![]() 1930 Petit officier… adieu ! – de Géza von Bolváry avec Liane Haid, Willi Forst & Hedwig Bleibtreu | ![]() 1931 Pour un sou d’amour – de Jean Grémillon avec Josseline Gaël, Charles Dechamps & Raymond Cordy | ![]() 1932 L’ange gardien – de Jean Choux avec Pola Illéry, Paul Azaïs, Christiane Delyne, Robert Goupil & Jean Wall | ![]() 1935 Le roman d’un jeune homme pauvre – de Abel Gance avec Pierre Fresnay, Marie Bell & Jean Fleur | ||
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André Baugé voit le jour le 4 janvier 1893, à Toulouse (Haute-Garonne). Sa mère, Anne Tariol-Baugé, est chanteuse lyrique, son père est sculpteur. André souhaite devenir artiste-peintre puis il s’oriente vers le chant. Mobilisé en 1914, il est très grièvement blessé au poumon, en 1917, et doit être réformé. Il peut néanmoins poursuivre une carrière de chanteur. Engagé à l’Opéra-comique de Paris, il y devient bientôt premier baryton. À partir de 1925, il se tourne résolument vers l’opérette et se produit notamment au Trianon Lyrique dont il sera un temps directeur. Avant Tino Rossi, Luis Mariano ou Georges Guétary, il touche un immense public en chantant à la TSF et en enregistrant ses premiers disques. Il grave même des airs populaires comme «Auprès de ma blonde» ou «L’angélus de la mer» repris par Damia.
En 1921, André Baugé découvre le cinéma avec le réalisateur Théo Bergerat qui le dirige dans «La fleur des Indes» avec Huguette Duflos. Fort de cette expérience, il s’intéresse aux premiers essais des films sonores et tourne en 1929, dans les studios de la Paramount à Joinville-Le-Pont, «La route est belle» de Robert Florey. Le jeune réalisateur filme un Paris très carte postale avec un André Baugé, sympathique chanteur des rues. Il fait bientôt la connaissance d’une riche Américaine et devient une grande vedette. Il chante à tous moments, à la grande joie des spectateurs, en alternant musiques populaires et airs d’opéra. C’est un énorme succès. L’année suivante André Baugé retrouve les studios français mais aussi allemands. Il apparaît notamment dans le très viennois «Petit officier…adieu!» de Géza von Bolváry avec Laine Haid, et «Un petit café» de l’Allemand Ludwig Berger, avec Maurice Chevalier et Françoise Rosay. En 1931, notre chanteur comédien rencontre le cinéaste musicien Jean Grémillon. Il en découle une charmante comédie «Pour un sou d’amour» où André Baugé joue un milliardaire qui veut être aimé pour lui-même. Se faisant passer pour un simple secrétaire, il séduit et épouse Françoise, la toute jeune Josseline Gaël, nièce d’un vieil avare. Puis André redevient chanteur d’opéra pour «Le barbier de Séville» (1933), avec Josette Day, sur des musiques de Mozart et de Rossini. En 1935, il tourne son dernier long métrage «Le roman d’un homme pauvre» de Abel Gance, d’après Octave Feuillet, avec son épouse de l’époque, Suzanne Laydeker. Pierre Fresnay en noble désargenté et Marie Bell en riche bourgeoise forment le couple vedette de ce mélodrame. André Baugé poursuit ensuite une très riche carrière de chanteur.
Pendant l’occupation, il reprend notamment avec sa mère, au théâtre Mogador, l’opérette «Véronique» de Albert Vanloo et Georges Duval, sur une musique de André Messager. Après la guerre, il se consacre à l’enseignement et devient professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il refait par la suite quelques tournées avec ses grands succès et aura même le plaisir de se produire avec sa fille Annick Baugé, qu’il a eue avec Lucienne Dugard, voix française de «Blanche Neige».
André Baugé, sans doute l’un des premiers chanteurs du cinéma français devenu sonore, décède des suites d’une congestion pulmonaire, à Clichy-la-Garenne, en région parisienne, le 25 mai 1966. Il avait soixante-treize ans.
© Caroline HANOTTE

1921 | La fleur des Indes – de Théo Bergerat avec Huguette Duflos |
1929 | La route est belle – de Robert Florey avec Mady Berry |
1930 | Le petit café – de Ludwig Berger
avec Maurice Chevalier
Un caprice de la Pompadour – de Willi Wolff & Joe Hamman avec Marcelle Denya Petit officier… adieu ! – de Géza von Bolváry avec Laine Haid Rondes des heures / La ronde des heures – de Alexandre Ryder avec Léon Bélières |
1931 | Pour un sou d’amour – de Jean Grémillon avec Josseline Gaël |
1932 | L’ange gardien – de Jean Choux avec Pola Illéry |
1933 | Le barbier de Séville – de Jean Kemm & Hubert Bourlon
avec Josette Day
CM La forge – de Jean de Size avec Emile Marcelin |
1935 | La route heureuse – de Georges Lacombe
avec Edwige Feuillère
La fille de Madame Angot – de Jean Bernard-Desrone avec Arletty Le roman d’un jeune homme pauvre – de Abel Gance avec Marie Bell |