![]() 1948 Le sceau de dieu (das siegel Gottes) de Alfred Stoger avec Hilde Mikulicz, Robert Lindner & Elisabeth Markus | ![]() 1952 Vienne, 1er avril 2000 (1. April 2000) de Wolfgang Liebeneiner avec Hilde Krahl & Judith Holzmeister | ![]() 1952 Mademoiselle Casanova (fräulein Casanova) de E.W. Emo avec Angelika Hauff, Loni Heuser & Paul Henckels | ![]() 1957 Sissi face à son destin (Sissi – Schicksalsjahre einer kaiserin) de Ernst Marischka avec Romy Schneider | ||
![]() |

Josef Moučka naît en Autriche juste avant le premier conflit mondial du XXe siècle. Il est le dernier des quatre enfants de Josef Moučka et de sa seconde épouse Katharina. Poursuivant des études à Katelsdorf, il vit une spiritualité personnelle qui le conduit à envisager de rentrer dans les ordres. Il change toutefois d’avis et assure de petits boulots pour vivre. Mais, il a un rêve secret: devenir comédien et pour cela, il suit des cours d’art dramatique. Il ne sait pas encore qu’il sera un grand comédien de théâtre dans son pays qui se verra même attribuer en 1959 le «Iffland - Ring», honneur décerné à vie, devenant ainsi une sorte d’«Immortel du théâtre autrichien». Nous sommes en 1930 et il fait ses débuts sur les planches au festival de Korneuburg. C’est là qu’il devient Josef Meinrad. Très vite, il joue sur les plus grandes scènes de son pays et dans les grands festivals: Vienne, Salzbourg, Bregenz.
Pendant la Guerre, Josef Meinrad est envoyé à Metz en France pour distraire les troupes du IIIe reich. Homme intelligent, profond et lucide, il réalise les horreurs de l’idéologie nazi et se tient sur ses gardes. Il aimera la France au point d’épouser en 1950 une de nos compatriotes, Germaine Renée Clément, qui sera à ses côtés toute sa vie. Après 1945, il revient à Vienne puis à Salzbourg et sera en quelque sorte pensionnaire du théâtre de cette jolie ville (équivalent de notre Comédie Française) où il jouera jusqu’en 1978 plus de 200 rôles différents: des classiques du répertoire allemand aux créations plus modernes, toujours avec le même talent.
Et le cinéma? À l’affiche d’une cinquantaine de films dans des emplois, légers, amusants, sympathiques qui le rendront très populaire dans toute l’Europe, Josef Meinrad se défoule et prend du plaisir à faire rire. Qui ne se rappelle le truculent Colonel Böckl, gaffeur, maladroit et amoureux de son Impératrice, dans le triptyque des «Sissi» de Ernst Marischka? Il faut dire que son jeu drôle était valorisé par le fait que le comédien français Michel Roux le doublait dans la version francophone! La mode étant aux «Heimat» en cette période d’après guerre, prônant les beautés de la nature, du folklore, de la musique, il n’hésite pas à apporter sa participation dans ces historiettes sans prétention, reposantes et tout public. Il retrouve la jeune Romy Schneider dans d’autres opus de la même veine, comme «Mam’zelle Cricri» (1955), toujours de Ernst Marischka, «La belle et l’empereur» (1959) de Axel von Ambesser. Et puis les deux partenaires se rencontrent à nouveau sous la houlette de Otto Preminger dans «Le cardinal» (1963) une histoire déjà moins romanesque, où il campe un évêque qui s’oppose aux idées d’Hitler. Dans «Napoléon II l’Aiglon» (1961) de Claude Boissol, il tient le rôle impérial de François-Joseph, père de l’impératrice Marie-Louise.
Josef Meinrad tournera aussi pour la télévision dans une émission scientifique de vulgarisation «Il était une fois» et dans le feuilleton «Don Quichotte» où il sera le héros de Cervantes, personnage qu’il aura par ailleurs campé en tournée dans la comédie musicale connue de Dale Wasserman «L’homme de la Manche». Joseph Meinrad a signé une autobiographie «Da streiten sich die Leut herum». Atteint d’un cancer, il s’éteint à Großgmain, municipalité du Land de Salzbourg, où il résidait et est inhumé dans cette ville, avec son épouse décédée en 2006. Il laisse le souvenir d’un acteur attachant et talentueux.
© Donatienne ROBY

1946 | Le monde tourne à l’envers ( die welt dreht sich verkehrt ) de J.A. Hübler-Kahla avec Hans Moser |
1947 | Grève d’amour ( triumph der liebe / Lysistrata ) de Alfred Stöger
avec Judith Holzmeister
Rendezvous im Salzkammergut – de Alfred Stöger avec Hertha Mayen |
1948 | Le procès ( der prozeß ) de Georg Wilhelm Pabst
avec Marianne Schönauer
Anni ( eine wiener ballade ) de Max Neufeld avec Elfie Mayerhofer Fregola – de Harald Röbbeling avec Marika Rökk Le sceau de dieu / Le sceau de la confession ( das siegel Gottes / schuld und sühne ) de Alfred Stoger avec Hilde Mikulicz |
1949 | Simple Coïncidence / Rien que des coïncidences ( nichts als zufälle ) de E.W. Emo
avec Sonja Ziemann
Mon ami Leopold / Mon ami qui ne peut pas dire non ( mein freund, der nicht nein sagen konnte ) de Alfred Stöger avec Inge Konradi Prämien auf den tod – de Curd Jürgens avec Werner Krauss Terre de violence / Camorra ( amore e sangue / city of violence / schatten über neapel / tierra de violencia / love and blood ) de Marino Girolami & Hans Wolff avec Maria Montez |
1950 | Théodore gardien de but ( der Theodor im fußballtor ) de E.W. Emo
avec Charlott Daudert
Treize heures sonna ( jetzt schlägt’s 13 / es schlägt 13 ) de E.W. Emo avec Susi Nicoletti Les amours du prince Jean ( erzherzog Johanns große liebe ) de Franz Gribitz & Josef Perkonig avec Marte Harell La puissance de l’amour ( der wallnerbub / das jahr des herrn / kraft der liebe ) de Alfred Stöger avec Käthe Gold |
1951 | Eve hérite du paradis ( Eva erbt das paradies... ein abenteuer im salzkammergut ) de Franz
Antel avec Maria Andergast
Le rêve multicolore ( der bunte traum ) de Géza von Cziffra avec Ursula Grabley |
1952 | Vienne, 1er avril 2000 ( 1. April 2000 ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Hilde Krahl
Mademoiselle Casanova ( fräulein Casanova ) de E.W. Emo avec Angelika Hauff Le prodigue ( der verschwender / sieg des lebens ) de Leopold Hainisch avec Attila Hörbiger DO Symphonie Wien – de Albert Quendler avec Hans Thimig |
1954 | Geld aus der luft – de Géza von Cziffra
avec Grethe Weiser
Manœuvres imperiales ( kaisermanöver ) de Franz Antel avec Winnie Markus Souvenir du passé / Chemin du passé ( weg in die vergangenheit ) de Karl Hartl avec Paula Wessely DO Pepi Columbus – de Ernst Hausman |
1955 | Mam’zelle Cri-Cri / Parade de printemps ( die deutschmeister ) de Ernst Marischka
avec Romy Schneider
Don Juan de Mozart / Don Juan ( Don Giovanni ) de Walter Kolm-Veltée avec Cesare Danova Sa fille Pierre ( seine tochter ist der Peter ) de Gustav Fröhlich avec Sabine Eggerth Au trône et à l’amour ( um thron und liebe / Sarajewo ) de Fritz Kortner avec Luise Ullrich Le congrès s’amuse ( der kongreß tanzt ) de Franz Antel avec Johanna Matz Sissi ( Sissi… Und ewig bleit die liebe ) de Ernst Marischka avec Romy Schneider Le bal de l’opéra ( opernball ) de Ernst Marischka avec Hertha Feiler |
1956 | Un grand hotel ( ein tolles hotel ) de Hans Wolff
avec Doris Kirchner
La famille Trapp ( die Trapp-Familie ) de Wolfgang Liebeneiner avec Ruth Leuwerik Sissi impératrice ( Sissi – Die junge kaiserin ) de Ernst Marischka avec Magda Schneider Auguste le demi-sel / Auguste le blouson noir ( August, der halbstarke ) de Hans Wolff avec Theo Lingen |
1957 | La famille Schimek ( familie Schimek ) de Georg Jacoby
avec Lucie Englisch
L’ingénue de Vienne ( die unentschuldigte stunde ) de Willi Forst avec Erika Remberg Au revoir Franziska ( Franziska / auf wiedersehen, Franziska ! ) de Wolfgang Liebeneiner avec Carlos Thompson Sissi face à son destin ( Sissi – Schicksalsjahre einer kaiserin ) de Ernst Marischka avec Karlheinz Böhm Man ist nur zweimal jung – de Helmut Weiss avec Wolf Albach-Retty |
1958 | Enfants du cirque ( Solang’ die sterne glüh’n / zirkuskinder ) de Franz Antel
avec Elga Andersen
La famille Trapp en Amérique ( die Trapp-Familie in Amerika ) de Wolfgang Liebeneiner avec Ruth Leuwerik Rendez-vous à Vienne ( rendezvous in Wien / whisky, wodka, wienerin ) de Helmut Weiss avec Margit Saad Eva, les carnets d’une jeune fille / Carnets secrets d’une jeune fille ( die halbzarte ) de Rolf Thiele avec Romy Schneider |
1959 | La belle et l’empereur / La belle menteuse ( die schöne lügnerin ) de Axel von Ambesser
avec Jean-Claude Pascal
Adorable Arabelle ( bezaubernde Arabella ) de Axel von Ambesser avec Hilde Hildebrand |
1960 | Der bauer als millionär – de Rudolf Steinboeck avec Käthe Gold |
1961 | Napoléon II, l’aiglon – de Claude Boissol
avec Jean Marais
TV Der färber und sein zwillingsbruder – de Erich Neuberg & Josef Meinrad avec Gusti Wolf |
1963 | Le cardinal ( the cardinal ) de Otto Preminger
avec Tom Tryon
Der verschwender – de Kurt Meisel avec Christiane Hörbiger TV Das konzert – de Josef Meinrad avec Susi Nicoletti Seulement réalisation |
1964 | Dulcinea de Toboso – de Carlo Rim avec Fernando Rey |
1965 | TV Der eingebildete Kranke – de Hermann Lanske & Josef Meinrad avec Evi Servaes |
1967 | TV Der zerrissene – de Jörg A. Eggers & Josef Meinrad avec Johannes Neuhauser |
1973 | Le voleur Hotzenplotz ( der räuber Hotzenplotz ) de Gustav Ehmck avec Lina Carstens |
1991 | DO Preminger : Anatomy of a filmmaker – de Valerie A. Robins
avec Joseph L. Mankiewicz
Seulement apparition |