1984 L’année des méduses – de Christopher Frank avec Bernard Giraudeau, Valérie Kaprisky & Jacques Perrin | 1987 Charlie Dingo – de Gilles Béhat avec Guy Marchand, Laurent Malet, Niels Arestrup & Jean-Claude Dauphin | 1991 Le zèbre – de Jean Poiret avec Thierry Lhermitte, Annir Grégorio, Philippe Khorsand & Brigitte Chamarande | 2009 Thelma, Louise et Chantal – de Benoît Pétré avec Jane Birkin, Catherine Jacob & Thierry Lhermitte | ||
Prénommée Monique à l’état-civil, Caroline Cellier est née le 7 août 1945 à Montpellier. Elle fait ses études au Lycée Molière de Paris avant d’entrer au cours de René Simon. Elle débute au théâtre dans «On ne peut jamais dire» (1963) de George Bernard Shaw puis est engagée pour un petit rôle dans le téléfilm «Une fille dans la montagne» (1964) qui lui permet de donner la réplique à Giani Esposito et Jacques Higelin. Couronnée par les Prix Gérard-Philipe et Suzanne-Bianchetti, elle triomphe dans «Pygmalion» (1967) de George Bernard Shaw avec Pierre Vaneck. Dès lors, elle enchaîne les pièces de boulevard comme «La fille de Stockholm» (1969) avec Rosy Varte, «Le ciel de lit» (1971) avec Jean-Claude Brialy ou «L’ouvre-boîte» (1972) avec Jacques Duby.
Au cinéma, Caroline Cellier débute dans la comédie «La tête du client» (1965) de Jacques Poitrenaud où elle rencontre Jean Poiret qui devient son compagnon et la père de son fils Nicolas né en 1978. À la fin des années soixante, elle interprète la maîtresse de Amidou rattrapé par son passé de tueur dans «La vie, l’amour, la mort» (1968) de Claude Lelouch. Dans «Que la bête meurt» (1969) de Claude Chabrol, elle est impliquée dans l’accident qui a causé la mort du fils de Michel Duchaussoy. Elle obtient un rôle plus conséquent dans le film policier «Les aveux les plus doux» (1970) de Edouard Molinaro avec Marc Porel et interprète la femme de Jacques Brel dans «L’emmerdeur» (1973) de Francis Veber.
Accaparée par le cinéma et la télévision, Caroline Cellier effectue un retour remarqué sur scène dans «Trahisons» (1982) avec Sami Frey et André Dussollier et «L’âge de monsieur est avancé» (1985) avec François Périer et Bernard Haller. À partir des années quatre-vingts, elle enchaîne les rôles au cinéma. Elle interprète la femme de Patrick Dewaere dans «Mille milliards de dollars» (1981) ou participe au portrait de «Femmes de personne» (1983) de Christopher Frank avec Marthe Keller et Fanny Cottençon. Elle retrouve le réalisateur pour «L’année des méduses» (1984) où Bernard Giraudeau séduit par Valérie Kaprisky succombe au charme de sa mère interprétée par Caroline Cellier. Elle obtient pour ce rôle le César du meilleur second rôle. Elle joue aussi la maîtresse de Michel Bouquet dans «Poulet au vinaigre» (1984) de Claude Chabrol. Elle enchaîne les premiers rôles sous la direction de Catherine Corsini, Bernard Stora ou Isabel Sébastian sans vraiment rencontrer le succès. Elle renoue avec le théâtre en interprétant «Les liaisons dangereuses» (1988) d’après Choderlos de Laclos avec Bernard Giraudeau. Avec Thierry Lhermitte, elle participe à l’unique réalisation de Jean Poiret: «Le zèbre» (1992) adaptée avec Martin Lamotte d’un roman de Alexandre Jardin.
Après la mort de Jean Poiret en mars 1992, Caroline Cellier limite ses apparitions au cinéma et au théâtre. Sur le grand écran, elle est dirigée par Gérard Corbiau, Claude Lelouch ou Alain Chabat dans des rôles secondaires. Sur scène, elle reprend «Un tramway nommé désir» (1999) de Tennessee Williams ou «L’éventail de Lady Windermere» (2003) de Oscar Wilde. Dans son dernier film «Thelma, Louise et Chantal» (2009), une comédie de Benoît Pétré, elle partage l’affiche avec Jane Birkin et Catherine Jacob. Le 15 décembre 2020, le décès de Caroline Cellier, à l’âge de 75 ans est annoncé par son fils sur les réseaux sociaux.
© Olivier SINQSOUS
1965 | La tête du client – de Jacques Poitrenaud avec Francis Blanche |
1968 | La vie, l’amour, la mort – de Claude Lelouch avec Amidou |
1969 | Que la bête meure – de Claude Chabrol avec Jean Yanne |
1970 | Les aveux les plus doux – de Edouard Molinaro avec Philippe Noiret |
1973 | L’emmerdeur – de Edouard Molinaro avec Jacques Brel |
1974 | Mariage – de Claude Lelouch avec Rufus |
1975 | Une femme, un jour – de Léonard Keigel avec Jean-Luc Bideau |
1976 | Les fougères bleues – de Françoise Sagan avec Gilles Segal |
1977 | Certaines nouvelles – de Jacques Davilla avec Roger Hanin |
1980 | CM Le cœur en écharpe – de Philippe Viard avec Richard Berry |
1981 | Mille milliards de dollars – de Henri Verneuil avec Patrick Dewaere |
1982 | Surprise party – de Roger Vadim avec Michel Duchaussoy |
1983 | P’tit con – de Gérard Lauzier
avec Guy Marchand
Femmes de personne – de Christopher Frank avec Jean-Louis Trintignant |
1984 | L’année des méduses / Méduses – de Christopher Frank
avec Jacques Perrin
César du meilleur second rôle féminin, France Poulet au vinaigre / Coq au vin – de Claude Chabrol avec Michel Bouquet |
1986 | Grand guignol – de Jean Marbœuf
avec Michel Galabru
Poker – de Catherine Corsini avec Pierre Arditi |
1987 | Charlie Dingo – de Gilles Béhat
avec Guy Marchand
Vent de panique – de Bernard Stora avec Bernard Giraudeau |
1990 | La contre-allée – de Isabel Sebastian avec Jacqueline Maillan |
1991 | Le zèbre – de Jean Poiret avec Thierry Lhermitte |
1993 | Délit mineur – de Francis Girod avec Claude Brasseur |
1994 | Farinelli ( Farinelli : Il castrato ) de Gérard Corbiau avec Stefano Dionisi |
1996 | L’élève – de Olivier Schatzky
avec Vincent Cassel
Hommes, femmes, mode d’emploi – de Claude Lelouch avec Fabrice Luchini Didier – de Alain Chabat avec Jean-Pierre Bacri |
1997 | Le plaisir [et ses petits tracas] – de Nicolas Boukhrief avec Mathieu Kassovitz |
2004 | CM Transit – de Julien Leclercq avec Pierre Richard |
2005 | Jean-Philippe – de Laurent Tuel avec Johnny Hallyday |
2006 | Fragile[s] – de Martin Valente avec François Berléand |
2009 | Thelma, Louise et Chantal – de Benoît Pétré avec Jane Birkin |
AUTRES PRIX : | |
Prix Suzanne Bianchetti de la révélation de l’année, France (1967) |