1919 Der goldene klub – de Fred Sauer & Alfred Halm avec Hans Kuhnert, Else Jaekel & Heinz Alexander | 1932 Le hussard noir (der schwarze husar) de Gerhard Lamprecht avec Conrad Veidt & Wolf Albach-Retty | 1932 Salon Dora Green – de Henrik Galeen avec Paul Hartmann, Alfred Abel & Fritz Odemar | 1937 Heïdi la sauvageonne (Heidi) de Allan Dwan avec Shirley Temple, Jean Hersholt & Arthur Treacher | ||
Fille des acteurs de théâtre Rudolph Christians et Bertha Klein, Marguerite Maria, dite Mady, voit le jour le 19 janvier 1892, à Vienne, capitale de l’Empire Austro-Hongrois. Petite enfance passée au gré des tournées de ses parents, elle est scolarisée dès ses six ans dans un couvent des Ursulines à Berlin.
Au début du vingtième siècle, son père est chargé de la direction d’un théâtre allemand aux Etats-Unis. Toute la famille suit et quelques années plus tard, la jeune Mady Christians fait ses débuts au cinéma, sous la direction de Robert G. Vignola dans «Audrey» (1916), un drame concernant une jeune orpheline interprétée par Pauline Frederick. En 1917, avec l’entrée en guerre des Etats-Unis, les allemands deviennent vite indésirables. La famille Christians retourne en Allemagne et s’installe à Berlin. Mady décide alors de perfectionner son art et suit les cours de comédie chez Max Reinhardt. Sa beauté et son talent son remarqués par Frederic Zelnik. Mady est aussitôt engagée et tourne dans une vingtaine de ses productions, réalisées par lui-même, Bruno Rahn et Alfred Halm.
Dans les années vingt, Mady Christians s’impose en vedette de tout premier plan. Elle tourne pour Ernst Lubitsch dans «La femme du Pharaon» (1921), Ludwig Berger dans «Cendrillon» (1923), Georg Wilhelm Pabst dans «Les finances du Grand-duc» (1923) et Carl Theodor Dreyer dans «Michaël» (1924). Mais, ce seront surtout ses rôles de reines ou d’aristocrates, dans des reconstitutions historiques, qui vont lui apporter la gloire et la célébrité. Elle incarne notamment la Reine Anna dans «Le verre d’eau» (1922) de Ludwig Berger, la Baronne Leonore von Rothensattel dans «Soll und haben» (1924) de Carl Wilhelm et le rôle titre dans «La Reine Louise» (1927) de Karl Grune.
Le cinéma parlant lui offre encore de belles prestations. Mady Christians confirme son statut de star des écrans germaniques aux côtés de Gustav Diessl dans «Leutnant warst du einst bei deinen husaren» (1930) et de Conrad Veidt dans «Der schwarze husar» (1932). Mais, en 1933, à moitié juive par sa mère, Mady préfère l’exil à l’interdiction de travailler, après le tournage de «Manolescu, der fürst der diebe» avec Iván Petrovich. Parfaitement bilingue, elle choisit de retourner en Amérique. Sans aucune difficulté, elle retrouve le chemin des studios et participe à plusieurs productions hollywoodiennes. Elle joue des rôles de composition, notamment aux cotés de William Powell dans «Escapade» (1934), James Stewart dans «L’heure suprême» (1937) et Shirley Temple dans «Heïdi la sauvageonne» (1937).
Mais c’est le théâtre américain qui va lui apporter le succès et ses plus grandes satisfactions personnelles. Broadway lui ouvre ses portes, dès son arrivée en 1933, avec la pièce de John Golden: «A divine drudge». Elle se consacre essentiellement à la scène et joue une dizaine de pièces dont: «I remenber Mama» (1944-1946) de John Van Druten auprès de Oskar Homolka et Marlon Brando qui fait ici ses premiers pas sur les planches. En 1947, elle fait une dernière apparition au cinéma dans «Ils étaient tous mes fils» où elle interprète la femme de Edward G. Robinson. Mady Christians meurt le 29 octobre 1951, à South Norwalk, dans le Connecticut, emportée par une hémorragie cérébrale, quelques mois seulement après son triomphe sur scène dans «The father» (1949-1950) avec Raymond Massey.
© Philippe PELLETIER
1916 | Audrey – de Robert G. Vignola avec Charles Waldron |
1917 | Le paradis perdu ( das verlorene paradies ) de Bruno Rahn
avec Erich Kaiser-Titz
La couronne de Kerkyra ( die krone von Kerkyra / liebe und haß einer königstochter ) de Frederic Zelnik avec Bruno Kastner Die fremde frau – de Hubert Moest avec Hedda Vernon L’expérience de madame Maria ( frau Marias erlebnis ) de Alfred Halm avec Frida Richard Der edelfräulein – de Alfred Halm |
1918 | Die verteidigerin – de Frederic Zelnik
avec Hugo Flink
Die sühne der Martha Marx – de Alfred Halm avec Martin Hezberg Nachtschatten – de Frederic Zelnik avec Hugo Flink Eine junge dame von welt – de Alfred Halm avec Hermann Vallenttin Les treize ( die dreizehn / Ferragus ) de Alfred Halm avec Hans Albers Am scheidewege – de Alfred Halm avec Hermann Vallenttin De l’autre côté ( am anderen ufer ) de Alfred Halm avec Heinz Alexander |
1919 | Die peruanerin – de Alfred Halm
avec Reinhold Schünzel
Not und verbrechen – de Fred Sauer avec Elsa Wagner Die nacht des grauens – de Fred Sauer avec Werner Funck Die gesunkenen – de Fred Sauer avec Ferdinand von Alten Fidelio – de Fred Sauer & Alfred Halm avec Ferdinand von Alten Wer unter euch ohne sünde ist – de Fred Sauer avec Lya Mara Der goldene klub / Der goldene club – de Fred Sauer & Alfred Halm avec Hans Kuhnert |
1920 | L’homme sans nom ( der mann ohne namen ) de Georg Jacoby
avec Harry Liedtke
Film en 6 parties 1 : Teil 1: Der millionendieb 2 : Teil 2: Der kaiser der Sahara 3 : Teil 3: Gelbe bestien 4 : Teil 4: Die goldene flut 5 : Teil 5: Der mann mit den eisernen nerven 6 : Teil 6: Der sprung über den schatten Der indische tod – de Fred Sauer avec Fred Immler |
1921 | La femme du pharaon ( das weib des pharao ) de Ernst Lubitsch
avec Paul Wegener
Malmaison – de Paul L. Stein avec Theodor Loos Le jour fatal ( die schicksaltag ) de Adolf Edgar Licho avec Harald Paulsen Lequel d’entre vous est sans péché… ( wer unter euch ohne sünde ist… ) de Fred Sauer avec Hans Schweikart |
1922 | Le verre d’eau ( ein glas wasser ) de Ludwig Berger
avec Hans Brausewetter
Il illumine mon amour ( es leuchtet meine liebe ) de Paul L. Stein avec William Dieterle Kinder der zeit – de Adolf Edgar Licho avec Paul Hartmann |
1923 | Cendrillon ( der verlorene schuh ) de Ludwig Berger
avec Paul Hartmann
Der wetterwart – de Carl Froelich avec Albert Steinrück Les Buddenbrook ( die Buddenbrooks ) de Gerhardt Lamprecht avec Alfred Abel Les finances du grand duc ( die finanzen des großherzogs ) de Friedrich Wilhelm Murnau avec Harry Liedtke |
1924 | Michaël ( Mikaël ) de Carl Theodor Dreyer
avec Walter Slezak
Devoir et avoir ( soll und haben ) de Carl Wilhelm avec Hans Brausewetter Mensch gegen mensch – de Hans Steinhoff avec Alfred Abel |
1925 | L’aventurier ( der abenteurer ) de Rudolf Dworsky & Rudolf Walther-Fein
avec Hans Brausewetter
Rêve de valse ( ein walzertraum ) de Ludwig Berger avec Willy Fritsch Les deshérités de la vie ( die verrufenen / der fünfte stand ) de Gerhardt Lamprecht avec Paul Bilt Le fermier du Texas ( der farmer aus Texas / der farmer von Texas ) de Joe May avec Pauline Garon Par le Bas-Rhin I ( die vom Niederrhein. 1. Teil ) de Rudolf Walther-Fein avec Albert Steinrück Par le Bas-Rhin II ( die vom Niederrhein. 2. Teil ) de Rudolf Walther-Fein avec Fritz Kampers |
1926 | Altesse, je vous aime ( zopf und schwert – Eine tolle prinzessin ) de Victor Janson
avec William Dieterle
Nanette macht alles – de Carl Boese avec Sig Arno La duchesse des Follies ( die königin vom Moulin Rouge ) de Robert Wiene avec Karl Forest La divorcée ( die geschiedene frau ) de Victor Janson avec Walter Rilla Vienne qui pleure comme elle rit ( Wien, wie es weint und lacht ) de Rudolf Walther-Fein avec Erich Kaiser-Titz Mentir ( die welt will belogen sein ) de Peter Paul Felner avec Georg Alexander |
1927 | La reine Louise ( königin Luise ) de Karl Grune
avec Mathias Wieman
Film en 2 parties 1. Teil: Die jungend der königin Luise 2. Teil Le fils du Hagar ( der sohn der hagar ) de Fritz Wendhausen avec Vladimir Sokoloff Nostalgie ( heimweh ) de Gennaro Righelli avec Livio Pavanelli Grand Hôtel ( Grand Hotel...! / Hotel Boulevard ) de Johannes Guter avec Fritz Kampers |
1928 | Eine frau von format – de Fritz Wendhausen
avec Hans Thimig
Cœur embrasé ( das brennende herz ) de Ludwig Berger avec Gustav Fröhlich Fräulein chauffeur – de Jaap Speyer avec Fritz Kampers Le duel – de Jacques de Baroncelli avec Jean Murat The runaway princess / Priscillas fahrt ins glück – de Anthony Asquith & Frederick Webdhausen avec Paul Cavanagh |
1929 | Mon amour / Parce que je t’aime ( dich hab ich geliebt ) de Rudolf Walther-Fein
avec Hans Stüwe
Ma sœur et moi ( meine schwester und ich ) de Manfred Noa avec Jakob Tiedtke DO Rund um die liebe – de Oskar Kalbus avec Georg Alexander Seulement apparition CM Und Nelson spielt… Eine tonfilm-schlager-revue – de Hans Conradi avec Willy Schaeffers |
1930 | Mon cœur incognito – de André-Paul Antoine & Manfred Noa
avec Jean Angelo
Leutnant warst du einst bei deinen husaren – de Manfred Noa avec Gustav Diessl Le destin de Renate Langen ( die schicksal der Renate Langen ) de Rudolf Walther-Fein avec Francis Lederer |
1931 | La femme dont on parle ( die frau von der man spricht ) de Victor Janson avec Otto Wallburg |
1932 | Le hussard noir ( der schwarze husar ) de Gerhard Lamprecht
avec Wolf Albach-Retty
Friederike – de Fritz Friedmann-Frederich avec Paul Hörbiger Salon Dora Green – de Henrik Galeen avec Fritz Odemar |
1933 | Moi et l’impératrice ( ich und die kaiserin / der handschuh der kaiserin / das strumpfband der
kaiserin ) de Frederick Hollander
avec Conrad Veidt
The only girl / Heart song – de Friedrich Hollander avec Charles Boyer Version anglaise de « Ich und die kaiserin » Manolescu, prince des sleepings ( Manolescu, der fürst der diebe ) de Georg C. Klaren & Willi Wolff avec Iván Petrovich |
1934 | A wicked woman – de Charles Brabin avec Charles Bickford |
1935 | La femme au masque ( escapade / masquerade ) de Robert Z. Leonard
avec William Powell
Ship cafe – de Robert Florey avec Carl Brisson |
1936 | Le vandale ( come and get it / roaring timbers ) de William Wyler & Howard Hawks
avec Joel McCrea
La femme que j’aime ( the woman I love / the woman between ) de Anatole Litvak avec Paul Muni |
1937 | L’heure suprême ( seventh heaven ) de Henry King
avec James Stewart
Heïdi la sauvageonne ( Heidi ) de Allan Dwan avec Shirley Temple |
1943 | Tendre camarade ( tender comrade ) de Edward Dmytryk avec Robert Ryan |
1944 | Inconnu à l’adresse ( address unknown ) de William Cameron Menzies avec Paul Lukas |
1947 | Lettre d’une inconnue ( letter from an unknown woman ) de Max Ophüls
avec Louis Jourdan
Ils étaient tous mes fils / Mes fils ( all my sons ) de Irving Reis avec Burt Lancaster |