![]() 1965 Paris au mois d’août – de Pierre Granier-Deferre avec Charles Aznavour, Susan Hampshire & Michel de Ré | ![]() 1969 Aux frais de la princesse – de Roland Quignon avec Francis Blanche, Jean Poiret & Michel Galabru | ![]() 1969 Et qu’ça saute! – de Guy Lefranc avec Henri Salvador, Paul Préboist, Roger Carel & Jean-Pierre Darras | ![]() 1973 Par ici la monnaie – de Richard Balducci avec Pierre Dac, Robert Castel, Jacques Jouanneau & Ginette Garcin | ||
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Regard mutin et grande bouche sensuelle, Amarande est ce qu’on appelle une brune «piquante». S’associant à un tempérament espiègle, ce physique avenant ne destine pas l’actrice à jouer la tragédie. Aussi la voit-on surtout sur les scènes de vaudeville. Née le 31 août 1933 à Alfortville, Amarande, de son vrai nom Marie-Louise Chamarande, est même la reine du Boulevard. Sa gouaille un peu faubourienne et la pétulance de son jeu en auraient fait une parfaite interprète de Feydeau ou de Labiche.
Curieusement, elle n’a jamais l’occasion de jouer dans leurs pièces, mais se rattrape avec le répertoire de certains de leurs émules. On peut ainsi l’applaudir dans des œuvres de spécialistes du genre, comme Jacques Deval, dont elle joue «Et l’enfer, Isabelle?» (1963), aux côtés de Guy Tréjean et René Lefèvre, ou Robert Thomas, dont elle interprété, avec Pierre Doris et Denise Grey, l’une des pièces les plus savoureuses, «Assassins associés» (1965). Elle paraît encore dans d’autres classiques de ce théâtre de divertissement, comme «Moumou» (1964), de Jean de Létraz ou «L’école des cocottes» (1976), de Marcel Gerbidon et Paul Armont, où elle partage la vedette avec Jean-Jacques et Jacques Dynam. Elle reprend certains de ces succès dans la célèbre émission «Au théâtre ce soir», dont elle est l’une des habituées. Elle a l’occasion d’y défendre des œuvres plus subtiles, comme «Pétrus», de Marcel Achard ou «Pluie», d’après Somerset Maugham. À noter aussi sa présence dans «Photo finish» (1964), dans une mise en scène de l’auteur, le grand touche-à-tout Peter Ustinov. Le cinéma, qui ne lui réserve pas de rôles marquants, ne sait pas exploiter sa verve malicieuse. Amarande s’est même égarée dans des bandes souvent affligeantes, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles sont sans prétentions. On la voit ainsi dans deux oeuvrettes de Guy Lefranc, «Béru et ces dames» (1968), où l’inspecteur Bérurier, Jean Richard, l’adjoint du fameux San-Antonio, gère une maison close, ou «Et qu’ça saute!» (1970), avec Henri Salvador et Michel Galabru. Et ce n’est ni «La grande maffia» (1971), de Philippe Clair, avec Aldo Maccione, ni «Par ici la monnaie» (1974), de Richard Balducci, qui peut relever le niveau. Heureusement pour elle, on lui confie parfois des rôles plus gratifiants, mais bien fugitifs, comme celui d’Helga dans «Les galets d’Etretat» (1972), de Sergio Gobbi, ou celui de Béatrice, dans «La femme en bleu» (1973), de Michel Deville, où apparaît, pour la dernière fois une actrice mythique, Simone Simon.
Le petit écran lui donne plus de satisfaction. Amarande apparaît ainsi dans un téléfilm tiré de Mérimée, «Julie de Chaverny», ou la «double méprise» (1967), avec Françoise Dorléac dans son dernier rôle. Elle est l’impératrice Joséphine dans «Les amours sous la Révolution» (1978), de Jean-Paul Carrère ou Marthe dans le «Koenigsmark» de Jean Kerchbron, d’après Pierre Benoit. La télévision donne à la comédienne, déjà auteur d’une pièce, «Le cœur gros», l’occasion d’exercer son talent d’écrivain en rédigeant, avec Guillaume Hanoteau, le scénario de deux téléfilms réalisés par Maurice Cloche au début des années 80. Décidément femme de ressources, Amarande enregistre aussi quelques disques, interprétant, avec une voix agréable, et dans le registre fantaisiste qui est le sien, des titres comme «Le pétrole» (Alain Goraguer et Frédéric Botton), «L’amour et le rugby» (Geneviève Dorman et Jacques Datin) ou encore «Ouvrez vos coffres-cœurs» (J.-L. Morel, Gérard Gustin). Amarande s’est éteinte le 11 mars 2022, trois jours avant sa fille, l’actrice Brigitte Chamarande.
© Jean-Pascal LHARDY

1957 | Le triporteur – de Jacques Pinoteau avec Darry Cowl |
1964 | L’amour à la chaîne – de Claude de Givray avec Jean Yanne |
1965 | Paris au mois d’août – de Pierre Granier-Deferre
avec Charles Aznavour
Tendre voyou – de Jean Becker avec Jean-Paul Belmondo CM C’est écrit dans le ciel: Le verseau – de Max Damain avec Marc Dudicourt |
1966 | Toutes folles de lui – de Norbert Carbonnaux
avec Robert Hirsch
L’homme à la Buick – de Gilles Grangier avec Fernandel CM C’est écrit dans le ciel : Les poissons – de Max Damain avec Pierre Frag CM C’est écrit dans le ciel : Le sagittaire – de Max Damain avec Pierre Santini |
1967 | À tout casser – de John Berry avec Johnny Hallyday |
1968 | Béru de ces dames – de Guy Lefranc
avec Gérard Barray
DO Dieu a choisi Paris – de Gilbert Prouteau & Philippe Arthuys avec Jean-Paul Belmondo Seulement apparition |
1969 | Aux frais de la princesse – de Roland Quignon
avec Francis Blanche
Et qu’ça saute ! – de Guy Lefranc avec Henri Salvador |
1971 | La grande maffia – de Philippe Clair
avec Sydney Chaplin
Les galets d’Etretat – de Sergio Gobbi avec Maurice Ronet |
1972 | La femme en bleu – de Michel Deville avec Michel Piccoli |
1973 | Par ici la monnaie / Les démerdards – de Richard Balducci avec Pierre Dac |
1992 | CM Les œillades de l’histoire : Hélène – de Gilles Katz avec Jean-Gilles Barbier |