1953 Zorro se démasque (la montaña sin ley) de Miguel Lluch avec José Suárez, Luis Induni & Isabel de Castro | 1969 ¡Se armó el belén! – de José Luis Sáenz de Heredia avec Germán Cobos, Irán Eory & Julia Caba Alba | 1969 Abuelo made in Spain– de Pedro Lazaga avec Mónica Randall, Mabel Karr, Manuel de Blas & Rafaela Aparicio | 1977 Vaya par de gemelos – de Pedro Lazaga avec Inma de Santis, María Isbert, Inés Morales & Margot Cottens | ||
Francisco Martínez Soria naît le 18 décembre 1902 à Tarazona, ville historique aragonaise à la limite de la Navarre et de la Castille. La famille déménage pour Barcelone alors que Francisco est encore tout enfant. Ses parents aux revenus modestes réussissent néanmoins à lui faire donner de l’instruction jusqu’au baccalauréat. Le jeune homme est ensuite embauché dans une entreprise de machines outils. Il épouse à vingt-sept ans la sœur d’un collègue de travail. De cette union naîtront trois filles ainsi qu’un garçon futur prêtre.
Rien dans la tradition familiale ne prédispose Francisco Martínez Soria à une carrière artistique mais il est atteint par le virus de la pantomime dès le collège et les fêtes paroissiales. Lorsque la guerre civile, qui a éclaté dans son pays en juillet 1936, l’empêche de continuer à exercer son métier de représentant de commerce, il se fait comédien professionnel pour faire vivre sa famille. En 1940, il fonde sa propre compagnie théâtrale. Quinze ans plus tard, il devient co-propriétaire du théâtre où il se produit.
Francisco Martínez Soria découvre le cinéma comme figurant en 1934 avec «Sereno… y tormenta» une comédie du Catalan Ignacio F. Iquino qui va devenir un de ses réalisateurs de prédilection. Il le retrouve en pleine guerre pour tourner à Barcelone «Paquete…el fotógrafo público ñuméro uno» (1938), un petit film au comique très visuel. L’acteur y rencontre une jeune femme aux traits hommasses dont c’est le premier rôle. Elle s’appelle Mary Santpere et le dépasse d’au moins vingt centimètres. Ils deviendront à l’écran comme au théâtre un tandem comique irrésistible. L’année 1943 est pour Francisco particulièrement riche en succès commerciaux. Il est le vieux notaire cubain de «Deliciosamente tontos» réalisé par Juan de Orduña avec le couple vedette Alfredo Mayo et Amparo Rivelles. Il rencontre Fernando Freyre de Andrade dans le rôle titre «El hombre de los muñecos». «Un enredo de familia» est une version loufoque et contemporaine de Roméo et Juliette avec en plus des jumeaux! Mais le comédien s’ennuie au cinéma alors que sa troupe l’attend. Il ne reprend le chemin des studios que dans les années cinquante. Désormais désigné sous son diminutif de Paco Martínez Soria, il connaît alors une immense notoriété. En 1956, dans «El difunto es vivo» de Juan Lladó avec Mary Santpere, il reprend le rôle que tenait Antonio Vico dans la version de 1941. Le réalisateur Pedro Lazaga lui offre dix grands succès dont «El turismo es un gran invento» (1968). Dans ce film il retrouve avec délectation son parler aragonais pour jouer un paysan qui réussit à attirer les touristes dans un village perdu. Pour «¡Se armó el Belén!» (1969) de José Luis Sáenz de Heredia, il endosse la soutane d’un curé qui prend des cours de modernité auprès d’un jeune vicaire dans un quartier sensible de Madrid. «El alegre divorciado» (1975) avec Florinda Chico, lui permet de découvrir le Mexique. Il continue à se déchaîner à près de quatre-vingts ans dans «La tía de Carlos» (1981), son dernier film.
En effet, alors qu’il s’apprête à repartir en tournée dans la péninsule, Paco Martínez Soria décède brutalement dans sa résidence madrilène le 26 février 1982. Quel dommage que les œuvres de ce petit bonhomme étonnant d’humanité, de dynamisme et de drôlerie n’aient pas franchi les Pyrénées, mais dans le sens inverse de celles de Louis de Funès. Car il est vraiment son égal en version originale.
© Caroline HANOTTE
1934 | Sereno... y tormenta – de Ignacio F. Iquino avec Juan Espantoleón |
1935 | Error de juventud / Error judicial – de Juan Faidellá
avec Francisco Soler
Al margen de la ley / El crimen del expreso de Andalucía – de Ignacio F. Iquino avec Juan de Landa |
1936 | Diego Corrientes – de Ignacio F. Iquino avec Goyita Herrero |
1938 | Paquete, el fotógrafo público número uno – de Ignacio F. Iquino avec Mary Santpere |
1941 | El difunto es un vivo – de Ignacio F. Iquino
avec Antonio Vico
Alma de Dios – de Ignacio F. Iquino avec Amparo Rivelles |
1942 | Boda accidentada – de Ignacio F. Iquino avec Luis Prendes |
1943 | Deliciosamente tontos – de Juan de Orduña
avec Alfredo Mayo
El hombre de los muñecos – de Ignacio F. Iquino avec Guadalupe Muñoz Sampedro Viviendo al revés – de Ignacio F. Iquino avec Alicia Palacios Un enredo de familia – de Ignacio F. Iquino avec Mercedes Vecino Piruetas juveniles – de Giancarlo Capelli avec Roberto Rey |
1951 | Almas en peligro – de Ignacio F. Iquino
avec Isabel de Castro
La danza del corazón – de Ignacio F. Iquino & Raúl Alfonso avec Isabel de Castro |
1953 | Zorro se démasque ( la montaña sin ley ) de Miguel Lluch
avec José Suárez
Fantasía española – de Javier Setó avec Angel de Andrés |
1956 | El difunto es un vivo – de Juan Lladó
avec Mary Santpere
Veraneo en España – de Miguel Iglesias avec Enrique Castellón |
1957 | Su desconsolada esposa – de Miguel Iglesias
avec Conrado San Martín
Sendas marcadas – de Juan Bosch avec Adriano Remoldi |
1965 | La ciudad no es para mí – de Pedro Lazaga avec Gracita Morales |
1966 | ¿Qué hacemos con los hijos? – de Pedro Lazaga
avec Lina Morgan
Fotogramas de Plata du meilleur acteur de cinéma, Espagne |
1968 | El turismo es un gran invento– de Pedro Lazaga avec José Luis López Vázquez |
1969 | ¡ Se armó el belén ! – de José Luis Sáenz de Heredia
avec Germán Cobos
Abuelo made in Spain– de Pedro Lazaga avec Mónica Randall |
1970 | Don Erre que erre – de José Luis Sáenz de Heredia
avec Mari Carmen Prendes
Hay que educar a Papá – de Pedro Lazaga avec Julia Caba Alba |
1971 | Le père de la créature ( el padre de la criatura ) de Pedro Lazaga avec Florinda Chico |
1973 | El abuelo tiene un plan – de Pedro Lazaga avec Isabel Garcés |
1974 | El calzonados – de Mariano Ozores Hijo avec María Kosti |
1975 | El alegre divorciado – de Pedro Lazaga avec Florinda Chico |
1976 | Estoy hecho un chaval – de Pedro Lazaga avec Queta Claver |
1977 | Vaya par de gemelos – de Pedro Lazaga avec María Isbert |
1980 | Es peligro casarse a los sesenta – de Mariano Ozores avec Julia Martínez |
1981 | La tía de Carlos – de Luis María Delgado avec Rafael Alonso |