1973 Amarcord – de Federico Fellini avec Magali Noël, Pupella Maggio, Armando Brancia & Nando Orfei | 1975 La padrona è servita – de Mario Lanfranchi avec Senta Berger, Maurizio Arena, Erika Blanc & Luigi Casalini | 1976 L’agnese va a morire – de Giuliano Montaldo avec Ingrid Thulin, Michele Placido & Aurore Clément | 1985 L’affaire Aldo Moro (il caso Moro) de Giuseppe Ferrara avec Gian Maria Volonté & Sergio Rubini | ||
Sixième d’une fratrie de sept enfants, Bruno Zanin naît le 9 avril 1951 à Vigonovo, ville de Vénétie située entre Venise et Padoue. Pendant son enfance, il côtoie les Salésiens, une congrégation cléricale de droit pontifical. Ses parents décident de l’envoyer étudier la prêtrise dans un internat à Novi Ligure d’abord, puis à Canelli jusqu’à ses treize ans. Mais les agissements d’un prêtre maltraitant et agresseur sexuel provoquent chez lui un fort traumatisme et le convainc de ne plus poursuivre ses études au sein de cet institut. Après avoir quitté l’université et suite à quelques petits larcins, il connaît la prison pour mineurs puis l’hôpital psychiatrique suite à une tentative de suicide.
En 1967, Bruno Zanin se lie d’amitié avec le peintre et sculpteur américain Edward Melcarth. L’artiste le prend sous son aile, le loge et le fait poser comme modèle pour plusieurs œuvres. Bruno dira de lui qu’il était le premier adulte à le respecter sans jamais poser la main sur lui. Grâce à Melcarth, il rencontre la mécène américaine excentrique Peggy Guggenheim qui l’engage comme gardien de chien et lui offre une petite chambre dans son célèbre Palazzo Venier dei Leoni. Arrivé à Cinecittà en 1973, Bruno Zanin est remarqué par Federico Fellini qui lui offre le rôle de Titta dans «Amarcord». Après cette expérience, bien qu’il n’ait jamais joué de sa vie, il s’installe à Rome pour se lancer dans la grande aventure du cinéma. Jusqu’au milieu des années 1980, il enchaîne les productions pour le grand écran. On le voit notamment dans «Un homme, une ville» (1974) de Romolo Guerrieri avec Françoise Fabian, «L’agnese va a morire» (1976) de Giuliano Montaldo avec Ingrid Thulin, «Le bon soldat» (1981) de Franco Brusati avec Mariangela Melato, ou «L’affaire Aldo Moro» (1985) de Giuseppe Ferrara avec Gian Maria Volonté. Il apparaît aussi dans des productions télévisées, dont trois épisodes de la série «Marco Polo» de Giuliano Montaldo en (1982/83).
Par la suite, Bruno Zanin est choisi par Marco Sciaccaluga, pour la saison 1986/87 du Teatro Stabile de Gênes, pour incarner le jeune protagoniste amoureux de «L’honnête fille» et «La bonne épouse», deux comédies de Carlo Goldoni. L’année suivante, il est convoqué au Piccolo Teatro de Milan par Giorgio Strehler pour jouer Zorzeto dans «Le carrefour», également de Goldoni. À Paris, il est remarqué par Jean-Louis Barrault qui lui propose de jouer en français au Théâtre de la Ville, dans deux comédies de Eugène Ionesco dont la mise en scène est assurée par Lucian Pintilie. Il travaille aussi pour Radio Due en Italie pour interviewer des célébrités et des inconnus sur leur attachement à la terre et aux traditions. En 1992, Bruno Zanin quitte le monde du cinéma et du théâtre pour suivre d’autres voies. Pendant trois ans, il est correspondant de guerre en Bosnie-Herzégovine pour Radio Vatican et dirige l’ONG Emmaüs International à Gradačac. Il réalise des reportages et écrit des articles pour le Corriere della Sera, Famiglia Cristiana et Der Spiegel.
De retour en Italie à la fin du conflit, Bruno Zanin est frappé par une grave dépression. Il se lance alors dans l’écriture. En 2007, retiré dans sa cabane des bois de Vanzone con San Carlo, il publie son premier roman en partie autobiographique, «Nessuno dovrà saperlo» aux éditions Tullio Pironti. Il s’éteint le 7 juillet 2024, dans une clinique de Domodossola.
© Philippe PELLETIER – Remerciements à Ced MBELLA
1973 | Amarcord – de Federico Fellini avec Magali Noël |
1974 | Un homme, une ville ( un uomo, una citta ) de Romolo Guerrieri
avec Françoise Fabian
Preuves d’amour ( la prova d’amore ) de Tiziano Longo avec Françoise Prévost Les dossiers rouges de la mondaine / Boites à fillettes / La police a les mains liées ( la polizia ha le mani legate / the police can’t move / portrait of a 60% perfect man ) de Luciano Ercoli avec Arthur Kennedy La première fois sur l’herbe ( la prima volta, sull’erba ) de Gianluigi Calderone avec Anne Heywood |
1975 | La padrona è servita – de Mario Lanfranchi avec Senta Berger |
1976 | L’agnese va a morire – de Giuliano Montaldo avec Ingrid Thulin |
1977 | La borgata dei sogni – de Daniele Pettinari avec Miguel Bosé |
1981 | Le bon soldat ( il buon soldato ) de Franco Brusati avec Mariangela Melato |
1983 | Occhei, occhei – de Claudia Florio avec Guilia Salvatori |
1985 | Inganni – de Luigi Faccini
avec Olga Karlatos
L’affaire Aldo Moro ( il caso Moro ) de Giuseppe Ferrara avec Gian Maria Volontè |
2000 | La donna del delitto – de Corrado Colombo avec Martine Brochard |
2016 | In search of Fellini – de Taron Lexton avec Maria Bello |
2020 | Dea – de Alberto Gerosa avec Dea Panendra |