1946 L’ange nu (el ángel desnudo) de Carlos Hugo Christensen avec Guillermo Battaglia & Carlos Cores | 1961 Jusqu’au dernier souffle (la sed / hijo de hombre) de Lucas Demare avec Francisco Rabal & Jacinto Herrera | 1970 L’homme de l’année (el hombre del año) de Kurt Land avec Alberto Olmedo, Norma Pons & Saul Jarlip | 1997 Plaza de almas – de Fernando Díaz avec Norman Briski, Vera Fogwill & Villanueva Cosse | ||
D’origine basque, Olga Zubarry voit le jour le 30 octobre 1929 dans le quartier Parque Patricios de Buenos Aires. Elle a juste treize ans quand elle est remarquée par hasard par le cinéaste Carlos Hugo Christensen alors qu’elle observe le tournage de «Dieciséis años». En effet, la jeune actrice qui doit jouer la scène a disparu, le réalisateur demande alors à la petite Olga si elle veut jouer, elle répond oui et c’est ainsi qu’elle fait ses premiers pas devant une caméra.
Carlos Hugo Christensen, qui s’est fait une réputation sulfureuse, ne recule devant aucune audace pour détourner la censure d’une Argentine très conservatrice, prend alors l’adolescente sous son aile. Sous le nom de Olga Zubarry, elle signe un contrat avec les studios Lumiton et fait une apparition dans «Sapho, histoire d’une passion» (1943) un drame sur la passion d’une femme mûre pour un jeune homme, avec Mecha Ortiz et Roberto Escalada en tête d’affiche. En 1946, elle devient une vedette à part entière avec «L’ange nu» grâce à une scène où on l’aperçoit de dos et partiellement dévêtue, une première dans un film argentin, de plus, la protagoniste vient à peine de passer les seize printemps. Elle tourne encore deux fois pour Carlos Hugo Christensen avant d’incarner la belle «Valentina» (1949), une comédie de Manuel Romero avec Juan José Miguez et Severo Fernández pour partenaires.
Au début des années cinquante, Olga Zubarry quitte les studios Lumiton pour la maison de production Argentina Sono Film. Elle épousera en 1962 l’un de ses directeurs, Juan Carlos Gárate, le père de ses deux filles, Mariana et Valeria, et qui la laissera veuve en 2007. Parmi les plus grands succès qu’elle tourne pour la Sono Film et d’autres studios, nous pouvons citer: «El extraño caso del hombre y la bestia» (1950) un film d’horreur de Mario Soffici, «Terrain vague» (1952) avec Georges Rigaud, «Le vampire noir» (1953) avec Georges Rivière, «La pécheresse» (1955) avec Carlos Estrada, «Le candidat» (1957) avec Duilio Marzio et «Le sang et la semence» (1959) avec Romualdo Quiroga. En 1961, elle interprète son meilleur rôle dans «Jusqu’au dernier souffle» de Lucas Demare avec Francisco Rabal et Carlos Estrada, un film sur la guerre qui opposa le Paraguay et la Bolivie au Chaco, qui sera primé au neuvième festival de San Sebastián en Espagne.
Par la suite, Olga Zubarry poursuit sa carrière cinématographique jusqu’à la fin des années 1990, avec des rôles plus secondaires. On la voit notamment dans «Des goûts et des couleurs» (1973) auprès de Sydney Chaplin ou dans «Los tigres de la memoria» (1984) avec Albert de Mendoza. À partir de 1970, elle travaille beaucoup pour la télévision dans des dramatiques et des telenovelas. Les séries comme «Tu rebelde ternura» (1975), «Aventura 77» (1977), «Propiedad horizontal» «(1979) et «Nosotros y los miedos» (1982) accroissent considérablement sa popularité.
Après avoir obtenue un Condor d’argent pour son rôle dans «Plaza de almas» (1997) de Fernando Díaz, cette grande figure du cinéma argentin s’éloigne définitivement du monde artistique pour s’occuper de l’organisation caritative MAMA (Mis Amigos Mas Alumnos) qui vient en aide aux enfants des rues. Hospitalisée pour des problèmes dus à son diabète, elle meurt le 15 décembre 2012 à l’âge de 82 ans.
© Pascal DONALD
1943 | Seize ans ( dieciséis años ) de Carlos Hugo Christensen
avec Georges Rigaud
Sapho, histoire d’une passion ( Safo, historia de una pasión ) de Carlos Hugo Christensen avec Roberto Escalada |
1944 | La petite dame de Pérez ( la pequeña señora de Pérez ) de Carlos Hugo Christensen avec Mirtha Legrand |
1945 | Las seis suegras de Barba Azul – de Carlos Hugo Christensen
avec Pepe Arias
No salgas esta noche – de Luis Bayón Herrera & Arturo García Buhr avec Enrique Serrano |
1946 | Adán y la serpiente – de Carlos Hugo Christensen
avec Tito Gómez
L’ange nu ( el ángel desnudo ) de Carlos Hugo Christensen avec Guillermo Battaglia |
1947 | Los pulpos – de Carlos Hugo Christensen avec Carlos Thompson |
1948 | La mort marche sous la pluie ( la muerte camina en la lluvia ) de Carlos Hugo Christensen avec Eduardo Cuitiño |
1949 | Yo no elegí mi vida – de Antonio Momplet
avec Arturo de Córdova
Valentina – de Manuel Romero avec Juan José Miguez |
1950 | Abus de confiance ( abuso de confianza ) de Mario C. Lugones
avec Manuel Collado
El extraño caso del hombre y la bestia – de Mario Soffici avec Rodolfo Crespi La comédie immortelle ( la comedia inmortal ) de Catrano Catrani avec Pedro Quartucci Quelle sœur ! ( ¡Qué hermanita! ) de Kurt Land avec Gregorio Barrios |
1951 | Je veux une femme comme ça ( yo quiero una mujer así ) de Juan Carlos Thorry
avec Luis Salazar
L’honorable locataire ( el honorable inquilino ) de Carlos Schlieper avec Alberto Closas |
1952 | Terrain vague ( el baldío ) de Carlos Rinaldi
avec Georges Rigaud
Ellos nos hicieron así – de Mario Soffici avec Alberto de Mendoza |
1953 | Marché noir ( mercado negro ) de Kurt Land
avec Santiago Gómez Cou
Le vampire noir ( el vampiro negro ) de Román Viñoly Barreto avec Roberto Escalada Tres citas con el destino / Maleficio – de Florián Rey, León Klimovsky & Fernando de Fuentes avec Maurice Jouvet Segment argentin de León Klimovsky |
1954 | C’est arrivé à Buenos Aires ( sucedió en Buenos Aires ) de Enrique Cahen Salaberry
avec Roberto Escalada
Vie nocturne ( vida nocturna ) de Leo Fleider avec Pepe Marrone Concerto pour une larme ( concierto para una lágrima ) de Julio Porter avec José María Gutiérrez |
1955 | De noche también se duerme – de Enrique Carreras
avec Georges Rivière
La pécheresse ( pacadora ) de Enrique Carreras avec Carlos Estrada Marianela – de Julio Porter avec Pedro Laxalt La simuladora – de Mario C. Lugones avec Lautaro Murúa |
1956 | Los dioses ajenos – de Román Viñoly Barreto avec Enrique Fava |
1957 | Le candidat ( el candidato ) de Fernando Ayala avec Duilio Marzio |
1958 | En la vía – de Alberto Dubois avec Juan Carlos Altavista |
1959 | Le sang et la semence ( la sangre y la semilla ) de Alberto Dubois avec Romualdo Quiroga |
1960 | Toute l’année c’est Noël ( todo el año es Navidad ) de Román Viñoly Barreto
avec Carlos Estrada
Segment « Una mujer » Las furias – de Vlasta Lah avec Mecha Ortiz |
1961 | Jusqu’au dernier souffle ( la sed / hijo de hombre ) de Lucas Demare avec Francisco Rabal |
1962 | Misión 52 – de Mario C. Lugones
avec Ricardo Castro Ríos
A hierro muere – de Manuel Mur Oti avec Luis Prendes |
1963 | Proceso a la conciencia – de Agustín Navarro avec Antonio Vilar |
1964 | Los guerrilleros – de Lucas Demare avec Luis Corradi |
1965 | Ahorro y préstamo... para el amor – de Leo Fleider avec Pedro Quartucci |
1967 | Assaut sur la ville ( asalto a la ciudad ) de Carlos Cores avec Osvaldo Brandi |
1968 | L’amour et un peu plus ( amor y un poco más ) de Derlis M. Beccaglia
avec Vicente Rubino
Somos novios – de Enrique Carreras avec Armando Manzanero |
1969 | Invasion ( invasión ) de Hugo Santiago avec Lautaro Murúa |
1970 | L’homme de l’année ( el hombre del año / no toca corazón ) de Kurt Land avec Alberto Olmedo |
1971 | Mi hijo Ceferino Namuncurá / Ceferino Indio Santo – de Jorge Mobaied avec Luis Manuel de la Cuesta |
1972 | Si se calla el cantor – de Enrique Dawi avec José María Gutiérrez |
1973 | Des goûts et des couleurs ( el encanto del amor prohibido ) de Juan Battle Planas avec Sydney Chaplin |
1974 | La Mary – de Daniel Tinayre avec Carlos Monzón |
1975 | L’inquisiteur ( el inquisidor / el inquisidor de Lima / el fuego del pecado ) de Bernardo Arias
avec Duilio Marzio
Las procesadas – de Enrique Carreras avec Mercedes Carreras |
1976 | Les enfants grandissent ( los chicos crecen ) de Enrique Carreras avec Susana Campos |
1977 | La nouvelle cigale ( la nueva cigarra ) de Fernando Siro
avec Alberto Martín
Crecer de golpe – de Sergio Renán avec Cecilia Roth |
1978 | Ma femme n’est pas ma femme ( mi mujer no es mi señora ) de Hugo Moser avec Alberto Olmedo |
1979 | Du fond des abysses ( desde el abismo ) de Fernando Ayala avec Alberto Argibay |
1981 | Los pasajeros del jardín – de Alejandro Doria avec Rodolfo Ranni |
1982 | ¿Somos? – de Carlos Hugo Christensen avec Jorge Martínez |
1984 | Los tigres de la memoria – de Carlos Galettini
avec Alberto de Mendoza
Compter jusqu’à dix ( contar hasta diez / buen viaje, Ramón ) de Oscar Barney Finn avec Oscar Martínez Luna caliente – de Roberto Denis avec Federico Luppi |
1985 | En busca del brillante perdido – de Sergio L. Mottola avec Juan Carlos Galván |
1996 | CM Luces de ayer – de Nicolás Raúl Álvarez
CM El ángel y el escritor – de Iván Retamozo |
1997 | Plaza de almas – de Fernando Díaz
avec Norman Briski
Condor d’Argent du meilleur second rôle féminin par l’association des critiques du cinéma argentin, Argentine |