1930 Le chéri des dieux (liebling der götter) de Hanns Schwartz avec Emil Jannings & Olga Tschechowa | 1932 Comment le dire à mon mari? (wie sag’ ich’s meinem mann?) de Reinhold Schünzel avec Georg Alexander | 1932 Epouse-moi (mädchen zum heiraten) de Wilhelm Thiele avec Wolf Albach-Retty & Hermann Thimig | 1935 Idylle (liebesleute) de Erich Waschneck avec Gustav Fröhlich, Heinrich Schroth & Harry Liedtke | ||
Fille d’un journaliste et d’une peintre, Maria Renate Müller naît le 26 avril 1906, à Munich, capitale de la Bavière. Au milieu des années vingt, après une scolarité studieuse dans les meilleures écoles allemandes, elle prend des cours de chant et suit les cours de comédie à l’Académie d’Art Dramatique de Berlin, sous la férule de Max Reinhardt. L’année suivante, elle se fait remarquer par Georg Wilhelm Pabst, qui l’engage au Harzer Bergtheater. Elle joue ensuite dans «L’aiglon» de Edmond Rostand, au prestigieux Lessing Theater, de Berlin.
En 1928, Renate Müller se produit sur les planches du Stadttheater de Berlin. Elle est alors repérée par Reinhold Schünzel et effectue ses tous premiers pas cinématographiques, en interprétant le rôle principal féminin du film «Pierre le matelot», l’histoire de Peter Fall, interprété par Schünzel, jeune homme de la bonne société, qui trompé et ruiné par sa femme incarnée par notre actrice, décide de fuir le monde en devenant marin. Cette prestation lui ouvre les portes du vedettariat. L’année suivante, la belle actrice enchaîne deux films muets: «Revolte im erziehungshaus» de Georg Asagaroff et «Drei machen ihr Glück» de Carl Wilhelm. Au début des années trente, elle devient rapidement une des stars les plus en vue du cinéma germanique. Son charme et sa beauté en font la protagoniste principale de plusieurs comédies ou drames sentimentaux, parmi lesquels: «Le chéri de dieux» (1930) avec Emil Jannings, «Die blumenfrau von Lindenau» (1931) avec Hedy Lamarr, «Viktor und Viktoria» (1933) avec Hermann Thimig et «Un mariage anglais» (1934) avec Georg Alexander. Mais derrière son apparence flamboyante, la comédienne souffre fréquemment de crises d’épilepsie. Cependant le mal reste secrètement gardé.
En 1936, avec «Allotria» de Willi Forst, Renate Müller est au sommet de la gloire et de la popularité. Elle demeure toujours aussi désirable et talentueuse, et possède un droit de regard sur l’intégralité de ses films. Mais, au début de l’année suivante, le Ministre de la propagande Joseph Goebbels, exerce une pression sur la jeune femme afin qu’elle tourne dans des films de propagande. Elle se laisse finalement convaincre et signe pour jouer dans «Togger» (1936) de Jürgen von Alten. Renate y incarne une journaliste, auprès de Mathias Wieman, qui sauve son journal d’un complot judeo-bolchevique. Le film est un fiasco total. Parallèlement, Renate entretient une liaison amoureuse avec un banquier juif. Mais devant la montée de l’antisémitisme, celui-ci doit fuir l’Allemagne, laissant la belle actrice dans un profond désarroi. Elle trouve alors refuge et réconfort dans l’alcool.
Renate Müller supporte très mal la séparation ainsi que ses nouvelles obligations. Souffrant de dépression, et de plus en plus malade, elle est donc internée dans un sanatorium de Berlin. Le 1er octobre 1937, elle décède dans des conditions qui demeurent très mystérieuses, Sybille Schmitz la trouve inanimée sur la terrasse de sa maison après une chute du premier étage. Suicide, accident ou assassinat, personne n’est en mesure de fournir une réponse exacte. Le 10 octobre 1937, la presse annonce cependant officiellement qu’elle se serait suicidée par overdose de barbituriques. En 1960, l’histoire de sa vie est adaptée par Gottfried Reinhardt dans «Elle n’a pas hurlé avec les loups». Le personnage de Renate Müller est interprété à l’écran par Ruth Leuwerik.
© Philippe PELLETIER
1928 | Pierre le matelot ( Peter der matrose ) de Reinhold Schünzel avec Allan Durant |
1929 | Revolte im erziehungshaus – de Georg Asagaroff
avec Veit Harlan
Drei machen ihr Glück / Teure heimat – de Carl Wilhelm avec Else Reval |
1930 | Le fils de la montagne blanche ( der sohn der weißen berge ) de Mario Bonnard & Luis
Trenker avec Luis Trenker
Le chéri des dieux / Aimé des dieux ( liebling der götter /der große tenor ) de Hanns Schwartz avec Emil Jannings Liebeslied – de Constantin J. David avec Gustav Fröhlich Amour dans le ring / La charmeuse du boxuer ( liebe im ring ) de Reinhold Schünzel avec Kurt Gerron Le concert de flûte de Sans-Souci ( das flötenkonzert von Sans-Souci ) de Gustav Ucicky avec Walter Janssen Le petit écart ( der kleine seitensprung ) de Reinhold Schünzel avec Oscar Sabo La secretaire privée ( die privatsekretärin ) de Wilhelm Thiele avec Felix Bressart |
1931 | Sunshine Susie / The office girl – de Victor Saville
avec Jack Hulbert
Die blumenfrau von Lindenau / Sturm im Wasserglas – de Georg Jacoby avec Hedy Lamarr |
1932 | Comment le dire à mon mari ? ( wie sag’ ich’s meinem mann ? ) de Reinhold Schünzel
avec Georg Alexander
Wenn die liebe mode macht / Dreizehn bei tisch – de Franz Wenzler avec Kurt Vespermann Epouse-moi / Jeunes filles à marier ( mädchen zum heiraten ) de Wilhelm Thiele avec Wolf Albach-Retty Marry me – de Wilhelm Thiele avec Ian Hunter |
1933 | Victor et Victoria ( Viktor und Viktoria ) de Reinhold Schünzel
avec Hilde Hildebrand
Une saison au Caire ( saison in Kairo ) de Reinhold Schünzel avec Willy Fritsch Idylle au Caire – de Claude Heymann & Reinhold Schünzel avec Georges Rigaud Version française de « Saison in Kairo » La guerre des valses ( walzerkrieg ) de Ludwig Berger avec Anton Walbrook |
1934 | Un mariage anglais ( die englische heirat ) de Reinhold Schünzel avec Fritz Odemar |
1935 | La princesse Palatine ( Liselotte von der Pfalz / frauen um den Sonnenkönig) de Carl Froelich
avec Eugen Klöpfer
Idylle ( liebesleute / Hermann und Dorothea von heute ) de Erich Waschneck avec Harry Liedtke |
1936 | Ah, les femmes ! ( Allotria ) de Willi Forst
avec Heinz Rühmann
Escapade ( eskapade / geheimagentin Helene / seine offizielle frau ) de Erich Waschneck avec Georg Alexander Togger – de Jürgen von Alten avec Paul Hartmann |