![]() 1960 Jugez-les bien – de Roger Saltel avec Paul Frankeur, Magali de Vendeuil, Serge Sauvion & Gilbert Gil | ![]() 1964 Trois chambres à Manhattan – de Marcel Carné avec Annie Girardot, Maurice Ronet & Roland Lesaffre | ![]() 1974 Les noces de porcelaine – de Roger Coggio avec Mylène Demongeot, Françoise Giret, Paul Guers & Michel Bardinet | ![]() 1983 Signes extérieurs de richesse – de Jacques Monnet avec Josiane Balasko, Claude Brasseur & Roland Giraud | ||
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Jean-François Rémi (crédité parfois Jean-François Rémy), de son vrai nom Jacques Pierre Poli est né le 16 novembre 1924 à Casablanca au Maroc dans une famille Corse originaire d’Olmeto. Sa carrière est une suite de succès et de grands films qui débute en 1955 par un film de Sacha Guitry: «Si Paris nous était conté» où il interprète le rôle de Mazarin. Le directeur de la photographie, Philippe Agostini, père de Yves Agostini, l’impose sur le tournage. Il poursuit avec «La Bête à l’affût» (1959) de Pierre Chenal, puis par «Austerlitz» (1960) de Abel Gance. Suivent «Trois chambres à Manhattan» (1965) de Marcel Carné , «Le caïd» (1965) de Bernard Borderie, «La guerre est finie» (1965) de Alain Resnais, «Si j’étais un espion» (1966) de Bertrand Blier, «Verdict» (1974) de André Cayatte, «Les noces de porcelaine» (1975) de Roger Coggio, «Si c’était à refaire» (1976) et «À nous deux» (1979) de Claude Lelouch, «La septième cible» (1987) de Claude Pinoteau.
Jean-François Rémi tourne dans de nombreux téléfilms comme «Aux frontières du possible» (1971), «Les brigades du Tigre», épisode «La confrérie des loups» (Saison 1, épisode 5 en 1974); «Mini-chroniques», épisode «Les rêves d’enfants» (1976); «Les faucheurs de marguerites» (1977); «Les brigades du Tigre», épisode «Rita et le Caïd» (Saison 6, épisode 2 en 1979).
Entré en 1971 à la Comédie Française, a une immense admiration pour Molière. Comme ce dernier, Jean-François Rémi vit pour son art et par son art, lui offrant jusque son dernier souffle. Le 21 décembre 2007, le pensionnaire de la Comédie Française rejoint les étoiles du Septième Art. Une semaine plus tôt il interprétait «L’héritage de Pasquale Paoli» écrit et mis en scène par Magà Ettori. Jean-Pierre Pernault annonçait au journal de 13 heures de TF1 une tournée nationale mais la pièce ne sera jouée qu’une seule fois, à l’occasion du bicentenaire de la mort de l’homme des lumières, Pascal Paoli (sous l’égide du Ministère de la Culture). À quatre-vingts ans, Jean-François Rémi avait insisté pour interpréter ce rôle, lui le résistant se refusait à être un ancien combattant. Il a bien fait partie des soldats français qui ont débarqué en Provence le 15 août 1944, puis s’est engagé dans la campagne d’Italie. Devenu président de l’Association des comédiens combattants, il a pour habitude de dire que ses faits de guerre n’avaient aucune importance, seuls comptent les combats à venir.
Son dernier combat cinématographique est le téléfilm «Et maintenant Monsieur Paoli?» (2007), réalisé par Magà Ettori. Jean-François et Magà, deux monstres sacrés du cinéma Corse qui se connaissaient bien, ils étaient du même coin de l’île: le Taravo. Une région riche par sa culture et la beauté de ses paysages mais sèche et sauvage par ses mœurs. Dans son village d’Olmeto, Jean-François Rémi se souvient volontiers de ce grand-père berger qui lui a donné le goût de la lecture, des mots et de la poésie. Le vrai paradoxe corse, avec Napoléon qu’il adore par dessus tout. Lui qui a mis en scène un spectacle au Casone à Ajaccio, à l’occasion de la naissance de l’Empereur réunissant près de 5000 personnes. Jean-François Remi a étudié au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, promotion 1953, celle de Claude Rich et de Jacques Toja, a vécu les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, avant de tirer sa révérence sur scène comme son maître Jean-Baptiste Poquelin.
© Emilie ROSSINI

1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Danielle Darrieux |
1959 | La bête à l’affût – de Pierre Chenal
avec Françoise Arnoul
Austerlitz – de Abel Gance avec Pierre Mondy |
1960 | Le Caïd – de Bernard Borderie
avec Fernandel
Jugez-les bien / En votre âme et conscience – de Roger Saltel avec Paul Frankeur |
1963 | Judex – de Georges Franju avec Edith Scob |
1964 | Trois chambres à Manhattan – de Marcel Carné avec Annie Girardot |
1965 | La guerre est finie – de Alain Resnais avec Yves Montand |
1966 | Si j’étais un espion / Breakdown – de Bertrand Blier avec Bernard Blier |
1967 | Bang-bang – de Serge Piollet
avec Sheila
Réseau secret / Les espionnes du diable – de Jean Bastia avec Hans Meyer |
1974 | Les murs ont des oreilles – de Jean Girault
avec Louis Velle
Verdict / Le testament – de André Cayatte avec Sophia Loren Les noces de porcelaine – de Roger Coggio avec Mylène Demongeot |
1976 | Silence… on tourne – de Roger Coggio
avec Elisabeth Huppert
Si c’était à refaire – de Claude Lelouch avec Anouk Aimée |
1977 | Un autre homme, une autre chance – de Claude Lelouch avec Geneviève Bujold |
1979 | À nous deux – de Claude Lelouch avec Catherine Deneuve |
1983 | Signes extérieurs de richesse – de Jacques Monnet avec Josiane Balasko |
1984 | La septième cible / La 7ème cible – de Claude Pinoteau avec Lino Ventura |