![]() 1936 Les loups entre eux – de Léon Mathot avec Pierre Renoir, Jules Berry & Bernard Lancret | ![]() 1939 Nuit de décembre – de Curtis Bernhardt avec Pierre Blanchar, Gilbert Gil, Jean Tissier & Marcel André | ![]() 1942 Marie-Martine – de Albert Valentin avec Bernard Blier, Jules Berry, Saturnin Fabre & Louise Sylvie | ![]() 1945 Etrange destin – de Louis Cuny avec Henri Vidal, Aimé Clariond, Nathalie Nattier, Denise Grey & Luce Fabiole | ||
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Fille de Marguerite Vittoré, chanteuse soprano à l’opéra de Marseille, Marie Louise Eugénie Vittoré voit le jour le 16 novembre 1904, à Beausoleil dans les Alpes-Maritimes. Adolescente, elle suit les cours d’art dramatique du Conservatoire de Marseille et décroche un premier prix de chant. Puis à seize ans, elle épouse le richissime joaillier Léopold Lautner. De cette union naît en janvier 1926, son fils Georges Lautner. Elle renonce à mener une carrière artistique jusqu’à ce que la crise économique précipite la ruine de son époux. C’est donc pour subvenir aux besoins de la famille que Marie Louise décide de réaliser son rêve et de se lancer dans le cinéma.
Formée au chant à Marseille à la fin des années 1910. À 16 ans, elle renonce à sa carrière artistique à la suite de son mariage avec le richissime joaillier Léopold Lautner, et la naissance de leur fils Georges Lautner en 1926. La grande crise commencée en 1929 ruine son mari et la conduit à reprendre sa carrière. C’est sous le nom de Renée Saint-Cyr, qu’elle se présente aux Studios Pathé-Nathan pour signer un contrat de trois ans. Elle entame alors sa carrière cinématographique en 1932, dans «Les deux orphelines» sous la direction de Maurice Tourneur. Premier film et premier succès, Renée enchaîne alors les comédies populaires, parmi lesquelles: «Toto» (1933) de Jacques Tourneur, «Le dernier milliardaire» (1934) de René Clair ou «Nuit de décembre» (1939) de Curtis Bernhardt. Parallèlement, elle se produit sur scène. En 1937, elle interprète notamment Polly Pitchum dans la pièce «L’opéra de quat’sous» de Bertolt Brecht. Notons que tout au long de sa carrière, Renée interprètera plus de soixante-dix pièces de théâtre, jouant, entre autres, des œuvres de Feydeau, Colette et Rostand.
Dans les années quarante, Renée Saint-Cyr promène son élégance dans plusieurs productions plus étoffées. Sa beauté, son charme et sa distinction s’illustrent particulièrement dans «Roses écarlates» (1940) de et avec Vittorio De Sica, suivie de: «La symphonie fantastique» (1941) de Christian-Jaque, «Marie-Martine» (1942) de Albert Valentin, «Paméla» (1944) de Pierre de Hérain et «La voix du rêve» (1947) de Jean-Paul Paulin. La décennie suivante, elle offre son talent pour des films d’aventure ou historiques et se lance également dans la production avec «Fusillé à l’aube» (1950) avec Franck Villard et «Le chevalier de minuit» (1952) avec Jean-Claude Pascal. Elle tourne aussi en Italie «Le chevalier de Maison-Rouge» (1953) de Vittorio Cottafavi et en Allemagne «La princesse du Danube» (1955) de Hans Schweikart.
En 1964, elle est dirigée pour la première fois par son fils Georges dans «Le monocle rit jaune» aux côtés de Paul Meurisse. À partir de 1967, Renée Saint-Cyr s’éloigne progressivement des plateaux de cinéma et se consacre à l’écriture de plusieurs livres de souvenirs. Parfois, elle revient au cinéma, pour incarner des vieilles dames excentriques dans une dizaine de comédies, réalisées principalement par son fils ou pour apparaître dans des productions télévisées, notamment dans la série «Palace» de Jean-Michel Ribes. En 1992, elle joue un petit rôle dans «Sup de fric» de Christian Gion. En 1994, elle apparait une dernière fois à l’écran, aux côtés de François Berléand, dans le court métrage «Chacun pour soi». Retirée depuis plusieurs années dans son appartement de Neuilly-sur-Seine, dans la chic banlieue parisienne, Renée Saint-Cyr y meurt le 11 juillet 2004, presque centenaire, emportée par une bronchite.
© Philippe PELLETIER

1932 | Les deux orphelines / Frochard et les deux orphelines – de Maurice Tourneur
avec Camille Bert
Une fois dans la vie – de Max de Vaucorbeil avec Robert Pizzani |
1933 | Toto – de Jacques Tourneur
avec Albert Préjean
Incognito / Son altesse voyage – de Kurt Gerron avec Barencey D’amour et d’eau fraîche – de Félix Gandéra avec Jean Aquistapace |
1934 | L’école des cocottes – de Pierre Colombier
avec Raimu
Le billet de mille – de Marc Didier avec Lucien Baroux Le dernier milliardaire – de René Clair avec Max Dearly Arlette et ses papas – de Henry Roussel avec Jules Berry |
1935 | Valse royale – de Jean Grémillon
avec Henri Garat
Pattes de mouche – de Jean Grémillon avec Pierre Brasseur Valse éternelle – de Max Neufeld avec Pierre Brasseur |
1936 | Paris – de Jean Choux
avec Harry Baur
Les loups entre eux – de Léon Mathot avec Pierre Renoir Donogoo – de Henri Chaumette & Reinhold Schünzel avec Pierre Alcover Le cœur dispose – de Georges Lacombe avec Raymond Rouleau |
1937 | Les perles de la couronne – de Sacha Guitry & Christian-Jaque
avec Marcel Dalio
Trois…six…neuf… – de Raymond Rouleau avec Jean Wall 27 rue de la Paix – de Richard Pottier avec Jean Galland |
1938 | Prisons de femmes – de Roger Richebé
avec Georges Flamant
L’étrange pensionnaire ( strange boarders / strange boarders of the Palace Cresent ) de Herbert Mason avec Tom Walls |
1939 | Nuit de décembre / Heure exquise – de Curtis Bernhardt
avec Pierre Blanchar
Le chemin de l’honneur – de Jean-Paul Paulin avec Fernand Charpin |
1940 | Roses écarlates ( rose scarlatte ) de Vittorio De Sica & Giuseppe Amato avec Vittorio De Sica |
1941 | La symphonie fantastique – de Christian-Jaque
avec Jean-Louis Barrault
La femme perdue – de Jean Choux avec Jean Murat |
1942 | Madame et le mort – de Louis Daquin
avec Henri Guisol
Marie-Martine – de Albert Valentin avec Bernard Blier |
1943 | Retour de flamme – de Henri Fescourt
avec José Noguéro
Pierre et Jean – de André Cayatte avec Jacques Dumesnil |
1944 | Pamela – de Pierre de Hérain avec Georges Marchal |
1945 | Etrange destin – de Louis Cuny
avec Henri Vidal
L’insaisissable Frédéric / L’insaisissable Monsieur Frédéric – de Richard Pottier avec Paul Meurisse |
1946 | Le beau voyage – de Louis Cuny avec Pierre Richard-Willm |
1947 | La voix du rêve – de Jean-Paul Paulin avec Jean Chevrier |
1948 | Tous les deux – de Louis Cuny avec André Luguet |
1950 | Fusillé à l’aube – de André Haguet
avec Franck Villard
+ production |
1951 | Capitaine Ardant – de André Zwoboda
avec Yves Vincent
+ production |
1952 | Le chevalier de la nuit – de Robert Darène
avec Jean-Claude Pascal
+ production |
1953 | Le chevalier de Maison Rouge / Le prince au masque rouge ( il cavaliere di Maison Rouge ) de Vittorio Cottafavi avec Alfred Adam |
1954 | La princesse du Danube Bleu ( an der schönen blauen Danau ) de Hans Schweikart avec Paul Hörbiger |
1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Jean Tissier |
1959 | La valse du gorille – de Bernard Borderie
avec Roger Hanin
Seulement production |
1961 | La Fayette – de Jean Dréville avec Jack Hawkins |
1964 | Le monocle rit jaune – de Georges Lautner avec Robert Dalban |
1965 | Déclic et des claques / L’esbroufe – de Philippe Clair avec Darry Cowl |
1967 | Fleur d’oseille – de Georges Lautner avec Maurice Biraud |
1968 | DO Dieu a choisi Paris – de Gilbert Prouteau & Philippe Arthuys
avec Jean-Paul Belmondo
Seulement apparition |
1969 | Jeunes filles bien sous tous rapports ( das bumsfidele internat / Charleys tane nackt ) de Norbert Terry avec Noël Roquevert |
1972 | Quelques messieurs trop tranquilles – de Georges Lautner avec Michel Galabru |
1973 | Vous intéressez-vous à la chose ? – de Jacques Baratier avec Didier Haudepin |
1974 | Ok patron – de Claude Vital avec Jacques Dutronc |
1975 | Pas de problème ! – de Georges Lautner avec Jean Lefebvre |
1976 | On aura tout vu – de Georges Lautner avec Pierre Richard |
1977 | Ils sont fous ces sorciers ! – de Georges Lautner avec Julien Guiomar |
1980 | Est-ce bien raisonnable ! – de Georges Lautner avec Gérard Lanvin |
1983 | Attention une femme peut en cacher une autre ! – de Georges Lautner avec Eddy Mitchell |
1984 | Le cowboy – de Georges Lautner
avec Aldo Maccione
CM L’erreur est humaine – de André Valardy avec Marthe Villalonga |
1988 | L’invité surprise – de Georges Lautner avec Victor Lanoux |
1991 | Room service – de Georges Lautner avec Michel Serrault |
1992 | Sup de fric – de Christian Gion avec Jean Poiret |
1994 | CM Chacun pour soi – de Stéphane Brisset avec François Berléand |
1997 | DO Kurt Gerrons karussell – de Ilona Ziok
avec Camilla Spira
Seulement apparition |
2001 | DO Prisoner of paradise – de Malcolm Clarke & Stuart Sender
avec Maurice Rossel
Seulement apparition |