![]() 1979 La légion saute sur Kolwezi – de Raoul Coutard avec Mimsy Farmer, Giuliano Gemma & Jacques Perrin | ![]() 1982 L’Africain – de Philippe de Broca avec Catherine Deneuve, Philippe Noiret & Jean-François Balmer | ![]() 1985 African fever – de Alphonse Beni avec Suzanne Beni, Pierre Didy Tchakounte, Alphone Beni & Nana Tengna | ![]() 1994 La haine – de Mathieu Kassovitz avec Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui, Hubert Koundé & Benoît Magimel | ||
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Artiste aux multiples talents, Joseph Momo est né le 14 juin 1952, à Baleveng au Cameroun. Son père, Paul Lapnet, soldat dans l’Armée camerounaise, meurt alors qu’il a sept ans; sa mère, Christine Megni, est alors en difficultés pour élever ses quatre enfants. Le petit joseph est confié à la garde de ses oncles pendant les troubles civils au Cameroun. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de Grégoire Essoh qui, admiratif des efforts que Joseph fait pour poursuivre sa scolarité et entretenir le lien avec sa famille, le prend sous sa protection. Les troubles récurrents dans le pays incitent Essoh à envoyer Joseph en France pour améliorer sa vie. Arrivé à Paris en 1971, il rentre en contact avec Paul Thimo, un ami camerounais, qui l’aide à trouver son premier emploi chez un concessionnaire Citroën.
Lors d’une soirée dans une boite de nuit parisienne, Joseph Momo, accompagné de son tuteur Grégoire Essoh, se fait remarquer par sa personnalité charismatique et ses danses endiablées. Il rencontre plusieurs artistes qui l’incitent à se lancer dans la musique. Au fur et à mesure que sa confiance et sa compréhension technique de la musique grandissent, il se sent suffisamment à l’aise pour commencer à créer sa propre musique. Il réalise sa première série de chansons au milieu des années 70, mais n’a sorti son premier album qu’en 1978. Avec le groupe Podem, il connait un succès d’estime avec le disque «Love Africa Soul» en 1980. Cette même année, sa mère décède, le fardeau financier suite aux obsèques au Cameroun, met momentanément sa carrière musicale en arrêt et il doit travailler à plein temps pour subvenir aux besoins de sa famille. En 1983, Joseph Momo revient dans la musique. Jusqu’aux années 90, il sort plusieurs albums dont le fameux «War for ground» (1983). Il se produit également dans plusieurs tournées avec des artistes tels que Zogo, Tala André Marie et Manu Dibango.
Entre-temps, Joseph Momo fait des apparitions dans des films dirigés, entre-autres, par Pierre Schoendoerffer, Francis Girod et Edouard Molinaro. Il décroche des rôles plus conséquents dans «L’Africain» (1982) de Philippe de Broca, «Canicule» (1983) de Yves Boisset, «Diên Biên Phù» (1991) de Pierre Schoendoerffer ou «La haine» (1994) de Mathieu Kassovitz. On le voit aussi dans deux pièces télévisées pour «Au théâtre ce soir», et bon nombre de séries et téléfilms.
Dans les années 90, Joseph Momo se rend compte que sa carrière artistique ralentit et qu’il a besoin d’une source de revenus plus stable. Il créé ses propres sociétés de soins infirmiers, une entreprise de service de surveillance à Paris et une autre d’aide à domicile à Lille. Ses affaires sont prospères mais sa passion pour les Arts n’a pas disparue. Il avait déjà fondé en 1985, l’association APCA (Association pour la Promotion du Cinéma Africain) et, par la suite, il sera toujours présent pour divers galas et cérémonies de remise de prix dans le monde de la musique et du cinéma. À la fin des années 90, il revient en studio pour travailler sur un nouvel album. Malheureusement, pour des raisons de santé, l’album n’a jamais été terminé. En 2012, la bataille contre la maladie s’aggrave car il est victime d’un accident vasculaire cérébral qui le laisse dans le coma pendant plusieurs mois. Partiellement paralysé, il se consacre dès lors principalement à sa famille. Le joviale et talentueux artiste s’éteint en toute discrétion le 7 octobre 2022, à Paris entouré par les siens. Il est inhumé quelques jours plus tard à Baleveng, sa ville natale.
© Philippe PELLETIER – Remerciements à Jeannette MOMO, son épouse.

1977 | Le point de mire – de Jean-Claude Tramont
avec Annie Girardot
Le Crabe Tambour – de Pierre Schoendoerffer avec Jean Rochefort L’état sauvage – de Francis Girod avec Marie-Christine Barrault |
1978 | Danse mon amour ( dance my love ) de Alphonse Beni avec Jenny Arasse |
1979 | La légion saute sur Kolwezi – de Raoul Coutard avec Mimsy Farmer |
1980 | T’inquiète pas, ça se soigne – de Eddy Matalon
avec Rosy Varte
Rendez-moi ma peau – de Patrick Schulmann avec Myriam Mézières |
1981 | Pour cent briques t’as plus rien… – de Edouard Molinaro avec Anémone |
1982 | L’Africain – de Philippe de Broca
avec Catherine Deneuve
Suicides – de Jean-Claude Tchuilen avec Cheik Doukouré |
1983 | Canicule – de Yves Boisset avec Lee Marvin |
1984 | L’arbalète – de Sergio Gobbi
avec Marisa Berenson
L’amour ou presque – de Patrice Gautier avec Elisabeth Depardieu |
1985 | African fever – de Alphonse Beni
avec Suzanne Beni
Sauve-toi, Lola – de Michel Drach avec Jeanne Moreau |
1987 | Vent de panique – de Bernard Stora avec Bernard Giraudeau |
1990 | La tribu – de Yves Boisset avec Jean-Pierre Bacri |
1991 | Diên Biên Phù – de Pierre Schoendoerffer avec Donald Pleasence |
1994 | La haine – de Mathieu Kassovitz avec Vincent Cassel |
1995 | Clando / Clandestine – de Jean-Marie Téno
avec Caroline Redl
+ script |
1996 | La divine poursuite – de Michel Deville avec Antoine de Caunes |
1997 | CM Le réalisateur nègre – de Jean Odoutan avec Laurentine Milebo |
1998 | CM Menhir : C’est citer – de Hubert Koundé avec François Levantal |
1999 | Djib – de Jean Odoutan avec Max-Edouard Balthazard |