![]() 1926 Le vertige – de Marcel L’Herbier avec Jaque-Catelain, Roger Karl, Claire Prélia & Gaston Jacquet | ![]() 1928 La vierge folle – de Luitz-Morat avec Jean Angelo, Suzy Vernon, Maurice Schutz & Pierre Fresnay | ![]() 1929 L’enfant de l’amour – de Marcel L’Herbier avec Jaque-Catelain, Jean Angelo, Marie Glory & Michel Simon | ![]() 1932 Les deux orphelines – de Maurice Tourneur avec Renée Saint-Cyr, Rosine Deréan & Gabriel Gabrio | ||
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Née à Barcelone, en Espagne, sous le véritable nom de Emily Leigh, Emmy Lynn débute au théâtre à Paris en 1908, dans «La beauté du diable» au théâtre de l’Ambigu-Comique. Elle partage ensuite la scène, en particulier, avec Charles Dullin à l’Odéon dans «L’éventail de Lady Windermere» de Oscar Wilde, Gabrielle Réjane dans la pièce de Dario Niccodemi «L’aigrette» (1912), Harry Baur dans «Le cœur dispose» (1913) de Francis de Croisset à l’Athénée ou Max Dearly dans «Mon bébé» (1913/14), de Maurice Hennequin, et «Kit» (1916) au théâtre des Variétés.
Dès 1913, Emmy Lynn devient une vedette du cinéma français et apparaît régulièrement sur les écrans jusqu’en 1922. Elle est alors l’interprète de, entre autres, «Le camée» (1913) de Maurice Tourneur, «L’aiglon» (1913) de Emile Chautard, «Le calvaire» (1915) de André Liabel, «Pardon glorieux» (1916) de Gaston Leprieur, «Vengeance diabolique» (1916) de Charles Maudru, «Le bonheur qui revient» (1917) de André Hugon, «Frères» (1917) de Maurice Rémon, «Le destin est maître» (1919) de Jean Kemm, etc. Mais c’est sous la direction de Henry Roussel qu’elle se distingue par son sens de la dramaturgie, avec des films comme «La faute d’Odette Maréchal» (1919), «Visages voilés, âmes closes» (1920), un drame romantique filmé dans le Sud algérien, et «La vérité» (1922). Elle est aussi la protagoniste de «Mater Dolorosa» (1917) et «La dixième symphonie» (1918), réalisés par Abel Gance. Dans ces deux mélodrames, le cinéaste sublime la beauté de l’actrice et confirme également son réel talent de tragédienne. Elle travaille en outre sous la direction de George Pearson dans la coproduction anglo-française «Les gosses dans les ruines» (1918) tournée à la Courneuve.
Lorsque Marcel L’Herbier fonde sa propre compagnie de production, Cinégrafic, il propose à Emmy Lynn une adaptation du roman de Léon Tolstoï, «Résurrection». Malheureusement, le tournage est abandonné en 1923 lorsque le metteur en scène attrape la fièvre typhoïde. On ne revoit alors Emmy Lynn que quelques années plus tard, dans «Le vertige» (1926), cette fois mené à son terme sans problème par Marcel L’Herbier, qui n’avait pas abandonné l’idée de diriger l’actrice. Elle figure ensuite au générique de «La vierge folle» (1928) de Luitz-Morat, tiré de la célèbre pièce d’Henry Bataille et dans lequel elle parvient à récupérer son mari, joué par Jean Angelo, tombé sous le charme de Suzy Vernon. Elle tient son dernier rôle de premier plan dans le film parlant, «L’enfant de l’amour» (1930), à nouveau sous la houlette de Marcel L’Herbier, elle y interprète une vedette de music-hall, dont le fils, Jaque-Catelain, cherche à se venger de son père qui les a abandonnés.
Par la suite, sa filmographie est très réduite et ses prestations moins importantes. On peut néanmoins encore citer le mélodrame «Les deux orphelines» (1932) où elle retrouve le réalisateur de ses débuts, Maurice Tourneur, et dans lequel elle incarne la comtesse de Lignères, auprès de Renée Saint-Cyr et Rosine Deréan. Oubliée, Emmy Lynn décède le 5 juin 1978, à Paris. Elle repose au cimetière de Bagneux, auprès de son époux Charles Peignot (1897/1983), fondeur de caractères français, gérant de la fonderie «Deberny et Peignot» et à l’origine de la fondation de l’Association typographique internationale. Il donna son nom à un Prix. L’actrice avait une fille, Gladys, née d’un précédent mariage.
© Pascal DONALD & Marlène PILAETE

1913 | CM Le camée – de Maurice Tourneur
avec Henry Roussel
CM La Marseillaise – de Emile Chautard avec Georges Dorival CM L’aiglon – de Emile Chautard avec Paul Guidé CM Trompe la mort / Vautrin – de Charles Krauss avec Alexandre Arquillière |
1914 | CM La dame blonde – de Charles Maudru avec André Liabel |
1915 | CM Le calvaire – de André Liabel
CM Celui qui reste au logis – de ? |
1916 | Pardon glorieux – de Gaston Leprieur
avec Paul Valbret
Mater Dolorosa – de Abel Gance avec Gaston Modot CM La maison sans enfant – de ? avec Henry Roussel CM Vengeance diabolique – de Charles Maudru avec Henry Roussel CM La nouvelle Antigone – de Jacques de Baroncelli CM La femme blonde – de Henry Roussel avec Pépa Bonafé CM La désolation – de ? avec Henry Roussel CM L’hallali – de Jacques de Baroncelli avec Berthe Jalabert CM Un homme passa – de Henry Roussel avec Georges Mauloy |
1917 | Frères – de Maurice Rémon
avec Edmond Duquesne
CM Le bonheur qui revient – de André Hugon avec Henri Bosc CM Que l’espoir reste au logis – de Charles Maudru avec Bahier CM La revenante – de Jacques de Baroncelli avec Edmond Duquesne CM Renoncement – de Edgar-Emile Violet avec Yvette Andréyor |
1918 | Les gosses dans les ruines ( the kiddies in the ruins ) de George Pearson
avec Hugh E. Wright
La dixième symphonie – de Abel Gance avec Severin-Mars |
1919 | Le destin est maître – de Jean Kemm
avec Henry Krauss
La faute d’Odette Maréchal – de Henry Roussel avec Jean Toulout |
1920 | Visages voilés... âmes closes – de Henry Roussel avec Albert Bras |
1922 | La vérité – de Henry Roussel avec Violette Jyl |
1923 | Résurrection – de Marcel L’Herbier
avec Jori Sarno
Inachevé |
1926 | Le vertige – de Marcel L’Herbier avec Jaque-Catelain |
1928 | La vierge folle – de Luitz-Morat avec Jean Angelo |
1929 | L’enfant de l’amour – de Marcel L’Herbier avec Michel Simon |
1932 | Ma femme… homme d’affaires – de Max de Vaucorbeil
avec Fred Pasquali
Les deux orphelines / Frochard et les deux orphelines – de Maurice Tourneur avec Renée Saint-Cyr Une idée folle – de Max de Vaucorbeil avec Lucien Baroux |
1942 | Le lit à colonnes – de Roland Tual avec Jean Marais |