![]() 1956 Terre sans pardon (three violent people) de Rudolph Maté avec Anne Baxter & Charlton Heston | ![]() 1958 Les monstres sur notre planète (I married a monster from outer space) de Gene Fowler Jr. avec Gloria Talbott | ![]() 1963 Le cardinal (the cardinal) de Otto Preminger avec Romy Schneider, Jill Haworth, John Huston & Raf Vallone | ![]() 1965 Les compagnons de la gloire (the glory guys) de Arnold Laven avec Senta Berger & James Caan | ||
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Tour à tour comédien, scénariste et écrivain, Tom (Thomas) Tryon s’est distingué dans les trois registres avec succès. Né le 14 janvier 1926 à Hartford dans le Connecticut, il fait ses débuts dans le milieu artistique comme assistant de production pour la télévision et y rencontre la seule femme qu’il épouse de 1955 à 1958, Ann Noyes. ll rejoint la Californie pour y entamer sa carrière dans le Septième Art avec des rôles de premier plan dès le thriller de Michael Curtiz, «Enigme policière» (1955). Chacun des films suivants met en haut de l’affiche ce jeune acteur qui allie «belle gueule» et prestance. En cinq années, Tom Tryon défriche tous les genres. Du film de guerre «Les paras ont sauté» (1956) de Charles F. Haas, il passe au western avec «Terre sans pardon» (1956) de Rudolph Maté, auprès de Charlton Heston et Anne Baxter. Il séduit dans le drame «La femme et le rôdeur» (1957) de John Farrow, puis effraie dans le film d’horreur «Les monstres sur notre planète» (1958) de Gene Fowler Jr. Il se rend populaire avec la série télévisée, produite par Disney, «Texas John Slaughter» (1958), dont deux épisodes sont portés au cinéma par Harry Keller sous le titre «Coup de feu à Sandoval» (1959). Sa beauté charme l’héroïne du péplum «L’histoire de Ruth» (1960), de Henry Koster, inspiré de l’Ancien Testament. En 1961, entre deux films de guerre, «Marines en avant» de Raoul Walsh et «Le jour le plus long», il s’offre une récréation fantaisiste avec «Un pilote dans la lune» de James Neilson, comédie de science-fiction dans laquelle il campe un astronaute envoyé autour de la lune et confronté à une jolie extraterrestre en la personne de Dany Saval. George Cukor offre à l’acteur d’intégrer le casting de «Something’s got to give» (1962), aux côtés de Marylin Monroe. Mais le tournage est interrompu à la suite du décès de l’actrice.
C’est à Otto Preminger que Tom Tryon doit son plus grand rôle. Auprès de Romy Schneider, il est «Le cardinal» (1963) qui tout au long du film se remémore les principaux événements de sa vie de jeune prêtre et se questionne sur sa vocation. L’acteur, ovationné, en retire peu de gloire, malmené par le réalisateur à cause de son homosexualité avérée. Cette hostilité sonne le glas de l’appétence de Tom pour le cinéma. Il va dès lors se consacrer à une autre de ses passions, l’écriture. Il tourne encore quelques films en vedette, comme le western de Arnold Laven «Les compagnons de la gloire» (1965) ou le thriller de Eddie Davis «Color me dead» (1969), une course contre la mort du héros pour retrouver celui qui vient de l’empoisonner. Mais dès les années 1970, l’acteur s’efface, avec un dernier rôle dans «Les cavaliers» (1971) de John Frankenheimer, pour ne plus faire que de rares apparitions ou signer quelques scénarios.
Sous la signature de Thomas Tryon, il écrit des romans entre science fiction, occultisme et épouvante. Son best-seller, «The Other» est un récit autour de jumeaux dont l’un, mais lequel, commet des meurtres. Robert Mulligan l’adapte sous le même titre au cinéma en 1972. L’écrivain se penche aussi sur les légendes d’Hollywood dans «Crowned Heads», dont Billy Wilder s’inspire en 1978 pour son film «Fedora». «Avoir un livre publié est la chose la plus excitante qui puisse vous arriver, infiniment plus gratifiante que de jouer la comédie», a-t-il confié. Après une vie affective compliquée voire nocive, notamment sa liaison avec l’acteur de films pornographiques gay, Casey Donovan, Tom Tryon décède à Los Angeles le 4 septembre 1991, à seulement 65 ans, des suites d’un cancer de l’estomac. Il rejoint le monde invisible qui l’a toujours fasciné jusqu’à son dernier livre, édité après sa mort, «Night Magic».
© Isabelle MICHEL

1955 | Enigme policière ( the scarlet hour ) de Michael Curtiz avec Carole Ohmart |
1956 | Les paras ont sauté / Le sang des aigles ( screaming eagles ) de Charles F. Haas
avec Jan Merlin
Terre sans pardon ( three violent people ) de Rudolph Maté avec Anne Baxter |
1957 | La femme et le rôdeur ( the unholy wife ) de John Farrow avec Diana Dors |
1958 | Les monstres sur notre planète ( I married a monster from outer space ) de Gene Fowler Jr. avec Gloria Talbott |
1959 | Coup de feu à Sandoval ( gundown at Sandoval / gunfight at Sandoval ) de Harry Keller
avec Beverly Garland
DO Disneyland’59 / Kodak presents Disneyland’59 – de Marshall Dirkin & Hamilton Luske avec Harriet Hilliard + apparition |
1960 | L’histoire de Ruth ( the story of Ruth ) de Henry Koster avec Viveca Lindfors |
1961 | Marines en avant ( marines let’s go ) de Raoul Walsh
avec David Hedison
Un pilote dans la lune ( moon pilot ) de James Neilson avec Dany Saval Le jour le plus long ( the longest day ) de Bernhard Wicki, Ken Annakin, Andrew Marton & Gerd Oswald avec John Wayne |
1962 | Something’s go to give – de George Cukor
avec Marilyn Monroe
Inachevé |
1963 | Le cardinal ( the cardinal ) de Otto Preminger avec Romy Schneider |
1964 | Première victoire ( in harm’s way ) de Otto Preminger avec Kirk Douglas |
1965 | Les compagnons de la gloire ( the glory guys ) de Arnold Laven avec Senta Berger |
1968 | Persecución hasta Valencia / The narco men / Il sapore della vendetta – de Julio Coll avec Ana Castor |
1969 | Color me dead / D.O.A. II – de Eddie Davis avec Carolyn Jones |
1970 | Johnny s’en va-t-en guerre ( Johnny got his gun ) de Dalton Trumbo avec Timothy Bottoms |
1971 | Les cavaliers ( the horsemen ) de John Frankenheimer avec Omar Sharif |
1972 | L’autre ( the other ) de Robert Mulligan
avec Diane Muldaur
Seulement voix, scénario & producteur exécutif |
1977 | TV Dark secret of Harvest Home – de Leo Penn
avec Bette Davis
Série – Seulement scénario |
1978 | Fedora – de Billy Wilder
avec Henry Fonda
Seulement sujet & scénario |
1991 | DO Otto Preminger : Anatomie d’un réalisateur ( Preminger : Anatomy of a filmmaker ) de
Valerie A. Robins avec
Joseph L. Mankiewicz
Seulement apparition |