt. Son interprétation de Tracy, la seule femme qui épouse le célèbre agent 007, avant d’être tuée, la porte au sommet de la notoriété. Et la cantonnent pour la postérité à ces rôles de femme piquante et sexy, alors qu’elle les vit mal et que son répertoire, certes moins étoffé qu’au théâtre, dévoile bien d’autres facettes de sa forte personnalité. Femme de Brutus, dans «Jules César» (1969) de Stuart Burge, avec Charlton Heston; elle redonne goût à la vie à un médecin en plein chaos, incarné par George C. Scott, dans «L’hôpital» (1971) de Arthur Hiller, puis seconde son père, acteur de théâtre dénigré par la critique et bien décidé à se venger en s’inspirant de l’œuvre de Shakespeare, dans «Théâtre de sang» (1972) de Douglas Hickox. Drôle, impétueuse ou martiale, Diana Rigg évolue avec autant d’aisance en créatrice de mode auprès de marionnettes dans «La grande aventure des Muppets» (1980) de Jim Henson, que grimée en reine maléfique dans le conte de fée «Blanche Neige» (1986). Confrontée au monde politique corrompu de l’Afrique dans «Un anglais sous les Tropiques» (1994) de Bruce Beresford, aux côtés de Sean Connery, l’actrice revêt l’habit de mère supérieure d’un couvent au sud de la Chine dans le drame romanesque de John Curran «Le voile des illusions» (2006).
«J’aime jouer les méchantes», confesse Diana Rigg. L’actrice rejoint en 2013 le casting de la saga culte «Game of Thrones» pour y incarner une redoutable et manipulatrice reine des épines, alias Olenna Tyrell. Sa dernière apparition sur les écrans la plonge dans un film d’horreur psychologique «Last night in Soho» (2019) de Edgar Wright. Mais le théâtre reste sa vocation. Tragédienne de premier plan à la carrière exceptionnelle, Diana Rigg est anoblie par la reine Elizabeth II en 1994. Trois hommes ont partagé sa vie et sa fille unique, Rachael Stirling, est comédienne à son tour. Hostile au féminisme, elle n’en bataille pas moins pour l’égalité salariale entre hommes et femmes et participe, par son image, à l’émancipation de ses congénères. Indépendante, espiègle, passionnée, Dame Diana Rigg a joué jusqu’à son décès, à Londres, le 10 septembre 2020. Après 82 années d’une vie de légende.
© Isabelle MICHEL

1968 | Le songe d’une nuit d’été ( a midsummer night’s dream (original title) de Peter Hall
avec David Warner
Assassinats en tous genres ( the assassination bureau / the assassination bureau limited ) de Basil Dearden avec Oliver Reed |
1969 | Au service secret de sa Majesté ( on her Majesty’s secret service / Ian Fleming’s on her
Majesty’s secret service / O.H.M.S.S. ) de Peter Hunt
avec George Lazenby
Jules César ( Julius Caesar ) de Stuart Burge avec Charlton Heston DO Swiss movement – de Alan Seger avec Telly Savalas Seulement apparition DO Above it all – de Alan Seger avec Harry Saltzman Seulement apparition CM Minikillers – de Wolfgang von Chmielewski avec José Nieto CM The diadem – de Uwe Beetz |
1971 | L’hôpital ( the hospital ) de Arthur Hiller avec George C. Scott |
1972 | Théâtre de sang ( theater of blood / much ado about murder / theatre of blood ) de Douglas Hickox avec Vincent Price |
1977 | Petite musique de nuit ( a little night music ) de Harold Prince
avec Elizabeth Taylor
+ chansons |
1980 | La grande aventure des Muppets ( the great Muppet caper ) de Jim Henson avec Peter Falk |
1982 | Meurtre au soleil ( evil under the sun ) de Guy Hamilton
avec Peter Ustinov
+ chansons |
1986 | Blanche-Neige ( Snow White / Snow White and the seven dwarfs ) de Michael Berz
avec Billy Barty
+ chansons |
1993 | Genghis Cohn – de Elijah Moshinsky avec Antony Sher |
1994 | Un anglais sous les tropiques ( a good men in Africa ) de Bruce Beresford avec Sean Connery |
1997 | Parting shots – de Michael Winner avec John Cleese |
2002 | DO Broadway : The golden age, by the legends who were there / Broadway : The golden age –
de Rick McKay avec Hume Cronyn
Seulement apparition |
2004 | Heidi – de Paul Marcus avec Max von Sydow |
2006 | Le voile des illusions ( the painted veil ) de John Curran avec Edward Norton |
2015 | The honourable rebel – de Mike Fraser avec Dorothea Myer-Bennett |
2016 | Breathe / Inspire ( breathe ) de Andy Serkis avec Andrew Garfield |
2017 | DO Elstree Studios: A celebration of 60s and 70s TV – de Morris Bright
avec Derren Nesbitt
Seulement apparition |
2019 | Last night in Soho – de Edgar Wright avec Terence Stamp |