1947 La pécheresse (pecadora) de José Díaz Morales & Carlos Schlieper avec Ramón Armengod & Andrés Soler | 1948 Les anges noirs (angelitos negros) de Joselito Rodríguez avec Pedro Infante, Nicolás Rodríguez & Chela Castro | 1949 Paz – de José Díaz Morales avec Alfredo Mayo, Rafael Durán, Rafael Bardem & Rafael Romero Marchent | 1950 Quinto patio – de Raphael J. Sevilla avec Nono Arsu, Emilio Tuero, Emilio Tuero & Carlos López Moctezuma | ||
Emilia Guiú Estivilla naît le 21 mars 1922 à Barcelone. Mère célibataire, elle quitte l’Espagne avec son premier enfant encore bébé. Elle arrive par bateau au Mexique, semble-t-il au tout début des années quarante. Apprenant qu’un cinéaste espagnol cherche des figurants, elle se présente dans les studios de la capitale mexicaine et est embauchée pour «El rebelde» (1943) mise en scène par l’Espagnol d’origine barcelonaise Jaime Salvador, avec Jorge Negrete en vedette. Vont suivre notamment «L’ouragan» (1943) de et avec Emilio Fernández, mais aussi Dolores del Rio et Pedro Armendariz; «El herrero» (1944) de Ramón Pereda avec Carlos López Moctezuma; «Nana» (1944) de Roberto Gavaldón et Celestino Gorostiza, avec Lupe Velez dans le rôle de l’héroïne imaginée par Emile Zola. Mais alors qu’elle est figurante, Emilia a l’opportunité de remplacer au pied levé une artiste malade et c’est le début d’une très belle carrière d’une soixantaine de films avec de nombreux rôles de méchante ou de femme fatale. En 1946 la jeune Espagnole est à l’affiche du film «Soy un prófugo» de Miguel M. Delgado, avec Cantinflas. L’année suivante elle est Clotilde de Marelle, la maîtresse de «Jorge Duroy», un rôle en or pour Armando Calvo, le «Bel Ami» de Antonio Momplet, d’après Guy de Maupassant, avec également Gloría Marín et Andrea Palma. En 1948, Emilia Guiú est face à Pedro Infante dans «Anges noirs», un autre grand succès. Puis l’actrice qui a joué dans «La pecadora» (1947) de José Díaz Morales, un Espagnol lui aussi installé au Mexique, à la suite de la guerre civile (1936-1939), accompagne le réalisateur en Espagne où elle tourne un film considéré de commande pour son thème qui critique notamment la main mise de l’Union Soviétique sur la moitié de l’Europe: «Paz» (1949) avec Rafael Durán et Rafael Bardem.
Emilia Guiú retourne ensuite au Mexique pour être à l’affiche de près d’une trentaine de films en seulement dix ans dont «Furia roja» (1950) de Steve Sekely et Víctor Urruchúa avec Arturo de Córdova; «Los amantes» (1951) de Fernando A. Rivero où elle interprète une entraîneuse de bar; «Ladrones de niños» (1958) avec Lila Prado et Víctor Junco; et en 1961 pour un sixième film sous la direction de José Díaz Morales, «Confidencias matrimoniales». La même année elle coécrit le scénario de «¿Pena de muerte?», réalisé en Espagne par le Barcelonais José María Forn, avec dans la distribution Mireille Darc et Jacques Dumesnil, et produit par un autre Catalan, Ignacio F. Iquino.
À partir des années soixante et pendant plus de vingt ans Emilia Guíu disparaît des salles obscures. Durant cette période on lui attribue quatre mariages avec des Mexicains dont Guillermo Méndez, le père de Guillermo Méndez Guiú (dit Memo), né en 1955, futur compositeur et producteur de musique de films et feuilletons télévisés, père de Guillermo «Billy» Méndez, également musicien. En 1983-84 Emilia Guíu retrouve les plateaux pour quatre films dont «Siempre en domingo» de René Cardona Jr.. En l’an 2000, elle joue un dernier rôle dans un feuilleton télévisé mexicain, «Abrázame muy fuerte».
Puis elle s’installe à San Diego, aux Etats-Unis, tout près de la frontière, avec un nouveau compagnon, un Nord-Américain nommé Biel Hieb. C’est là que Emilia Guiú décède le 7 février 2004, à près de quatre-vingt deux ans, d’un cancer du foie. À sa demande ses cendres seront dispersées au Mexique, sa patrie d’adoption.
© Caroline HANOTTE
1943 | L’ouragan ( Flor Silvestre / wild flower ) de Emilio Fernández
avec Dolores del Rio
El rebelde – de Jaime Salvador avec Jorge Negrete La vida inútil de Pito Pérez – de Miguel Contreras Torres avec Manuel Medel El herrero – de Ramón Pereda avec Carlos López Moctezuma |
1944 | ¡ Viva mi desgracia ! – de Roberto Rodríguez
avec Pedro Infante
Nana – de Roberto Gavaldón & Celestino Gorostiza avec Lupe Velez El rosario – de Juan José Ortega avec Miguel Ángel Ferriz El médico de las locas – de Alfonso Patiño Gómez avec Freddy Fernández Le roi s’amuse ( el rey se diverte ) de Fernando de Fuentes avec Sara Guasch L’éventail de Lady Windermere ( el abanico de Lady Windermere ) de Juan José Ortega avec René Cardona Une gitane à Mexico ( una gitana en México ) de José Díaz Morales avec Paquita de Ronda |
1945 | Nosostros – de Fernando A. Rivero
avec Ricardo Montalban
Club verde / El recuerdo de un vals – de Raphael J. Sevilla avec Emilio Tuero Pervertida – de José Díaz Morales avec Víctor Manuel Mendoza Soy un prófugo – de Miguel M. Delgado avec Cantinflas |
1946 | Amar es vivir – de Juan José Ortega
avec Rafael Baledón
Nuestros maridos – de Víctor Urruchúa avec Eduardo Casado Mujer contra mujer – de William Rowland avec Fernando Cortés Bel ami ( el buen mozo / la historia de una canalla ) de Antonio Momplet avec Armando Calvo |
1947 | L’enfant perdu ( el niño perdido ) de Humberto Gómez Landero
avec Manuel Noriega
La pécheresse ( pecadora ) de José Díaz Morales & Carlos Schlieper avec Andrés Soler |
1948 | La mujer del otro – de Miguel Morayta
avec Armando Calvo
Matrimonio sintético – de Julián Soler avec Abel Salazar Enrédate y verás – de Carlos Orellana avec Jorge Reyes Les anges noirs ( angelitos negros / honrarás a tu madre ) de Joselito Rodríguez avec Pedro Infante |
1949 | Paz – de José Díaz Morales
avec Rafael Bardem
Carta Brava – de Agustín P. Delgado avec Alberto Mariscal Dos almas en el mundo – de Chano Urueta avec Fernando Fernández |
1950 | Huellas del pasado – de Alfredo B. Crevenna
avec Libertad Lamarque
Mujeres en mi vida – de Fernando A. Rivero avec Rubén Rojo Quinto patio – de Raphael J. Sevilla avec Nono Arsu Le dernier fort / Le bastion / Fureur rouge ( furia roja ) de Steve Sekely & Víctor Urruchúa avec Arturo de Córdova Mont de piété ( monte de piedad ) de Carlos Véjar Hijo avec Jorge Mistral Mujeres de teatro – de René Cardona avec Armando Silvestre Una viuda sin sostén – de René Cardona avec Abel Salazar |
1951 | Buenas noches mi amor – de Fernando A. Rivero
avec Humberto Rodríguez
Los amantes – de Fernando A. Rivero avec Rodolfo Acosta Le port de la tentation ( puerto de tentación / puerto de perdición ) de René Cardona avec José María Linares-Rivas Radio Patrulla – de Ernesto Cortázar avec David Silva Vive como sea – de René Cardona avec Luis López Somoza Paco l’élégant ( Paco, el elegante ) de Adolfo Fernández Bustamante avec Antonio Badú |
1952 | Victimes du divorce ( víctimas del divorcio ) de Fernando A. Rivero
avec Luis Aguilar
La noche es nuestra – de Fernando A. Rivero avec Aurora Walker Prefiero a tu papá – de Roberto Rodríguez avec Fernando Soler ¡ Amor, qué malo eres ! – de José Díaz Morales avec Rogelio Fernández |
1953 | Les anges de la rue ( ángeles de la calle ) de Agustín P. Delgado
avec Gustavo Rojo
La extraña pasajera – de Fernando A. Rivero avec Víctor Manuel Mendoza Le dernier round ( el último round ) de Alejandro Galindo avec Manuel Casanueva |
1954 | Píntame angelitos blancos – de Joselito Rodríguez
avec Miguel Ángel López
Solamente una vez – de Carlos Véjar Hijo avec José Baviera Sindicato de telemirones – de René Cardona avec Tito Guízar De ranchero a empresario – de René Cardona avec Alejandro Algara |
1955 | Maternité impossible ( maternidad imposible ) de Emilio Gómez Muriel avec Armando Calvo |
1957 | Mujeres encantadoras – de Rafael Portillo avec Luis Manuel Pelayo |
1958 | Ladrones de niños – de Benito Alazraki
avec Víctor Junco
Señoritas – de Fernando Méndez avec Pepe Hernández |
1959 | Sept péchés ( siete pecados ) de José Díaz Morales avec Linda Cristal |
1960 | Pancho Villa y la Valentina / Mas cuentos de Pancho Villa – de Ismael Rodríguez avec Pedro Armendariz |
1961 | Confidencias matrimoniales – de José Díaz Morales
avec Juan José Martínez Casado
¿ Pena de muerte ? – de José María Forn avec Mireille Darc Seulement scénario |
1982 | Las modelos de desnudos – de Víctor Manuel Castro avec Rafael Inclán |
1983 | Corrupción – de Ismael Rodríguez
avec Gustavo Rojo
Caceria de un criminal – de Pedro Galindo III avec Mário Almada |
1984 | Siempre en domingo – de René Cardona Jr. avec Raúl Velasco |