![]() 1920 La fille du numéro 29 (the girl in number 29) de John Ford avec Frank Mayo, Claire Anderson & Robert Bolder | ![]() 1924 Pour l’amour de l’enfant (the law forbids) de Jess Robbins avec Robert Ellis, Baby Peggy & Ned Sparks | ![]() 1926 Les bateliers de la Volga (the Volga boatman) de Cecil B. DeMille avec William Boyd, Julia Faye & Victor Varconi | ![]() 1932 La chance (the night rider) de Fred C. Newmeyer avec Harry Carey, George Gabby Hayes & Julian Rivero | ||
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Elinor Fair est née Elinor Virginia Crowe, le 21 décembre 1903 à Richmond, en Virginie. Elle est la fille de Harry Joseph Crowe, un vendeur, et de son épouse Helen (née Jones). Son frère aîné Donald est mort en 1904 à peine quatre mois avant son troisième anniversaire. Au cours de son enfance, sa famille déménage plusieurs fois. La jeune fille fréquente l’école secondaire à Greenwich, dans le Connecticut, où elle développe un intérêt pour la danse.
Dès seize ans, elle travaille dans une troupe de vaudeville avant de se faire remarquer par un agent de la Fox Film Corporation alors qu’elle danse dans un théâtre. Engagée par le studio, elle apparaît sous le nom de Elinor Crowe, dans le drame signé Oscar Apfel «La fin de la piste» (1916) auprès de William Farnum. Elle adopte définitivement le nom de Elinor Fair sur le tournage d’un autre film d’Apfel «The turn of a card» (1917). Elle enchaîne alors les tournages, souvent dans des rôles de faire-valoir de stars masculines de l’époque, parmi lesquelles Jack Holt dans «The road through the dark» (1918) de Edmund Mortimer, Albert Ray dans sept films entre 1918 et 1919, mais aussi Lew Cody, Henry B. Walthall, Howard Bosworth ou Wallace Beery. Elle se distingue particulièrement dans «Le miracle» (1919) de George Loane Tucker, aux côtés de Thomas Meighan et Lon Chaney, et dans «La fille du N° 29» (1920) de John Ford avec Frank Mayo. En 1922, pour sa prestation en tête d’affiche dans «Son petiot» de Charles Brabin, elle décroche le prix de la meilleure actrice du mois d’avril 1923 par les Photoplay Awards. En 1924, elle est une des lauréates des «WAMPAS Baby Star», un prix décerné à treize jeunes actrices supposées devenir de futures grandes vedettes. Parmi le millésime des starlettes de cette année-là, on retrouve Clara Bow, Dorothy Mackaill, Blanche Mehaffey et Marian Nixon.
Devenue une vedette de premier plan, Elinor Fair attire l’attention de Cecil B. DeMille qui la choisit pour être la princesse Véra dans «Les bateliers de la Volga» (1926). Pendant le tournage, l’actrice a le coup de foudre pour son partenaire William Boyd. C’est réciproque et cela se voit à l’écran. Les artistes se marient en janvier 1926. Le couple se reforme dans «Le voilier triomphant» (1926) de Rupert Julian et le western «Jim le conquérant» (1926) de George B. Seitz. La presse les dépeint comme un couple parfait, mais ils se séparent en décembre 1935 pour instabilité mentale, consommation de drogue et infidélité. Après une liaison avec l’acteur-aviateur Frank Clarke, Elinor Fair épouse Thomas Daniels, un autre pilote d’avion. Par la suite, elle se marie et divorce encore deux fois.
Mais Elinor Fair souffre depuis de nombreuses années d’alcoolisme, la principale raison de ses divorces. L’arrivée du parlant et les problèmes qu’elle rencontre sur les plateaux l’éloignent de plus en plus des grands rôles. Sans engagement, elle boit plus que de raison et fait souvent la une des journaux en quête de scandale. Ruinée et de santé chancelante c’est l’organisation charitable «Motion Picture Relief fund» qui lui vient en aide. Elle joue encore des petits rôles dans des films parlants, dont une apparition en dame d’honneur de Marlene Dietrich dans «L’impératrice rouge» (1934) de Josef von Sternberg. Au milieu des années trente, elle disparaît et part s’installer à Seattle. Elle meurt dans une totale indifférence d’une cirrhose du foie le 27 avril 1957 et c’est la «Motion Picture Relief fund» qui règle ses funérailles.
© Philippe PELLETIER

1916 | La fin de la piste ( the end of the trail ) de Oscar Apfel
avec William Farnum
Les feux de la conscience ( the fires of conscience ) de Oscar Apfel avec Henry A. Barrows |
1917 | Le prix de son âme ( the price of her soul ) de Oscar Apfel
avec Monroe Salisbury
The turn of a card – de Oscar Apfel avec J. Warren Kerrigan |
1918 | The reckoning day – de Roy Clements
avec Jack Richardson
The road through the dark – de Edmund Mortimer avec Jack Holt La fin du jeu ( the end of the game ) de Jesse D. Hampton avec George Field Married in haste – de Arthur Rosson avec Albert Ray |
1919 | Words and music by – de Scott R. Dunlap
avec Eugene Pallette
Be a little sport – de Scott R. Dunlap avec George Hernandez L’amour d’abord ( love is love ) de Scott R. Dunlap avec Hayward Mack Le miracle ( the miracle man ) de George Loane Tucker avec Lon Chaney La princesse perdue ( the lost princess ) de Scott R. Dunlap avec Albert Ray Vagabond luck – de Scott R. Dunlap avec Lloyd Bacon Tin Pan Alley – de Frank Beal avec Albert Ray |
1920 | La fille du numéro 29 ( the girl in number 29 / the girl in the mirror ) de John Ford
avec Frank Mayo
Occasionally yours / The mischief man – de James W. Horne avec Lew Cody Kismet – de Louis J. Gasnier avec Léon Bary Broadway and home – de Alan Crosland avec Eugene O’Brien It can be done – de David Smith avec Earle Williams |
1921 | Par l’entrée de service ( through the back door ) de Alfred E. Green & Jack Pickford
avec Mary Pickford
Cold steel – de Sherwood MacDonald avec J.P. McGowan The able-minded lady – de Oliver L. Sellers & Lewis D. Collins avec Henry B. Walthall Mains blanches ( white hands ) de Lambert Hillyer avec Howard Bosworth CM The policeman and the baby – de Bertram Bracken avec Wallace Beery |
1922 | Big stakes – de Clifford S. Elfelt
avec J.B. Warner
Dangerous pastime / Wait for me – de James W. Horne avec Lew Cody Un million en bijoux ( one million in jewels ) de J.P. McGowan avec Charles Craig Has the world gone mad ! – de J. Searle Dawley avec Robert Edeson Son petiot ( driven ) de Charles Brabin avec George Bancroft Prix de la de la meilleure interprétation féminine du mois de juillet 1923 par les Photoplay Awards, USA |
1923 | Le témoin mystérieux ( the mysterious witness ) de Seymour Zeliff
avec Robert Gordon
La plume d’aigle ( the eagle’s feather ) de Edward Sloman avec James Kirkwood |
1924 | Pour l’amour de l’enfant ( the law forbids ) de Jess Robbins
avec Robert Ellis
L’or et la femme ( gold and the girl ) de Edward Mortimer avec Buck Jones |
1925 | L’inutile sacrifice ( the wife who wasn’t wanted ) de James Flood
avec John Harron
Poigne d’acier ( timber wolf ) de W.S. Van Dyke avec Buck Jones Flyin’ thru / Flyin’ through – de Bruce Mitchell avec Al Wilson |
1926 | Les bateliers de la Volga ( the Volga boatman ) de Cecil B. DeMille
avec William Boyd
Les époux célibataires ( bachelor brides ) de William K. Howard avec Rod La Rocque The girl from Oklahoma – de ? avec Bryant Washburn Jim le conquérant ( Jim the conqueror ) de George B. Seitz avec Tully Marshall Le voilier triomphant ( the yankee clipper ) de Rupert Julian avec William Boyd CM Trapped – de William A. Crinley avec Fred Humes |
1927 | My friend from India – de E. Mason Hopper
avec Franklin Pangborn
Let’er go Gallegher / Gallegher – de Elmer Clifton avec Harrison Ford |
1928 | Sin Town – de J. Gordon Cooper avec Ivan Lebedeff |
1931 | Calibre 45 ( 45 calibre echo / the mysterious rider ) de Bruce Mitchell avec Jack Perrin |
1932 | La chance / Le cavalier nocturne ( the night rider ) de Fred C. Newmeyer avec Harry Carey |
1933 | Le club de minuit ( the midnight club ) de Alexander Hall & George Somnes
avec Clive Brook
Boléro ( Bolero ) de Wesley Ruggles avec George Raft |
1934 | L’impératrice rouge ( the scarlet empress ) de Josef von Sternberg
avec Marlene Dietrich
Naufrage ( whom the gods destroy ) de Walter Lang avec Robert Young La course de Broadway Bill ( Broadway Bill / strictly confidential ) de Frank Capra avec Warner Baxter |