Joan Rice

Joan Rice est née le 3 février 1930 à Derby, dans le Derbyshire en Angleterre. Elle est une des quatre sœurs issues d’un foyer brisé et passe huit ans dans un couvent à Nottingham. À son arrivée à Londres, elle accepte d’abord un emploi de serveuse. Après avoir été couronnée «Miss Nippy» lors d’un concours de beauté interne, elle est présentée à l’agent de théâtre Joan Reese, qui lui décroche un sreen-test qui lui vaut un petit rôle dans la comédie «One wild oat» (1950) de Charles Saunders auprès de Robertson Hare, Stanley Holloway et Audrey Hepburn débutante dans le rôle d’une réceptionniste. Puis, de 1950 à 1970, Joan Rice va être à l’affiche de quinze autres films aux côtés de star telles que: Dirk Bogarde dans «Blackmailed» (1950) dirigé par le cinéaste français Marc Allégret; Trevor Howard et Richard Attenborough dans «Commando sur Saint-Nazaire» (1952) film de guerre de Compton Bennett; Margaret Rutherford dans «Curtain up» (1952) de Ralph Smart; Stanley Holloway dans «Week-end à quatre» (1953) de Ralph Thomas; Michael Craig et Françoise Prévost dans «Les gangsters» (1960) de Sidney Hayers. Elle est probablement mieux connue pour avoir joué Marianne dans la production des Studios Disney, «Robin des Bois et ses joyeux compagnons» (1951) réalisé par Ken Annakin, avec Richard Todd dans le rôle de Robin des Bois et Peter Finch dans celui du shérif de Nottingham. Mais aussi le personnage de Dalabo, la jolie femme métisse dont le capitaine David O’Keefe, incarné par Burt Lancaster, tombe amoureux dans «Le roi des îles» (1953), film d’aventure exotique signé de Byron Haskin tourné en grande partie aux Îles Fidji. Pour sa dernière apparition au cinéma, Joan Rice joue un rôle secondaire, celui de la femme du pilleur de tombe, dans «Les horreurs de Frankenstein» (1960) de Jimmy Sangster. C’est le seul film de la Hammer où le docteur Frankenstein n’est pas interprété par Peter Cushing mais par Ralph Bates.

La télévision lui offre aussi quelques rôles qui lui apporte une petite notoriété. On voit ainsi Joan Rice dans des épisodes de séries comme «Les nouvelles aventures de Charlie Chan» (1958) avec J. Carrol Naish dans le rôle-titre, «Ivanhoé» (1958) ou Roger Moore tombe sous son charme; «BBC Sunday-Night Theatre» (1958) pièce télévisée diffusée en direct par BBC Television; «The pursuers» (1963) feuilleton policier avec Louis Hayward et «Zéro un Londres» (1963) avec Nigel Patrick dans le rôle du détective Alan Garnett. En 1954, on la voit également dans le téléfilm de la BBC «Isidor Comes to Town».

Après la fin de sa carrière cinématographique, Joan Rice passe quelques années sur scène dans des tournées en province, avant de se retirer complètement du théâtre, car elle ne supporte plus d’être loin de chez elle pendant de longues périodes. Dans les années 1970, elle dirige une agence immobilière «the Joan Rice Bureau» à Maidenhead, dans le Berkshire. En 1984, Joan épouse Ken McKenzie, ancien journaliste au Daily Sketch, puis vendeur de Stornaway sur l’île de Lewis. Le couple déménage à Cookham, près de Maidenhead. Ken travaille alors dans la vente de publicité. Son premier mari entre 1953 et 1964, était David Green, fils du comédien américain Harry Green; ils ont eu un fils, Michael, qui s’est suicidé. Les dernières années de sa vie, grande fumeuse, Joan Rice souffre d’asthme et d’emphysème. Elle meurt à son domicile le jour de l’an 1997. Elle est inhumée au cimetière de Braywick à Maidenhead.

© Philippe PELLETIER – Remerciements à Abdoulaye BA