1948 Les amants de la nuit (they live by night) de Nicholas Ray avec Farley Granger & Howard Da Silva | 1949 La rue de la mort (Side Street) de Anthony Mann avec Farley Granger, James Craig & Paul Kelly | 1954 L’homme de la plaine (the man from Laramie) de Anthony Mann avec James Stewart & Arthur Kennedy | 1959 Ben-Hur (Ben-Hur: A tale of the Christ) de William Wyler avec Charlton Heston & Stephen Boyd | ||
Ann Steely est née le 6 juillet 1923 à Siluria, village du centre de l’Alabama. Elle est le premier enfant de Harold Grady Steely, professeur à la Thompson High School et de son épouse Ora Frances (née Letcher). Un frère Joe né en 1925 complète la famille. Au décès de leur père en 1935, la mère s’installe avec les enfants à Oklahoma City où Ann termine ses études à l’Université. Elle participe alors à des productions théâtrales étudiantes. Pendant un an, Ann étudie la sténographie dans une école de commerce et trouve un emploi de secrétaire dans un centre d’instruction de l’armée. Son argent gagné, elle se rend à Hollywood afin de réaliser son rêve: devenir une actrice de cinéma.
Elle débute sur scène avant d’être engagée par H. Bruce Humberstone pour un petit rôle dans «Le joyeux phénomène» (1945). Un point de départ qui lui permet d’être repérée par un dénicheur de talent de Samuel Goldwyn, qui aboutit à la signature d’un contrat. Bien décidé à faire de sa nouvelle recrue une starlette, elle suit une formation de théâtre et de diction (afin de gommer son accent du Sud) à l’American Academy of Dramatic Arts à New York. Elle prend pour pseudonyme Cathy O’Donnell, un nom de scène à la sonorité irlandaise. En 1946, dans le drame «Les plus belles années de notre vie», William Wyler retrace les séquelles de trois anciens combattants de retour de la Seconde Guerre mondiale, elle incarne la petite amie Harold Russell, qui a perdu ses deux mains aux combats. Après le succès de ce film, prêtée à la RKO pour le film noir «Les amants de la nuit» (1948) signé Nicholas Ray, elle est la ravissante Keechie qui tombe amoureux de Farley Granger, un condamné évadé et blessé.
En 1948 Cathy O’Donnell épouse Robert Wyler, le frère de William Wyler, ce qui rend furieux Samuel Goldwyn qui ne s’entendait pas avec William, de ce fait Cathy voit son contrat annulé et se retrouve freelance. Anthony Mann réunit à nouveau Farley Granger et Cathy O’Donnell dans «La rue de la mort» (1950), où suite à des difficultés financières son mari, il vole de l’argent à un avocat corrompu. Elle est prise en otage par son ex-mari, Dane Clarke, dans «Le jeu ne paie pas» (1951) de Ralph Murphy, puis elle donne la réplique à Kirk Douglas qui doit démêler une ténébreuse affaire de vol dans «Histoire de détectives» (1951), de William Wyler. Elle soutient son mari, Richard Attenborough, accusé du meurtre d’une fillette dans «Eight o’clock walk» (1953) de Lance Comfort. Elle est sujet à des crises d’angoisses dans le mélodrame «My world dies screaming» (1958) de Harold Daniels, son mari, Gerald Mohr, la persuade de retourner dans le vieux manoir où, enfant, elle a été témoin d’un meurtre à la hache. Après «Ben-Hur» (1959) le fabuleux péplum aux onze Oscars de William Wyler, ou elle incarne Tirzah, la douce sœur de Charlton Heston dans le rôle titre, Cathy O’Donnell poursuit un moment sa carrière au petit écran où on peut la voir jusqu’en 1964 dans des séries comme «Perry Mason» ou «Bonanza».
À la fin des années 50, Cathy O’Donnell est photographiée et présentée pendant plus de dix ans dans divers magazines comme entre autres: «The American Magazine and Picture Show» ou «Redbook». L’actrice décède le 11 avril 1970, jour anniversaire des 22 ans de mariage avec Robert Wyler, d’une hémorragie cérébrale provoquée par un cancer. Le couple n’avait pas d’enfant. Son corps repose dans le cimetière de Forest Lawn Memorial Park à Glendale, en Californie.
© Gary RICHARDSON
1945 | Le joyeux phénomène ( wonder man ) de H. Bruce Humberstone avec Danny Kaye |
1946 | Les plus belles années de notre vie ( the best years of our lives ) de William Wyler avec Fredric March |
1947 | Bury me dead / Death by proxy / Bury me / Back home from the dead/ The feuding sisters – de Bernard Vorhaus avec Hugh Beaumont |
1948 | L’incroyable monsieur X ( the amazing Mr. X / the spiritualist ) de Bernard Vorhaus
avec Turhan Bey
Les amants de la nuit / Vivre la nuit ( they live by night / the wisted road ) de Nicholas Ray avec Farley Granger |
1949 | La rue de la mort ( Side Street ) de Anthony Mann avec James Craig |
1950 | L’histoire des Miniver ( the Miniver story ) de H.C. Potter avec Walter Pidgeon |
1951 | Le jeu ne paie pas ( never trust a gambler ) de Ralph Murphy
avec Dane Clark
Histoire de détectives ( detective story ) de William Wyler avec Kirk Douglas The woman’s angle – de Leslie Arliss avec Edward Underdown |
1953 | Eight o’clock walk – de Lance Comfort
avec Richard Attenborough
L’éternel féminin ( eterna femina / l’amante di Paride ) de Marc Allégret & Edgar G. Ulmer avec Massimo Serato Segment « The face that launched a thousand ships » |
1954 | L’homme de la plaine ( the man from Laramie ) de Anthony Mann
avec James Stewart
Mad at the world – de Harry Essex avec Frank Lovejoy |
1957 | Le tueur de daims ( the deerslayer ) de Kurt Neumann
avec Lex Barker
L’histoire de l’humanité ( the story of mankind ) de Irwin Allen avec Ronald Colman |
1958 | My world dies screaming – de Harold Daniels avec Gerald Mohr |
1959 | Ben-Hur ( Ben-Hur : A tale of the Christ ) de William Wyler avec Charlton Heston |