1980 Ricomincio da tre – de Massimo Troisi avec Fiorenza Marchegiani, Marco Messeri, Laura Nucci & Lello Arena | 1987 Le vie del signore sono finite – de Massimo Troisi avec Giovanni Tamberi, Marco Messeri & Jo Champa | 1989 Quelle heure est-il? (che ora è?) de Ettore Scola avec Anne Parillaud, Marcello Mastroianni & Lou Castel | 1994 Le facteur (il postino) de Michael Radford avec Philippe Noiret, Maria Grazia Cucinotta, Renato Scarpa & Nando Neri | ||
Massimo Troisi nait le 19 février 1953 à San Giorgio a Cremano, dans la banlieue de Naples. Issu d’une famille nombreuse, dont le père, Lino, est comédien, il débute très tôt dans des productions théâtrales locales. A quatorze ans, le jeune Massimo est atteint d’une fièvre rhumatismale qui affaibli fortement son cœur. Aimant par-dessus tout le théâtre, il continue cependant à se produire, jusqu’à en délaisser ses études. Dans les années soixante-dix, alors qu’il se produit dans les cabarets napolitains, il fait ses débuts à la télévision italienne. Dans la même décennie, il fonde «La Trio de la Comedia Smorfia», théâtre basé sur l’expression physique. le jeune comédien créé son personnage de comique mélancolique à l’humour à la limite du vulgaire, qui le rend très populaire dans l’Italie des années quatre-vingts.
En 1980, Massimo Troisi écrit, réalise et interprète son premier long métrage «Ricomicio da tre» avec son père Lino Troisi et Giuliana de Sio, Lina Polito, Fiorenza Marchegiani. Son personnage d’homme maladroit et timide, qui n’est pas sans nous faire penser à Pierre Richard, devient très rapidement un succès populaire. Cette première œuvre est récompensée dans différents festivals. Sa deuxième réalisation «Scusate, il retardo» assoit définitivement le talent comique de Massimo Troisi. Cette deuxième œuvre explore les problèmes des couples modernes, et emploi à outrance les monologues, la gestuelle typiques du théâtre napolitain. En 1984, il coécrit et codirige avec son ami et compatriote, Roberto Benigni «Non ci resta che piangere», une comédie délirante, digne des «Monty Python», racontant les aventures d’un professeur et d’un gardien d’école voyageant dans le temps et bloqués à la fin du sixième siècle, croisant la route de Léonard de Vinci et Christophe Colomb. Ce film permet à Roberto Benigni d’exceller dans des monologues délirants dont il a le secret. En 1985, Massimo Troisi revient vers un registre un peu plus dramatique lorsqu’il réalise «La vie del signore sono finite» ou il interprète le rôle d’un coiffeur, dans l’Italie fasciste, qui, atteint d’une maladie psychosomatique, devient paralysé, lorsque sa fiancée décide de le quitter. L’acteur travaille également avec un autre réalisateur chevronné, Ettore Scola, et donne la réplique à de très belles actrices: Ornella Muti, Francesca Neri, Anna Galiena et le françaises Emmanuelle Béart, Marina Vlady, Anne Parillaud. En 1988, Scola réalise le rêve de Massimo Troisi en lui proposant de partager l’affiche de son prochain film «Splendor» avec son idole, Marcello Mastroianni. L’année suivante, il fait partie de la distribution de «Quelle heure est-il?» une comédie dramatique de Ettore Scola, ou il interprète le fils de Marcello Mastroianni, puis, en 1990, dans le film «Le voyage du capitaine Fracasse», adaptation du roman de Théophile Gauthier par Scola, avec Vincent Perez dans le rôle-titre.
Son interprétation la plus connue du publique international est celle du rapport peu probable d’un facteur avec le poète chilien Pablo Neruda dans l’adaptation du roman de Antonio Skarmeta «Il Postino» («Le facteur»), réalisé par Michael Radford en 1994, avec Philippe Noiret dans le rôle de Neruda. Très affaibli par ses problèmes cardiaques, Massimo Troisi subit une opération à cœur ouvert durant le tournage du film. Il décède le 4 juin 1994 à Rome, jour ou le «clap» de fin est donné sur le plateau. Massimo Troisi sera nominé pour l’Oscar du meilleur acteur, à titre posthume, lors de la cérémonie qui a eu lieu en 1996.
© Christophe LAWNICZAK
1980 | Ricomincio da tre – de Massimo Troisi
avec Fiorenza Marchegiani
+ scénario David du meilleur film, Italie David du meilleur acteur, Italie Ruban d’Argent du meilleur sujet original par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie Ruban d’Argent du nouveau réalisateur par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie Ruban d’Argent du meilleur nouvel acteur par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie |
1982 | F.F.S.S. cioè che mi hai portato a fare sopra Posillipo se non mi vuoi più bene – de Renzo
Arbore avec Sandra Milo
Scusate il ritardo – de Massimo Troisi avec Giuliana De Sio + scénario No grazie, il caffè mi rende nervoso – de Lodovico Gasparini avec Lello Arena + scénario |
1984 | Non ci resta che piangere – de Massimo Troisi & Roberto Benigni
avec Amanda Sandrelli
+ scénario |
1987 | Le vie del signore sono finite – de Massimo Troisi
avec Giovanni Tamberi
Ruban d’Argent du meilleur scénario par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie Hotel Colonial – de Cinzia Th. Torrini avec Robert Duvall |
1988 | Splendor – de Ettore Scola avec Marina Vlady |
1989 | Quelle heure est-il ? ( che ora è ? ) de Ettore Scola
avec Anne Parillaud
Coupe Volpi du meilleur acteur au festival du cinéma de Venise, Italie Prix Pasinetti du meilleur acteur au festival du cinéma de Venise, Italie |
1990 | Le voyage du capitaine Fracasse ( il viaggio di capitan Fracassa ) de Ettore Scola avec Vincent Perez |
1992 | Pensavo fosse amore invece era un calesse – de Massimo Troisi avec Francesca Neri |
1994 | Le facteur ( il postino ) de Michael Radford
avec Philippe Noiret
+ scénario |