1935 Stradivarius (Stradivari) de Géza von Bolváry avec Gustav Fröhlich, Sybille Schmitz & Theodor Loos | 1936 Incognito (inkognito) de Richard Schneider-Edenkoben avec Hans Leibelt, Hansi Knoteck & Hans Richter | 1944 Bartolo toca la flauta – de Miguel Contreras Torres avec Freddy Fernández, Vincent Padula & Katy Jurado | 1945 Celui qui est mort par amour (el que murió de amor) de Miguel Morayta avec Luis Aldás & Julián Soler | ||
Nous n’avons que peu d’informations sur la naissance et la jeunesse de Hilde Krüger. Elle serait née Katerina Matilde Krüger le 11 septembre 1912 à Cologne, chef-lieu de district de la province rhénane de l’Empire Allemand. En 1934, elle prend le nom de Hilde Krüger quand elle fait ses premières tentatives pour travailler dans le cinéma. À cette époque, elle n’est pas vraiment belle, mais cette grande jeune fille blonde aux formes voluptueuses et au bustier généreux, n’a pas beaucoup d’efforts à faire pour signer ses premiers contrats. Elle tourne dans quelques courts-métrages et joue des rôles secondaires dans «Un printemps en Hollande» (1934) de Ralph Arthur Roberts, «Elle et les trois» (1934) de Victor Janson, «Stradivarius» (1935) de Géza von Bolváry ou «Incognito» (1936) de Richard Schneider-Edenkoben.
Parfaite représentation de la femme allemande, l’ambitieuse Hilde Krüger est remarquée par Joseph Goebbels et devient rapidement l’une de ses proches, on dit même que son nom complète le déjà bien rempli carnet des conquêtes du ministre de la propagande du Troisième Reich. En 1937, elle décroche un rôle important auprès de Karl Ludwig Diehl et Karin Hardt dans «L’homme ne peut pas dire non» de Mario Camerini puis un autre l’année suivante, dans «La femme venue des tropiques» avec, outre Hilde Körber, Otto Wernicke et Albert Florath. Mais, en 1938, Hilde Krüger épouse un homme d’affaires aux origines juives, ce qui lui vaut une rupture avec Goebbels et, dans la foulée, une mise à l’écart de l’industrie cinématographique. Elle part à Londres où elle vit quelques mois, puis décide de se rendre en Amérique pour poursuivre sa carrière. Elle débarque à New York puis prend un train à destination d’Hollywood alors que la Seconde Guerre Mondiale vient d’éclater en Europe.
Mais l’actrice ne maîtrise pas bien la langue anglaise et, malgré sa photogénie et son talent, aucun rôle ne lui est proposé et son visa de résidente lui est refusé. Hilde Krüger rencontre l’industriel allemand von Gontard qui a des sociétés à Saint-Louis dans le Missouri. Après une courte romance, elle part au Mexique pour essayer d’obtenir un nouveau visa et pour divorcer de son mari juif afin qu’elle puisse épouser l’industriel allemand de Saint-Louis. Il faut souligner qu’elle est étroitement surveillée par l’OSS, le Bureau des services stratégiques américain pour avoir été la maîtresse de Goebbels. Au Mexique, elle est recrutée par les services de renseignements allemands (Abwehr) et côtoie un cercle de personnalités proches du pouvoir. En 1941, elle rencontre Ramón Beteta Quintana sous-secrétaire des finances et membre du conseil d’administration de la Banque du Mexique. Beteta ne résiste pas aux charmes de la magnifique blonde et ils deviennent amants. Grâce à Beteta, Hilde participe à des réunions des hautes sphères du pouvoir mexicain. Des bruits circulent que la campagne présidentielle de Manuel Ávila Camacho, conduite par Beteta, aurait été financée par l’Allemagne en échange de métaux et de pétrole.
En février 1944, les activités de lAbwehr diminuent brusquement, Hilde Krüger décide alors de reprendre sa carrière d’actrice. L’actrice apparaît dans une poignée de films dont «Celui qui est mort par amour» (1945) avec Julián Soler. Après la guerre, de retour en Europe, Hilde doit répondre aux accusations d’espionnage, elle est finalement blanchie par manque de preuves. Elle disparaît alors de toute vie publique. Elle meurt le 8 mai 1991, à Lichtenfels en Allemagne.
© Pascal DONALD
1934 | Un printemps en Hollande ( spiel mit dem feuer ) de Ralph Arthur Roberts
avec Paul Hörbiger
Peter, Paul und Nanette – de Erich Engels avec Hans Junkermann Elle et les trois ( sie und die drei ) de Victor Janson avec Hans Söhnker Nur nicht weich werden, Suzanne ! / Nur nicht weich werden, Susanne! : Eine groteske aus vergangener zeit – de Arzén von Cserépy avec Veit Harlan CM Abschieds-symphonie – de Carl Behr avec Theo Lingen CM Frau Eva wird mondain ! – de Phil Jutzi avec Ralph Arthur Roberts CM Halb und halb – de Phil Jutzi avec Werner Finck |
1935 | Bluff ( lärm um weidenmann / viel lärm um nichts ) de J.A. Hübler-Kahla
avec Viktor de Kowa
Stradivarius ( Stradivari ) de Géza von Bolváry avec Gustav Fröhlich Un voyage en mer, ça c‘est joyeux ( eine seefahrt, die ist lustig ) de Alwin Elling avec Paul Henckels CM Eine braut in eile gesucht – de Günther Rennert avec Karl Harbacher |
1936 | Das hermännchen / Nee, nee, was es nich’ alles gibt – de Heinz Paul
avec Hans Salcher
Incognito ( inkognito ) de Richard Schneider-Edenkoben avec Hans Leibelt CM Rosen und liebe – de Eduard von Borsody avec Hugo Schrader |
1937 | L’homme ne peut pas dire non ( der mann der nicht nein sagen kann / mein schönster tag ) de Mario Camerini avec Karl Ludwig Diehl |
1938 | Les étoiles brillent / Vedettes follies ( es leuchten die sterne ) de Hans H. Zerlett
avec Paul Verhoeven
La femme venue des tropiques ( eine frau kommt in die tropen ) de Harald Paulsen avec Otto Wernicke Drunter und drüber – de Hubert Marischka avec Johannes Riemann |
1939 | Rheinische brauthfahrt / Im rebeloch rumort’s – de Alois Johannes Lippl avec Friedrich Ettel |
1942 | Casa de mujeres – de Gabriel Soria avec José Baviera |
1944 | Adulterio – de José Díaz Morales
avec Julio Villarreal
Bartolo toca la flauta – de Miguel Contreras Torres avec Freddy Fernández |
1945 | Celui qui est mort par amour ( el que murió de amor ) de Miguel Morayta avec Julián Soler |