1969 L’ange et le démon (Twinky) de Richard Donner avec Charles Bronson, Susan George & Honor Blackman | 1978 La malédiction de la panthère rose (revenge of the pink panther) de Blake Edwards avec Peter Sellers | 1979 Le lion sort ces griffes (rough cut) de Don Siegel avec Burt Reynolds, Lesley-Anne Down & David Niven | 1987 Eat the rich – de Peter Richardson avec Nosher Powell, Al Pillay, Kevin Allen, Katrin Cartlidge & Angie Bowie | ||
Fille d’un médecin généraliste, Susan Margery Lloyd voit le jour le 7 août 1939 à Aldeburgh, ville côtière du Suffolk, qui fut la première du royaume, en 1908, à porter une femme à la mairie. Encore enfant, Sue se passionne pour la danse et, âgée de onze ans, suit les cours de la Sadler Wells Ballet School, mais doit bientôt renoncer à poursuivre une carrière de ballerine en raison de sa taille trop élevée (1,73 m). Après avoir brièvement tâté du music hall et du mannequinat, cette splendide jeune femme brune, au visage fin et racé, présentée à la reine en 1958, débute à la télévision au début des années soixante.
Sue Lloyd ne fut jamais une grande vedette, mais l’une de ces merveilleuses actrices de complément sur lesquelles on peut compter en toutes circonstances. Au cinéma, elle tourne notamment avec Michael Caine un film d’espionnage mettant en scène l’agent secret Harry Palmer: «Ipcress – danger immédiat» (1964) et dans un film de guerre de Paul Wendkos, «Attaque sur le mur de l’Atlantique» (1967), avec Lloyd Bridges. Elle est la partenaire de Peter Sellers dans l’un des derniers épisodes, et hélas l’un des moins bons, de la saga de la Panthère rose: «La malédiction de la panthère rose» (1978), de Blake Edwards. On la remarque aussi dans deux films «érotiques» aux titres explicites, «The stud» (1978) et «The bitch» (1979), destinés à mettre en valeur son amie Joan Collins. Celle-ci raconte que pour tourner une scène de nu dans une piscine, Sue Lloyd dut s’enivrer et, saisie d’un fou rire irrépressible, manqua de se noyer.
Mais c’est au petit écran que Sue Lloyd doit l’essentiel de sa célébrité: elle est au générique de très nombreuses séries télévisées, très populaires en Grande-Bretagne mais qui n’ont pas toujours été diffusées en France. On citera une apparition mémorable dans un excellent épisode de «Chapeau melon et bottes de cuir», intitulé «Dans sept jours, le déluge» (1965). Elle y incarne une «méchante», pas vraiment antipathique, qui donne avec humour la réplique à Patrick Macnee alias John Steed. Elle apparaît, plus ou moins fugitivement, dans «Le Saint», avec Roger Moore (2 épisodes, 1964 & 1967), «Alias le Baron» (1966-1967), où elle incarne le personnage récurrent de Cordelia Winfield, «Amicalement vôtre » (1 épisode, 1971) ou encore «The two Ronnies» (1972). Sur le plateau de «Crossroads» (1979-1984), qui fut sans doute son plus grand succès, elle rencontre le séduisant acteur Ronald Allen dont elle sera la compagne durant treize ans. Ils se marient en mars 1991, mais, victime d’un cancer foudroyant, Allen décède quelques mois à peine après leurs noces, en juin de la même année.
Accablée par le mauvais sort, Sue Lloyd ralentit ses activités. Elle retrouve, après trente ans, Michael Caine, son partenaire d’«Ipcress», dans une nouvelle aventure de Harry Palmer qui voit l’agent secret, vieilli, reprendre du service dans le médiocre «Beijing Express» (1995). À l’aube des années 2000, Sue Lloyd se fait rare. On ne la voit plus guère que dans un cameo, dans la comédie «Beginner’s luck» (2001), dont la vedette est la jeune Française Julie Delpy. Elle écrit ses mémoires «It seemed like a good idea at the time», c’est-à-dire: «Cela semblait une bonne idée à l’époque» (1998), titre ironique à l’image même de Sue, personnalité attachante, très sociable, aimant à s’amuser et à rire, y compris d’elle-même. De santé chancelante depuis plusieurs années, elle s’éteint à Londres le 20 octobre 2011.
© Xavier LORIOT
1964 | Ipcress, danger immédiat ( the Ipcress file / Len Deighton’s the Ipcress file ) de Sidney J. Furie avec Michael Caine |
1965 | Hystérie ( hysteria ) de Freddie Francis avec Robert Webber |
1967 | Attaque sur le mur de l’Atlantique ( attack on the Iron Coast ) de Paul Wendkos
avec Lloyd Bridges
Le monstre au scalpel / Carnage ( corruption / laser killer ) de Robert Hartford Davis avec Peter Cushing |
1968 | Where’s Jack ? – de James Clavell avec Stanley Baker |
1969 | L’ange et le démon ( Twinky / Lola / the statutory affair ) de Richard Donner avec Charles Bronson |
1970 | Mon petit oiseau s’appelle Percy, il va beaucoup mieux merci ! / Mon petit oiseau s’appelle Percy, il va très bien merci! / Sexes en location / Quelle greffe ! ( Percy ) de Ralph Thomas avec Hywell Bennett |
1972 | Nid d’espions à Istanbul / Brûlants appâts ( innocent bystanders ) de Peter Collinson
avec Dana Andrews
That’s your funeral – de John Robins avec Dennis Price Go for a take / Double take – de Harry Booth avec Reg Varney |
1973 | Penny gold – de Jack Cardiff avec James Booth |
1975 | Spanish fly / La mosca hispánica – de Bob Kellett
avec Terry-Thomas
Number one of the secret service / Tell the other guy to move over ! I’m number one / Her Majesty’s top gun – de Lindsay Shonteff avec Richard Todd |
1976 | The ups and downs of a handyman / Confessions of a handyman / Confessions of an odd- job man / The happy housewives – de John Sealey avec Barry Stokes |
1977 | L’étalon du disco-bar ( the stud / Jackie Collins’ the stud ) de Quentin Masters avec Joan Collins |
1978 | La malédiction de la panthère rose ( revenge of the pink panther ) de Blake Edwards
avec Peter Sellers
Lady O ( Lady Oscar / berusaiyu no bara ) de Jacques Demy avec Catriona MacColl |
1979 | The bitch – de Gerry O’Hara
avec Ian Hendry
Le lion sort ces griffes ( rough cut / roughcut ) de Don Siegel avec Burt Reynolds |
1987 | Eat the rich – de Peter Richardson avec Jimmy Fagg |
1993 | U.F.O. ( U.F.O. : Unidentified F***ing Object ) de Tony Dow avec Roy Chubby Brown |
1994 | Beijing Express ( bullet to Beijing / Len Deighton’s bullet to Beijing ) de George Mihalka avec Michael Sarrazin |
2001 | Beginner’s luck – de James Callis & Nick Cohen avec Christopher Cazenove |