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Gilbert Gil



Date et Lieu de naissance : 7 septembre 1913 (Goussainville, France)►
Date et Lieu de décès : 25 août 1988 (Maisons-Laffitte, France)►
Nom Réel : Gilbert Jean Alphonse Moreau

ACTEUR
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1940 Nous les gosses – de Louis Daquin avec Louise Carletti, André Brunot, Louis Seigner & Madeleine Geoffroy
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1942 Monsieur La Souris – de Georges Lacombe avec Raimu, Micheline Francey & Aimé Clariond
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1947 Brigade criminelle – de Gilbert Gil avec Jean Davy, Maurice Teynac, Gisèle Préville & Jean Max
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1950 Né de père inconnu – de Maurice Cloche avec Gaby Morlay, Nicole Stéphane & Gabrielle Dorziat

Au cinéma, chaque époque a ses jeunes premiers: Philippe Lemaire pour les années 50, Alain Delon une décennie plus tard et Gilbert Gil pour la période 30-40. À vrai dire, ce n’est pas tant un séducteur qu’un gendre idéal ou un bon copain franc comme l’or. Il émane de lui une gentillesse qu’on retrouve dans ses personnages, souvent prêts à rendre service ou à consoler un ami dans la peine. Son physique sans aspérités en fait plutôt le prévenant voisin ou l’ami de cœur que l’amant passionné.

Né le 7 septembre 1913, de son vrai nom Gilbert Moreau, Gilbert Gil est plus un comparse, du moins à ses débuts, qu’un premier rôle. Dans son second film, il est l’ami de Jean Gabin, inoubliable «Pépé le Moko» (1936), de Julien Duvivier. Dans «Le coupable» (1936), de Raymond Bernard, il incarne un jeune homme qui, pour une fois, file un mauvais coton et se retrouve accusé par son propre père, devenu procureur, qui a abandonné sa mère et ne le connaît même pas. Et, de fait, son physique juvénile l’amène souvent à tenir des emplois de fils de famille. Ses parents de cinéma sont nombreux: Raimu dans «Gribouille» (1937), de Marc Allégret, Jean-Louis Barrault, en Berlioz, dans «La symphonie fantastique « (1941), de Christian-Jaque, Renée Saint-Cyr dans le film de André Cayatte, «Pierre et Jean» (1943), d’après Maupassant, ou encore Pierre Renoir dans «La dame d’onze heures» (1947), de Jean Devaivre.

Gilbert Gil a parfois la vedette, comme dans «Le dernier sou» (1944), de André Cayatte, où il incarne un champion cycliste amoureux de Ginette Leclerc ou dans «On demande un ménage» (1945), de Maurice Cam, où il cherche, en compagnie de Robert Dhéry (travesti en femme!), un trésor dans le domaine d’un savant farfelu, Saturnin Fabre bien sûr. À noter aussi son rôle dans «La glu» (1936), de Jean Choux, où il est séduit par Marie Bell. Mais, le plus souvent, il doit se contenter de rôles secondaires, quand ce ne sont pas, vers la fin de sa carrière, de simples apparitions. Cantonné aux emplois romantiques ou au registre fantaisiste, où il excelle, il sait, à l’occasion, montrer une facette plus inquiétante de sa personnalité, comme dans «Monsieur la souris» (1942), de Georges Lacombe, d’après Simenon, où il incarne le rival un peu louche d’un homme d’affaires assassiné. Las, peut-être, de jouer sous la direction des autres, Gilbert Gil passe une fois derrière la caméra, pour réaliser «Brigade criminelle» (1947), un film policier assez banal, avec Jean Davy.

Le théâtre lui donne davantage d’occasions de manifester un talent assez mal servi par le cinéma.. Il a le rôle principal dans «L’invitation au château» (1949), de Jean Anouilh, dans une mise en scène du grand homme de théâtre André Barsacq. Il donne aussi la réplique à Jean-Pierre Aumont dans un classique de Jean Giraudoux, «Amphitryon 38» (1957) et à Françoise Arnoul dans «Les Justes» (1966), de Albert Camus. Quant au petit écran, il le fréquente peu, paraissant dans quelques épisodes de «Thierry la Fronde» (1965/66) ou d’«Allô police» (1969). En tournant «Leçon de conduite» (1946), avec Gilles Grangier, Gilbert Gil ne pensait sûrement pas que le titre de ce film serait prémonitoire. Et pourtant, au début des années 70, ne trouvant plus de rôles, il devient moniteur d’auto-école. On sait que le monde du spectacle est cruel pour ceux que délaisse la renommée. Depuis longtemps l’oubli s’est refermé sur lui quand il meurt le 25 août 1988.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1935Mayerling – de Anatole Litvak avec Charles Boyer
1936Le voleur de femmes – de Abel Gance avec Annie Ducaux
Le mioche – de Léonide Moguy avec Gabrielle Dorziat
Jeunes filles de Paris – de Claude Vermorel avec Mireille Balin
Les grands – de Félix Gandéra & Robert Bibal avec Gaby Morlay
Le coupable – de Raymond Bernard avec Madeleine Ozeray
Pépé-le-Moko – de Julien Duvivier avec Jean Gabin
La glu – de Jean Choux avec Marie Bell
Une femme sans importance – de Jean Choux avec Lisette Lanvin
1937Gribouille – de Marc Allégret avec Raimu
Le chanteur de minuit – de Léo Joannon avec Corinne Luchaire
Abus de confiance – de Henri Decoin avec Danielle Darrieux
Le cantinier de la coloniale / Un de la coloniale – de Henry Wulschleger avec Yvette Lebon
1938L’entraîneuse – de Albert Valentin avec Michèle Morgan
Noix de coco – de Jean Boyer avec Michel Simon
1939Nuit de décembre / Heure exquise – de Curtis Bernhardt avec Renée Saint-Cyr
1940De Mayerling à Sarajevo – de Max Ophüls avec John Lodge
Nous les gosses – de Louis Daquin avec Louise Carletti
La loi du printemps – de Jacques Daniel-Norman avec Pierre Renoir
1941Histoire de rire – de Marcel L’Herbier avec Marie Déa
L’âge d’or – de Jean de Limur avec Elvire Popesco
La symphonie fantastique – de Christian-Jaque avec Jean-Louis Barrault
1942L’assassin a peur la nuit – de Jean Delannoy avec Jean Chevrier
Monsieur La Souris – de Georges Lacombe avec Micheline Francey
Haut le vent – de Jacques de Baroncelli avec Mireille Balin
Secrets – de Pierre Blanchar avec Marguerite Moreno
1943Pierre et Jean – de André Cayatte avec Jacques Dumesnil
1944Le dernier sou / La merveille blanche – de André Cayatte avec René Génin
1945On demande un ménage – de Maurice Cam avec Marguerite Deval
Leçon de conduite – de Gilles Grangier avec Odette Joyeux
1946Monsieur de Falindor – de René Le Hénaff avec Jacqueline Dor
1947Brigade criminelle – de Gilbert Gil avec Raymond Cordy
Le mannequin assassiné – de Pierre de Hérain avec Blanchette Brunoy
La dame d’onze heures – de Jean Devaivre avec Paul Meurisse
1948 CM Ceux du Tchad – de Georges Régnier avec Jean Marais
1950Né de père inconnu – de Maurice Cloche avec Gabrielle Dorziat
1951Les mousquetaires du roi – de Marcel Aboulker & Michel Ferry avec Jacqueline Delubac
    Inachevé
1953Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert
1954Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry avec Danielle Darrieux
1955Napoléon – de Sacha Guitry avec Orson Welles
La Madelon – de Jean Boyer avec Line Renaud
1956Si tous les gars du monde – de Christian-Jaque avec Jean Gaven
1958Ça n’arrive qu’aux vivants – de Tony Saytor avec Magali Noël
1960Jugez-les bien / En votre âme et conscience – de Roger Saltel avec Paul Frankeur
1961Dans la gueule du loup – de Jean-Charles Dudrumet avec Pascale Roberts
1962Les bonnes causes – de Christian-Jaque avec Marina Vlady
1963Le glaive et la balance – de André Cayatte avec Anthony Perkins
L’assassin viendra ce soir – de Jean Maley avec Raymond Souplex
Le temps de copains – de Robert Guez avec Henri Tisot
Fiche créée le 1 septembre 2010 | Modifiée le 15 avril 2025 | Cette fiche a été vue 22617 fois
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