1964 La tía Tula – de Miguel Picazo avec Aurora Bautista, Carlos Estrada, María Hevia & Irene Gutiérrez Caba | 1965 La chasse (la caza) de Carlos Saura avec Alfredo Mayo, Ismael Merlo & Fernando Sánchez Polack | 1967 Adiós cordera – de Pedro Mario Herrero avec Emilio Gutiérrez Caba, Carlos Estrada & María Jesús Lara | 1970 Cuadrilátero – de Eloy de la Iglesia avec Rosanna Yani, José Legra, José Félix Montoya & Pilar Cansino | ||
José María Prada Oterino voit le jour le 31 mars 1925, dans la petite ville au riche passé historique d’Ocaña, dans la province de Tolède. Il passe son baccalauréat à Salamanque puis commence des études de Médecine à Madrid. Mais passionné de théâtre, il rejoint la compagnie du Théâtre Espagnol Universitaire (T.E.U.) et s’oriente définitivement vers le métier de comédien au début des années 1950. Membre de la compagnie de Luis Prendes, il est par la suite dirigé par José Luis Alonso puis par Adolfo Marsillach, pour devenir au cours des années 1960, l’une des grandes figures du théâtre en Espagne, avec comme rôles de prédilection des personnages complexes et souvent tourmentés, tirés du répertoire national mais aussi étranger comme «Le Tartufe» de Molière ou «Richard III» de Shakespeare, voire plus contemporain comme «Marat-Sade» de l’Allemand Peter Weiss, montée à Barcelone en 1968.
José María Prada est aussi une figure incontournable des productions théâtrales de la télévision espagnole de l’époque avec d’abord son unique chaîne en noir et blanc, mais qui permet à tous de découvrir les chefs d’œuvre de la littérature et du théâtre espagnol et bien d’autres encore. L’acteur reçoit ainsi le prix «Fotograms de Plata» (1968), comme meilleur interprète de télévision. Puis dans la décennie suivante il apparaît également dans des feuilletons du petit écran.
Tout en étant d’abord un homme de théâtre, José María Prada laisse aussi son nom au générique d’une cinquantaine de films et fait quelques doublages, notamment de Tony Curtis, de films étrangers. Son premier rôle devant la caméra, oh ironie de carrière, c’est celui d’un décorateur de théâtre qui œuvre parmi «Les comédiens» (1954), mal traduit en français par «Comiques», de Juan Antonio Bardem, avec Fernando Rey et Elisa Galvé en vedettes. Les spectateurs le retrouvent dans rôles secondaires, puis de plus en plus en vue, dans les grands films espagnols de l’époque comme «Le bourreau» (1963) de Luis García Berlanga, et «La tía Tula», l’année suivante, où il joue magistralement le curé du village qui confesse l’héroïne interprétée par Aurora Bautista. Une interprétation qui lui vaut le prix du meilleur second rôle du Cercle des Écrivains de Cinéma. Notons aussi et bien sûr «La chasse» (1965) de Carlos Saura, qui lui permet d’obtenir le Prix Jordi d’interprétation en 1967, avec au générique Ismael Merlo, Alfredo Mayo et le jeune Emilio Gutiérrez Caba. Dans les années soixante-dix, nous n’oublierons pas son rôle de missionnaire espagnol dans le film atypique «Cao Xa» (1971) de Pedro Mario Herrero, sur un village catholique d’Indochine puis du Vietnam Sud avant la chute de Saïgon. Il est encore distribué dans deux films de Carlos Saura: «Anna et les loups» (1972) et «Maman a cent ans» (1979) qui est aussi son dernier film. Et pour ne pouvoir les évoquer tous, citons encore «Rebeldia» (1978) de Andrés Velasco, avec Antonia Vera servante maîtresse de Fernando Rey, avec aussi dans la distribution Georges Rigaud.
C’est à l’occasion d’un séjour à Bilbao avec des amis que José María Prada éprouve une douleur dans la poitrine, dirigé aussitôt vers l’hôpital de la ville, il y décède d’un infarctus du myocarde le 13 août 1978. Il n’avait que 53 ans, mais quelle carrière à son actif. Ses restes reposent au cimetière de sa ville natale où une place porte désormais son nom, face au théâtre Lope de Vega, un auteur que l’ancien carabin devenu comédien a si bien servi.
© Caroline HANOTTE
1953 | Comiques / Les comédiens ( cómicos ) de Juan Antonio Bardem avec Fernando Rey |
1954 | Joyeuses Pâques ( felices pascuas ) de Juan Antonio Bardem
avec Bernard Lajarrige
DO Cristo – de Margarita Alexandre & Rafael María Torrecilla Seulement voix |
1955 | El coyote – de Joaquín Luis Romero Marchent
avec Abel Salazar
También hay cielo sobre el mar – de José María Zabalza avec José Calvo Géant ( giant ) de George Stevens avec James Dean Seulement voix espagnole de Dennis Hopper DO Segovia, morada del alma – de Sinesio Isla Seulement voix |
1956 | La justicia del Coyote – de Joaquín Luis Romero Marchent
avec Gloria Marín
Calabuig ( Calabuch / the rocket from Calabuch ) de Luis García Berlanga avec Edmund Gwenn Seulement voix |
1958 | Les Vikings ( the Vikings ) de Richard Fleischer
avec Kirk Douglas
Seulement voix espagnole de Tony Curtis |
1959 | Sonatas ( las aventuras del marqués de Bradomin ) de Juan Antonio Bardem
avec Maria Félix
Juanito ( 3 kerle geh’n durch dick und dünn / unsere heimat ist die ganze welt ) de Fernando Palacios avec Pablito Calvo |
1961 | Milliardaire pour un jour ( pocketful of miracles ) de Frank Capra
avec Bette Davis
Seulement voix espagnole de Mickey Shaughnessy |
1962 | Une famille explosive / Une grande famille ( la gran familia ) de Fernando Palacios avec José Isbert |
1963 | Le bourreau ( el verdugo / la ballata del boia ) de Luis García Berlanga
avec Nino Manfredi
+ voix espagnole de Nino Manfredi La fête de la colombe ( la verbena de la paloma ) de José Luis Sáenz de Heredia avec Concha Velasco |
1964 | Bernadette de Lourdes ( aquella joven de blanco ) de León Klimovsky
avec Cristina Galbó
La tía Tula – de Miguel Picazo avec Aurora Bautista Prix CEC du meilleur second rôle masculin par le cercle des écrivains de cinéma, Espagne Faites vos jeux, mesdames / Feu à volonté ( Hagan juego, señoras ) de Marcel Ophüls avec Eddie Constantine Amador – de Francisco Regueiro avec Maurice Ronet |
1965 | El arte de vivir – de Julio Diamante
avec Elena María Tejeiro
Crimen de doble filo – de José Luis Borau avec Susana Campos La familia y... uno más – de Fernando Palacios avec Soledad Miranda La Barrera – de Pedro Mario Herrero avec Carlos Estrada La chasse ( la caza ) de Carlos Saura avec Alfredo Mayo Saint Jordi d’interprétation dans un film espagnol aux prix Sant Jordi de Barcelone, Espagne El último sábado – de Pedro Balañá avec Eleonora Rossi Drago |
1966 | Dans les griffes du maniaque / Le diabolique docteur Z ( Miss Muerte / the diabolical
Dr. Z / Miss Death / Miss Death and Dr. Z in the grip of the maniac ) de Jésus Franco
avec Estella Blain
La busca – de Angelino Fons avec Jacques Perrin DO El rastro – de Javier Aguirre Seulement voix |
1967 | La dernière rencontre ( último encuentro ) de Antonio Eceiza
avec Antonio Gades
De cuerpo presente – de Antonio Eceiza avec Françoise Brion |
1966 | Club de solteros – de Pedro Mario Herrero
avec Mary Paz Pondal
CM La caza de brujas – de Antonio Drove Seulement voix |
1967 | Javier y los invasores del espacio – de Guillermo Ziener
avec Inma de Santis
Oscuros sueños eróticos de agosto / Oscuros sueños de agosto – de Miguel Picazo avec Viveca Lindfors Los flamencos – de Jesús Yagüe avec Julián Mateos Adiós cordera – de Pedro Mario Herrero avec Emilio Gutiérrez Caba CM Crónica de un recuerdo – de Jesús García de Dueñas avec Julia Peña |
1968 | Pancho Villa ( Villa rides ) de Buzz Kulik
avec Yul Brynner
Persecución hasta Valencia / The narco men / Il sapore della vendetta – de Julio Coll avec Tom Tryon Ditirambo – de Gonzalo Suárez avec Yelena Samarina |
1969 | Mónica Stop – de Luis María Delgado
avec Mónica
Le trône de feu ( night of the blood monster / the bloody judge / throne of the blood monster / trial of the witches / witches’ trial / der hexentöter von Blackmoor / el proceso de la brujas / el juez sqangrieto / il trono di fuoco ) de Jesus Franco avec Maria Schell ¡ Vivan los novios ! – de Luis García Berlanga avec José Luis López Vázquez CM Prólogo – de Gerardo Malla avec Emma Cohen |
1970 | Cuadrilátero – de Eloy de la Iglesia avec Rosanna Yani |
1971 | Goya ( Goya, historia de una soledad / historia de una soledad ) de Nino Quevedo
avec Irina Demick
Cao-Xa – de Pedro Mario Herrero avec Jean-Claude Tran Cœur solitaire ( corazón solitario ) de Francisco Betriú avec María Isbert Seulement voix espagnole de Jacques Dufilho |
1972 | Pancho Villa ( el desafío de Pancho Villa / vendetta ) de Eugenio Martín
avec Telly Savalas
Anna et les loups ( Ana y los lobos ) de Carlos Saura avec Geraldine Chaplin El asesino está entre los trece – de Javier Aguirre avec Simón Andreu |
1973 | Brèves vacances ( una breve vacanza ) de Vittorio De Sica
avec Florinda Bolkan
Gott schützt die liebenden – de Alfred Vohrer avec Nino Catslenuovo |
1974 | Todos los gritos del silencio – de Ramón Barce
avec Paul Naschy
Le pouvoir du désir ( el poder del deseo ) de Juan Antonio Bardem avec Murray Head |
1975 | Léonor ( Leonor ) de Juan Luis Buñuel
avec Liv Ullmann
Sept morts sur ordonnance – de Jacques Rouffio avec Charles Vanel La casa – de Angelino Fons avec Helga Liné El caballero de la mano en el pecho – de Juan Guerrero Zamora avec José María Rodero |
1976 | La lozana andaluza – de Vicente Escrivá
avec Diana Lorys
El segundo poder – de José Mariá Forqué avec Jon Finch El hombre que supo amar – de Miguel Picazo avec Timothy Dalton |
1977 | Niñas... al salón – de Vicente Escrivá
avec Dagmar Lassander
Pensione paura / La violación de la señorita Julia – de Francisco Barilli avec Francisco Rabal |
1978 | Rebeldia – de Andrés Velasco
avec Fernando Rey
Le grand embouteillage ( l’ingorgo / l’ingorgo – Una storia impossible ) de Luigi Comencini avec Patrick Dewaere |
1979 | Maman a cent ans ( Mamá cumple cien años ) de Carlos Saura avec Amparo Muñoz |