1958 Au seuil de la vie (nära livet) de Ingmar Bergman avec Eva Dahlbeck, Erland Josephson & Bibi Andersson | 1963 Le silence (tystnaden) de Ingmar Bergman avec Gunnel Lindblom, Birger Malmsten & Jörgen Lindström | 1972 Cris et chuchotements (viskningar och rop) de Ingmar Bergman avec Liv Ullmann, Harriet Andersson & Anders Ek | 1975 Salon Kitty (doppelspiel / madam Kitty) de Tinto Brass avec Helmut Berger, Teresa Ann Savoy & Tina Aumont | ||
Ingrid Thulin voit le jour le 27 janvier 1926, dans le petit village lapon de Solleftea, au Nord de la Suède. En 1948, reçue au concours d’entrée au Dramaten (Théâtre Dramatique de Stockholm), elle débute sur scène dans «Le rendez-vous de Senlis», une pièce de Jean Anouilh. La même année, elle décroche son premier rôle au cinéma. Elle interprète des rôles secondaires dans plusieurs films qui franchissent rarement les frontières scandinaves. En 1949, elle incarne notamment, la jeune et jolie Margit Dahlman dans «L’amour est vainqueur», dirigé par Gustav Molander.
Au début des années cinquante, Ingrid Thulin est sollicitée par les plus grands noms du cinéma nordique, parmi lesquels: Hasse Ekman pour «Le voleur de cœurs» (1950), Arne Mattsson pour «Quand l’amour arrive au village» (1950) et Stig Olin pour «Hopla!» (1955). Ingrid participe à la production internationale de «L’énigmatique monsieur D.» (1956) aux côtés de Robert Mitchum. À la même époque, elle travaille pour la compagnie du théâtre de Malmö et y fait la connaissance du jeune metteur en scène Ingmar Bergman. Elle joue alors dans trois de ses films: «Les fraises sauvages» (1957) avec Victor Sjöström, «Au seuil de la vie» (1958) avec Bibi Andersson et Eva Dahlbeck (les trois actrices recevront un prix d’interprétation au Festival de Cannes), et «Le visage» (1959), toujours aux côtés de Bibi Andersson.
Dans les années soixante, Ingrid Thulin est l’héroïne de plusieurs productions étrangères et devient une véritable vedette. Vincente Minnelli lui offre le premier rôle féminin dans «Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse» (1961), face à une pléiade de stars, dont Charles Boyer et Glenn Ford. Ingrid continue à travailler dans son pays natal et retrouve Bergman pour «Les communiants» (1962) avec Gunnar Björnstrand, «Le silence» (1963) avec Gunnel Lindblom, «L’heure du loup» (1967) avec Max von Sydow et «Le rite» (1969) avec Anders Ek. Elle enchaîne les tournages à travers le monde, notamment en Italie pour Mauro Bolognini dans «Agostino» (1962), en Angleterre pour Jack Lee Thompson dans «Le démon est mauvais joueur» (1965) et en France pour Alain Resnais dans «La guerre est finie» (1966).
En 1969, Ingrid Thulin découvre la vie romaine et l’univers baroque de Luchino Visconti. Elle campe Sophie von Essenbeck dans «Les damnés» aux côtés du troublant Dirk Bogarde et du jeune Helmut Berger. En 1972, elle tourne une dernière fois sous la direction de Bergman dans «Cris et chuchotements» avec Harriet Andersson. En 1975, elle donne une nouvelle fois la réplique à Helmut Berger, dans «Salon Kitty» du sulfureux Tinto Brass. Ingrid s’installe définitivement en Italie et s’éloigne progressivement des plateaux de cinéma, se consacrant de plus en plus à l’écriture. En 1977, elle co-réalise en compagnie de ses compatriotes Erland Josephson et Sven Nykvist le film «Un et un». En 1982, elle adapte un de ses scénarii «Ciel brisé», mais le film s’avère être un échec.
Ingrid Thulin apparaît encore dans quelques productions italiennes sans intérêt, excepté le film de Marco Ferreri, «La maison du sourire», en 1988. Au début des années quatre-vingt-dix, elle se retire définitivement de la vie publique. La grande actrice suédoise meurt le 7 janvier 2004, à Stockholm, vaincue par un cancer.
© Philippe PELLETIER
1948 | Känn dejsom Hemma – de Egil Holmsen
D’où vient le vent ( dit vidarna bär / jørgend smed ) de Åke Ohberg avec George Fant |
1949 | Le fils de la mer ( havets son ) de Rolf Husberg
avec Per Oscarsson
L’amour est vainqueur ( kärleken segrar ) de Gustaf Molander avec Karl-Arne Holmsten |
1950 | Voleurs de cœurs ( hjärter knekt ) de Hasse Ekman
avec Hans Strååt
Quand l’amour arrive au village ( när kärleken kom till byn ) de Arne Mattsson avec Sven Lindberg |
1951 | Vivre dans l’espoir ( leva på hoppet ) de Göran Gentele avec Per Oscarsson |
1952 | Kalle Karlsson från Jularbo – de Ivar Johansson
avec Kenne Fant
Rencontre avec la vie ( möte met livet ) de Gösta Werner avec Lars Ekborg |
1953 | Une nuit dans l’archipel de Stockholm ( en skärgårdsnatt ) de Bengt Logardt
avec Bengt Blomgren
Goingehövdingen – de Åke Ohberg avec Edvin Adolphson |
1954 | I röck och dans – de Bengt Blomgren & Yngve Gamlin
avec Martin Ljung
Deux beaux bijoux ( två sköna juveler ) de Rolf Husberg avec Egon Larsson |
1955 | Salon de danse ( danssalongen ) de Börje Larsson
avec Lars Ekborg
Hopla ! ( hoppsan ! ) de Stig Olin avec Povel Ramel |
1956 | L’énigmatique monsieur D ( foreign intrigue ) de Sheldon Reynolds
avec Robert Mitchum
Peterson i annorlunga – de P. Gunwall |
1957 | Les enfants du vice / Cela se passera cette nuit ( aldrig i livet ) de Arne Ragneborn avec Lars Ekborg |
1958 | Au seuil de la vie ( nära livet ) de Ingmar Bergman
avec Erland Josephson
Prix d’interprétation féminine au festival du cinéma de Cannes, France Les fraises sauvages ( smultronstället ) de Ingmar Bergman avec Victor Sjöström |
1959 | Le visage ( ansiktet ) de Ingmar Bergman avec Bibi Andersson |
1960 | Le juge ( domaren ) de Alf Sjöberg avec Gunnar Hellström |
1961 | Les quatre cavaliers de l’apocalypse ( four horsemen of the apocalypse ) de Vincent Minnelli avec Charles Boyer |
1962 | Agostino ( la perdita dell’innocenza ) de Mauro Bolognini
avec John Saxon
Les communiants / Lumière d’hiver ( nattvardsgästerna ) de Ingmar Bergman avec Gunnar Björnstrand |
1963 | Sekstet – de Annelise Kovmand
avec John Kelland
Le silence ( tystnaden ) de Ingmar Bergman avec Jörgen Lindström Etoile de Cristal de la meilleure actrice étrangère aux prix de l’Académie du cinéma Français, France Guldebagge de la meilleure actrice, Suède |
1964 | Un certain désir / Passions dangereuses ( die lady ) de Hans Albin
avec Paul Hubschmid
CM Der film den niemand sieht – de Hans Sachs & Anton Triyandafilidis Seulement apparition |
1965 | Le démon est mauvais joueur ( return from the ashes ) de Jack Lee Thompson
avec Maximilian Schell
La guerre est finie – de Alain Resnais avec Yves Montand CM Dévotion ( hängivelse ) de Ingrid Thulin |
1966 | Jeux de nuit ( nattlek / längtan ) de Mai Zetterling avec Keve Hjelm |
1967 | Demain nous ne serons plus là ( domani non siamo più qui ) de Brunello Rondi
avec Robert Hoffman
Le diable sous l’oreiller ( un diablo bajo la almohada / calda e… infedele ) de José María Forqué avec Maurice Ronet L’heure du loup ( vargtimmen ) de Ingmar Bergman avec Max von Sydow |
1968 | Les baigneurs ( badarna ) de Yngve Gamlin
avec Halvar Björk
Adélaïde – de Jean-Daniel Simon avec Jean Sorel O.K. Yevtushenko – de José Luis Madrid avec Tom Adams |
1969 | Le rite ( riten ) de Ingmar Bergman avec Anders Ek |
1970 | Les damnés ( the damned / la caduta degli dei ) de Luchino Visconti avec Dirk Bogarde |
1971 | L’effroyable machine de l’industriel N.P. ( N.P. il segretto / N. P. ) de Silvano Agosti
avec Francisco Rabal
Je suis vivant! ( malastrana / corta notte delle bambole di vetro / das todessyndrom / unter dem skalpell des teufels / paralyzed / short night of the glass dolls ) de Aldo Lado avec Mario Adorf |
1972 | Cris et chuchotements ( viskningar och rop) de Ingmar Bergman
avec Harriet Andersson
David Spécial aux prix David di Donatello, Italie La sainte famille – de Pierre Koralnik avec Michel Bouquet |
1973 | Une poignée d’amour ( en handfull kärlek ) de Vilgot Sjöman
avec Georg Rydeberg
Monismanien 1995 – de Kenne Fant avec Gösta Cerderlund |
1974 | E cominciò il viaggio nella vertigine – de Toni de Gregorio
avec Jacques Sernas
Moïse ( Moses / Mosè, la legge del deserto / Mosè ) de Gianfranco De Boscio avec Burt Lancaster |
1975 | La cage – de Pierre Granier-Deferre
avec Lino Ventura
Salon Kitty / Madame Kitty / Les nuits chaudes de Berlin ( doppelspiel / madam Kitty ) de Tinto Brass avec Helmut Berger |
1976 | Le pont de Cassandra ( the Cassandra crossing ) de George Pan Cosmatos
avec Richard Harris
L’agnese va a morire – de Giuliano Montaldo avec Michele Placido |
1977 | Un et un ( en och en ) de Ingrid Thulin, Erland Josephson & Sven Nykvist avec Erland Josephson |
1978 | Deux affreux sur le sable / Après nous le déluge ( it rained all night the day I left ) de Nicolas Gessner avec Tony Curtis |
1982 | Ciel brisé ( brusten himmel ) de Ingrid Thulin
avec Richard Dennery
Seulement réalisation & scénario |
1984 | Après la répétition ( eifter repetitionen / after the rehearsal / nach der probe ) de Ingmar Bergman avec Lena Olin |
1986 | Contrôle ( il giorno prima / control / project ) de Giuliano Montaldo avec Burt Lancaster |
1987 | Orn – de Fred de Fooko
Il cuore di mamma – de Gioia Benelli avec Massimo Girotti |
1988 | La maison du sourire ( la casa del sorriso ) de Marco Ferreri avec Dado Ruspoli |
1989 | Faccia di lepre – de Liliana Ginanneschi avec Franco Branciaroli |
1991 | Grossvaters reise – de Staffan Lamm
avec Max von Sydow
Remerciements à Daniel DOYON pour ses recherches d’état-civil |