![]() 1955 Bonjour sourire – de Claude Sautet avec Annie Cordy, Jimmy Gaillard, Louis de Funès & Jean Carmet | ![]() 1961 Accroche-toi y’a du vent (il segugio) de Bernard-Roland avec Francis Blanche, Aldo Giuffrè & Valeria Fabrizi | ![]() 1965 Les malabars sont au parfum – de Guy Lefranc avec Darry Cowl, Jean-Marc Thibault & Roger Pierre | ![]() 1969 Et qu’ça saute! – de Guy Lefranc avec Patricia Karim, Paul Préboist, Michel Galabru & Jean Le Poulain | ||
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Résumer la très longue carrière de Henri Salvador est une gageure. Aussi n’évoquerons-nous que quelques faits de la vie de cet immense musicien, né le 18 juillet 1917 à Cayenne, chef-lieu de la Guyane, vaste département français d’Amérique. Son père Clovis travaille à la perception mais il est originaire des Antilles Françaises (Guadeloupe) et il est fier de compter parmi ses ancêtres des sujets du Royaume d’Espagne. Sa mère descend des indiens caraïbes. Henri a un frère aîné André et une petite sœur Alice.
En 1924 la famille s’installe à Paris. Très vite Henri Salvador devient un véritable titi parisien. Quand ses parents rêvent pour lui de solides études universitaires, il apprend en cachette la guitare après avoir découvert à l’adolescence le jazz manouche et nord-américain (Django Reinhardt, Louis Armstrong et Duke Ellington). Et bientôt il décroche un premier contrat dans l’orchestre de Paul Raiss. À la même période, il fréquente Jacqueline Porel, la petite fille de Gabrielle Réjane et future épouse de François Périer. Mais en 1939 il est appelé sous les drapeaux alors qu’il vient à peine de terminer son service militaire. Il apprendra sept ans plus tard d’une manière tout à fait fortuite l’existence de son fils Jean-Marie né en 1940. Pour le bien de l’enfant, qui ignore encore sa véritable filiation, Henri Salvador ne dira rien et Jean-Marie restera Périer pour toujours. Ce dernier révélera la magnifique histoire de ce double amour paternel en 2001 dans son livre «Enfant gâté». Mais en attendant, et tandis que l’armistice vient d’être signé, Henri Salvador réussit à gagner la zone sud de la France. Il se fait embaucher dans l’orchestre de Ray Ventura avec qui il part en tournée en Amérique latine. Après la guerre, de retour en France, il décide de se produire en solo et grave ses premiers disques emprunts de poésie («Maladie d’amour» - 1947). Au début des années cinquante il épouse Jacqueline Garabédian qui sera son imprésario avisé, jusqu’à son décès en 1976, l’orientant vers un répertoire d’amuseur bout en train. Dans les années soixante, Henri Salvador devient une vedette incontournable d’émissions télévisées de variétés pleines de gags en costume et de chansons burlesques dont le fameux «Zorro est arrivé». Ce n’est que plus de trente ans plus tard que Henri Salvador pourra revenir sur scène avec les vraies musiques et chansons qu’il aime parmi les trois mille qu’il a écrites.
Côté cinéma, Henri Salvador est, dès 1945, au générique d’une production franco-chilienne, «Le moulin des Andes» (1945), de Jacques Rémy avec Nora Gregor dont ce sera le dernier film. Et il accompagne encore Ray Ventura et son groupe dans «Mademoiselle s’amuse» (1947), «Nous irons à Paris» (1949) puis «…à Monte Carlo» (1951). Suivront ensuite des petits rôles dans huit films dont «Nuits d’Europe» (1951) de Alessandro Blasetti, «Tartarin de Tarascon» (1962) de Francis Blanche et son dernier «Et qu’ça saute» (1969) de Guy Lefranc. Citons encore un dernier téléfilm avec Pascal Légitimus, héros de «Crimes en série» (2000).
Ses œuvres musicales vont accompagner de nombreuses productions nationales et internationales depuis «La petite hutte» (1956) de Mark Robson avec Ava Gardner et Stewart Granger, jusqu’à «Ocean’s eleven» (2001) avec George Clooney. Il est enfin en 2004 la voix du chien Pollux dans la nouvelle version du «Manège enchanté». Henri Salvador décède d’une rupture d’anévrisme, le 13 février 2008.
© Caroline HANOTTE

1945 | Le moulin des Andes / Le fruit mordu ( la fruta mordida ) de Jacques Rémy avec Nora Gregor |
1947 | Mademoiselle s’amuse – de Jean Boyer avec Gisèle Pascal |
1949 | Nous irons à Paris – de Jean Boyer
avec Françoise Arnoul
Seulement apparition |
1951 | Nous irons à Monte-Carlo – de Jean Boyer
avec Audrey Hepburn
Seulement apparition |
1952 | CM Magazine de Paris – de Claude Heymann avec Micheline Dax |
1955 | Bonjour sourire / Sourire aux lèvres – de Claude Sautet avec Annie Cordy |
1956 | La petite hutte ( the little hut ) de Mark Robson
avec Ava Gardner
Seulement chansons |
1959 | Nuits d’Europe ( Europa di notte ) de Alessandro Blasetti avec Carmen Sevilla |
1960 | Candide / Candide ou l’optimisme au XXème siècle – de Norbert Carbonnaux avec Pierre Brasseur |
1961 | L’assassin ( l’assassino ) de Elio Petri
avec Micheline Presle
Seulement chansons Accroche-toi y’a du vent ( il segugio ) de Bernard-Roland avec Francis Blanche + musique |
1962 | Tartarin de Tarascon – de Francis Blanche
avec Bourvil
Un clair de lune à Maubeuge – de Jean Chérasse avec Bernadette Lafont |
1963 | Le magot de Josefa – de Claude Autant-Lara
avec Anna Magnani
Seulement chansons DO Carrusel mocturno – de Esteban Madruga avec Domenico Modugno Seulement apparition |
1964 | Sursis pour un espion – de Jean Maley
avec Dany Robin
Seulement musique |
1965 | Les malabars sont au parfum – de Guy Lefranc avec Darry Cowl |
1969 | Et qu’ça saute ! – de Guy Lefranc
avec Patricia Karim
+ musique |
1971 | L’explosion – de Marc Simenon
avec Mylène Demongeot
Seulement musique |
1989 | DA La petite sirène ( the little mermaid ) de John Musker & Ron Clements
Seulement voix dans la version française |
1995 | Les fantômes du passé ( ghosts of Mississippi / ghosts from the past ) de Rob Reiner
avec Whoopi Goldberg
Seulement chansons |
1999 | Go – de Doug Liman
avec Kathie Holmes
Seulement chansons |
2000 | A.I intelligence artificielle ( artificial intelligence : A.I / A.I. artificial intelligence ) de Steven
Spielberg avec Joel Haley Osment
Seulement chansons |
2001 | Ocean’s eleven, faites vos jeux ! ( ocean’s eleven ) de Steven Soderberg
avec George Clooney
Seulement chansons Merci docteur Rey / Merci… Dr. Rey ! – de Andrew Litvack avec Dianne Wiest Seulement chansons |
2004 | DA Pollux, le manège enchanté ( Sprung ! The magic roundabout ) de Dave Borthwick, Franck
Passingham & Jean Duval
Seulement voix |
2008 | DO L’histoire d’Irène – de Damian Pettigrew
avec Micheline Presle
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Rose d’Honneur au festival audiovisuel de la Rose d’Or de Lucerne, Suisse ( 1996 ) |