![]() 1948 Jour de fête – de Jacques Tati avec Paul Frankeur, Guy Decomble, Santa Relli & Maine Vallée | ![]() 1951 Les vacances de monsieur Hulot – de Jacques Tati avec Nathalie Pascaut, Louis Pérault & André Dubois | ![]() 1957 Mon oncle – de Jacques Tati avec Jean-Pierre Zola, Adrienne Servantie, Lucien Frégis & Betty Schneider | ![]() 1967 Play time – de Jacques Tati avec Barbara Denneck, Rita Maiden, France Rumilly & Erika Dentzler | ||
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Fils de George Emmanuel Tatischeff, encadreur sur l’illustre Place Vendôme de Paris, Jacques Tatischeff naît le 9 octobre 1907, au Pecq en Seine et Oise (maintenant dans les Yvelines). Formé à l’école des Arts et Métiers, il suit la voie paternelle mais abandonne très vite pour se consacrer principalement au sport. Il excelle au rugby, au tennis, en boxe, en équitation, se passionne pour l’art de la pantomime et rêve de faire du cinéma. En 1931, il donne ses premières représentations de sketches burlesques dans des cabarets parisiens. L’année suivante, Jacques Tati adapte certains de ses numéros comiques pour «Oscar, champion de tennis» un court-métrage en grande partie mis en image par Jack Forrester. Au cours des années trente, il écrit et interprète une poignée d’autres petits films, dont «Soigne ton gauche» réalisé par son ami René Clément, et continue à se produire sur les scènes de music-hall de la capitale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jacques Tati poursuit ses prestations scéniques qui le conduiront jusqu’à Berlin. Sous contrat au Lido de Paris, il s’éprend de Herta Scheil, une jeune danseuse autrichienne, mère de sa première fille. Peu après la naissance de la petite Helga, il abandonne la mère et l’enfant lorsqu’il rencontre Micheline Winter. Ils se marient en mai 1944, Sophie viendra compléter la famille en 1946, suivit de Pierre-François en 1949. En 1945, Jacques Tati fait l’acteur pour Claude Autant-Lara pour «Sylvie et le fantôme» auprès de Odette Joyeux, François Périer, Pierre Larquey et Jean Desailly. En 1947, pour le même cinéaste, il joue un officier dans «Le diable au corps» aux côtés de Gérard Philipe et Micheline Presle, adaptation réussit du roman de Raymond Radiguet par Jean Aurenche et Pierre Bost. La même année, il écrit, interprète et dirige le court-métrage «L’école des facteurs», épreuve de son premier grand film, «Jour de fête», réalisé en 1948. Primé à Venise pour son scénario, le film sans réels dialogues, basé uniquement sur la gestuelle et les effets comiques remporte un succès immédiat.
Nouveau triomphe lorsque sort «Les vacances de monsieur Hulot» (1951), tourné avec peu de moyens dans une petite station balnéaire de Loire-Atlantique. Grâce à ce succès, Jacques Tati crée sa propre maison de production, «Spectra Films», en 1956. Le premier film produit par sa firme est «Mon oncle» (1957). Récompensé d’un Oscar à Hollywood et d’un prix à Cannes, Jacques est alors l’un des français les plus connus au monde avec le Général de Gaulle et Edith Piaf. Le cinéaste refuse les offres des grands studios américains pour concrétiser son nouveau projet, «Playtime». Trois années d’écriture qui engendrent des problèmes financiers obligeant Tati à hypothéquer ses biens. L’accueil de «Playtime» (1967) est mitigé. D’énormes difficultés assaillent Jacques Tati après l’échec de «Trafic» (1971), conçu pour une diffusion télévisée et finalement projeté en salle. C’est grâce à la télévision suédoise, qu’il monte son dernier long-métrage «Parade» (1973). L’année suivante, sa société de production fait faillite.
Fatigué, affaibli, Jacques Tati n’est plus que l’ombre de lui-même lorsqu’en 1977, il reçoit un César pour l’ensemble de sa carrière. Reclus et pratiquement ruiné, Tati décède le 4 novembre 1982, à Paris, des suites d’une embolie pulmonaire. En 2001, sa fille, Sophie Tatischeff, Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff créent la société «Les films de Mon Oncle» afin de racheter les droits des œuvres de celui qui n’avait rien a envier à ses illustres prédécesseurs, Buster Keaton et Charles Chaplin.
© Christophe LAWNICZAK & Philippe PELLETIER

1932 | CM Oscar, champion de tennis – de Jack Forrester
Seulement scénario, interprétation & réalisation de quelques scènes |
1934 | CM On demande une brute – de Charles Barrois
avec Hélène Pépée
Seulement interprétation & scénario avec Rhum + scénario |
1936 | CM Soigne ton gauche – de René Clément
avec Max Martel
Seulement interprétation & scénario |
1938 | CM Retour à la terre – de ?
Seulement interprétation & scénario |
1945 | Sylvie et le fantôme – de Claude Autant-Lara
avec Odette Joyeux
Seulement interprétation |
1947 | Le diable au corps – de Claude Autant-Lara
avec Gérard Philipe
Seulement interprétation CM L’école des facteurs – de Jacques Tati avec Paul Demange + scénario & interprétation |
1948 | Jour de fête – de Jacques Tati
avec Paul Frankeur
+ scénario & interprétation Prix du meilleur scénario au festival du cinéma de Venise, Italie Grand Prix du Cinéma Français, France |
1951 | Les vacances de monsieur Hulot – de Jacques Tati
avec Nathalie Pascaut
+ scénario, interprétation & production Prix Louis Delluc, France |
1957 | Mon oncle – de Jacques Tati
avec Jean-Pierre Zola
+ scénario, interprétation & production Oscar du meilleur film étranger, USA Prix spécial du jury au festival du cinéma de Cannes, France Prix du meilleur film par le syndicat de la critique du cinéma français, France |
1967 | Play time / Playtime / Le temps des loisirs – de Jacques Tati
avec Barbara Denneck
+ scénario & interprétation Grand Prix du Cinéma Français, France Grand Prix du meilleur film aux prix de l’Académie du cinéma Français, France Bodil du meilleur film européen, Danemark Cours du soir – de Nicolas Ribowski avec Marc Monjou Seulement scénario & interprétation |
1971 | Trafic – de Jacques Tati
avec Maria Kimberley
+ scénario & interprétation |
1972 | TV Obraz uz obraz – de Jacques Tati
avec Milena Dravic
Série – Réalisation d’un épisode |
1974 | Parade – de Jacques Tati
avec Dominique Lavanant
+ scénario & interprétation Grand Prix du Cinéma Français, France |
AUTRES PRIX : | |
César d’honneur, France ( 1977 ) |