1954 Les fruits de l’été – de Raymond Bernard avec Edwige Feuillère, Henri Guisol & Claude Nicot | 1956 Les lumières du soir – de Robert Vernay avec Gaby Morlay, Noël Roquevert & Madeleine Barbulée | 1957 Escadrille Lafayette (Lafayette Escadrille) de William A. Wellman avec Tab Hunter & Clint Eastwood | 1957 Les commandos passent à l’attaque (Darby’s rangers) de William A. Wellman avec James Garner & Jack Warden | ||
Très jolie blonde aux yeux vert émeraude, Etchika Choureau est née Jeannine Paulette Verret dans le quartier parisien de Belleville, le 12 novembre 1929. Adolescente, elle s’oriente vers la médecine, mais jugeant les études trop longues, elle se dirige vers le métier d’esthéticienne. À 19 ans, elle rencontre Max Choureau, fils d’apiculteurs en Seine-et-Marne, un coup de foudre qui se concrétise par un mariage en janvier 1948. Le couple décide de seconder la famille en ouvrant un commerce à Paris pour promouvoir le Miel Choureau, mais l’entreprise ne fait pas long feu. Entre-temps, Jeannine se sent attirée par le Septième Art et entre au cours de l’illustre René Simon. Elle obtient rapidement de bonnes critiques dès le premier concours que préside Edwige Feuillère.
Etchika Choureau fait ses début cinématographiques, en 1952, dans «L’envers du paradis» de Edmond T. Gréville, un émouvant et larmoyant drame d’amour dans lequel, atteinte de tuberculose, elle se voit condamnée par le corps médical, elle tombe amoureuse d’un jeune écrivain interprété par Jacques Sernas, mais décède peu après. Elle enchaine avec un mélodrame «Les enfants de l’amour» (1953) de Léonide Moguy, elle reçoit le prix Suzanne-Bianchetti de la révélation de l’année, pour son rôle émouvant de fille-mère, maudite par son père, Marcel Pérès, un riche paysan. Cette même année le couple Choureau divorce mais Etchika, garde le nom de son ex-mari comme pseudonyme de scène. Dans le mélodrame de Jean Stelli, «La foire aux femmes» (1955) la tradition permet aux garçons de choisir la fille qui leur plait, Jean-Pierre, Jean Danet, le fils de la luronne, Dora Doll, choisit Ludivine, Etchika Choureau, mais très vite, la jalousie, les médisances, les perfidies vont se déchaîner contre eux. Les sollicitations pleuvent et la jeune actrice enchaîne les tournages et les couvertures de magazines. Fort de son succès Hollywood la réclame. En 1957, elle participe à deux films de guerre réalisés par William A. Wellman, «Les commandos passent à l’attaque» où elle campe la belle italienne Angelina courtisée par un lieutenant lors de la bataille d’Anzio, suivi de «Escadrille Lafayette» qui a pour cadre de la Première Guerre mondiale, où un jeune Américain, Tab Hunter, tombe amoureux d’une jeune prostituée incarnée par Etchika.
Puis sa carrière marque un temps d’arrêt. Etchika Choureau défraye la chronique par son histoire d’amour avec le prince héritier du Maroc Moulay Hassan, rencontré à Cannes, mais leur idylle se termine lorsque le Maroc obtient son indépendance et que le prince accède au pouvoir, sous le nom d’Hassan II, après le décès de son père. Il se doit d’épouser la princesse Lalla Latifa. Leur histoire d’amour se mue en amitié. Après cet échec amoureux, elle relance sa carrière, et obtient un rôle difficile dans un réquisitoire contre la traite des blanches «La prostitution» (1962) de Maurice Boutel, elle campe une jeune provinciale, qui, à peine arrivée à Paris, se laisse entrainer sur les chemins de la prostitution. Et deux plus tard, elle apparait dans «Angélique, marquise des anges» (1964) de Bernard Borderie et en 1966, elle joue l’épouse de Charles Aznavour dans «Paris au mois d’août» de René Fallet, son dernier film.
En 1968, Etchika Choureau épouse Philippe Rheims, un richissime commissaire-priseur français, qui devient lui aussi un ami du roi, et le décorateur attitré de plusieurs palais. L’actrice est décédée le 25 janvier 2022, à l’âge de 92 ans au Maroc.
© Gary RICHARDSON
1952 | L’envers du paradis – de Edmond T. Gréville
avec Erich von Stroheim
Les vaincus / Jeunesse et perversion ( i vinti ) de Michelangelo Antonioni avec Jean-Pierre Mocky |
1953 | Les enfants de l’amour – de Léonide Moguy
avec Jean-Claude Pascal
Prix Suzanne Bianchetti de la meilleure révélation de l’année, France |
1954 | Les intrigantes – de Henri Decoin
avec Raymond Rouleau
Escalier de service – de Carlo Rim avec Robert Lamoureux Une fille de Paris ( ein mädchen aus Paris ) de Franz Seitz avec Hans Leibelt Les fruits de l’été – de Raymond Bernard avec Henri Guisol |
1955 | L’impossible monsieur Pipelet – de André Hunebelle
avec Michel Simon
La foire aux femmes – de Jean Stelli avec Jean Danet Toute la ville accuse – de Claude Boissol avec Jean Marais |
1956 | Les lumières du soir – de Robert Vernay
avec Noël Roquevert
Responsabilité limitée ( i colpevoli ) de Turi Vasile avec Vittorio De Sica |
1957 | Les commandos passent à l’attaque ( Darby’s rangers / the young invaders ) de William A.
Wellman avec James Garner
Escadrille Lafayette ( Lafayette Escadrille / hell bent for glory / c’est la guerre / with you in my arms ) de William A. Wellman avec Tab Hunter |
1962 | La prostitution – de Maurice Boutel avec Robert Dalban |
1964 | Angélique, marquise des anges / Angélique – de Bernard Borderie avec Robert Hossein |
1966 | Paris au mois d’août – de Pierre Granier-Deferre
avec Charles Aznavour
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches d’état-civil |