1959 La chatte sort ses griffes – de Henri Decoin avec Françoise Arnoul, Horst Frank & François Guérin | 1960 Le pavé de Paris – de Henri Decoin avec Danièle Gaubert, Jacques Riberolles, Robert Berri & Nadia Gray | 1964 Les pieds dans le plâtre – de Jacques Fabbri avec Colette Renard, Claude Piéplu & Luis Mariano | 1981 Guy de Maupassant – de Michel Drach avec Claude Brasseur, Simone Signoret, Jean Carmet & Miou-Miou | ||
Jacques Fabbri de son nom complet Jacques Claude Fabbricotti naît le 4 juillet 1925 à Paris. Il compte parmi ses ascendants d’origine italienne des artisans sculpteurs et décorateurs. Il fait d’abord des études de droit puis en 1947 il décide de devenir comédien et apprend son métier à la dure école du cabaret et au théâtre du Vieux Colombier. Il travaille ensuite avec Georges Vitaly et Marcel Marceau avant de diriger, de 1953 à 1970, sa propre troupe qui accueillera à leur début Raymond Devos et Claude Piéplu. Il épouse la comédienne Claudine Collas, sa partenaire à la scène comme à la ville. Elle lui donnera deux filles, Clémence et Catherine.
Avec sa compagnie théâtrale Jacques Fabbri monte et joue notamment «Les hussards» de Pierre Aristide Bréal, qui raconte les mésaventures du brigadier Ange-Marie Le Gouce et du soldat Flicot pendant la campagne d’Italie menée sous le Directoire par le général Bonaparte. L’œuvre est dès 1955 adaptée au cinéma par Alex Joffé, avec Bernard Blier et Bourvil dans les rôles principaux mais aussi à la télévision allemande («Die Husaren kommen», avec Rudolf Fenner et Ralph Lothar). Les téléspectateurs de l’émission «Au théâtre ce soir» (1966) pourront aussi apprécier la truculence et l’énergie du comédien qu’accompagnent notamment André Gille et André Valardy. Jacques Fabbri fait également de la mise en scène («Le songe du nuit d’été» à la Comédie-Française). Il monte des œuvres musicales comme «Fra Diavolo» à l’opéra de Marseille ou «La fille de Madame Angot» à Nancy et dirige le Centre d’Art dramatique du Sud-Est à Aix-en- Provence (1963-1964).
Côté cinéma, Jacques Fabbri fait une première apparition en 1949 sur fond d’orchestres de jazz dans «Rendez-vous de juillet» de Jacques Becker, avec Daniel Gélin et Brigitte Auber. Dans les années cinquante il reste le plus souvent cantonné dans des personnages secondaires mais néanmoins mémorables comme l’ordonnance de Gérard Philipe dans «Les grandes manœuvres» (1955) de René Clair; ou le chauffeur-chauffard de «À pied, à cheval et en voiture» (1957) de Maurice Delbez avec Noël-Noël. À partir des années soixante et surtout soixante-dix, Jacques Fabbri devient une grande vedette du petit écran avec «Le théâtre de la jeunesse» de son ami Claude Santelli mais surtout son interprétation de Charles Louis Schulmeister, officier de renseignement de la Grande Armée, personnage réel de l’époque napoléonienne. Il s’essaie aussi à la réalisation sans vraiment de succès: «Les pieds dans le plâtre» (1965) avec Colette Renard, Claude Piéplu et Luis Mariano. Il prête sa voix à des personnages des dessins animés de Lucky Luke et enregistre des disques (pièces de théâtres, contes pour enfants). Il écrit ses souvenirs («Être saltimbanque» - 1978) et un livre sur le cirque. Les deux décennies suivantes, il se fait plus rare sur les écrans où il interprète des personnages moins débonnaires mais peut-être plus nuancés comme dans «Diva» (1980) de Jean-Jacques Beineix. Il tourne son dernier film en 1992, «Croix et délices» du Napolitain Luciano De Crescenzo, sur les mésaventures d’acteurs italiens à Paris.
Jacques Fabbri, ce formidable artiste de par la carrure et le talent, tout particulièrement aimé de son public, s’éteint le 24 décembre 1997 après une longue maladie, dans sa résidence normande de Tourgéville, à une dizaine de kilomètres de Deauville. Il avait soixante-douze ans.
© Caroline HANOTTE
1949 | Rendez-vous de juillet – de Jacques Becker avec Brigitte Auber |
1950 | La dame de chez Maxim’s / La dame de chez Maxim – de Marcel Aboulker avec Saturnin Fabre |
1951 | Les femmes sont des anges – de Marcel Aboulker
avec Viviane Romance
Les sept péchés capitaux – de Yves Allégret, Eduardo De Filippo, Claude Autant-Lara, Jean Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim avec Viviane Romance Segment « La luxure » de Yves Allégret |
1952 | Trois femmes / Trois femmes, trois âmes – de André Michel
avec René Lefèvre
Destinées – de Jean Delannoy, Christian-Jaque & Marcello Pagliero avec Michèle Morgan Segment « Jeanne » de Jean Delannoy CM Un chien qui broie du noir – de Marcel Aboulker |
1953 | Une vie de garçon – de Jean Boyer
avec Jean-Marc Thibault
Le défroqué – de Léo Joannon avec Pierre Fresnay Mon frangin de Sénégal – de Guy Lacourt avec Noël Roquevert Les hommes ne pensent qu’à ça – de Yves Robert avec Louis De Funès Crainquebille – de Ralph Habib avec Pierre Mondy |
1954 | Cadet-Rousselle – de André Hunebelle
avec Bourvil
Les chiffonniers d’Emmaüs – de Robert Darène avec Dany Carrel |
1955 | Les grandes manœuvres – de René Clair
avec Gérard Philipe
L’impossible monsieur Pipelet – de André Hunebelle avec Etchika Choureau |
1956 | Mitsou – de Jacqueline Audry avec Fernand Gravey |
1957 | A pied, à cheval et en voiture – de Maurice Delbez
avec Noël-Noël
Fumée blonde – de Robert Vernay avec Sophie Desmarets Ce joli monde – de Carlo Rim avec Lila Kedrova |
1958 | La bonne tisane – de Hervé Bromberger
avec Estella Blain
Madame et son auto – de Robert Vernay avec Sophie Desmarets Le train de huit heures quarante-sept – de Jacques Pinoteau avec Darry Cowl Les naufrageurs – de Charles Brabant avec Dany Carrel |
1959 | Bobosse – de Etienne Périer
avec Micheline Presle
La chatte sort ses griffes – de Henri Decoin avec Françoise Arnoul Le travail c’est la liberté – de Louis Grospierre avec Sami Frey |
1960 | Les filles sèment le vent – de Louis Soulanes
avec Michel Lemoine
La Française et l’amour – de Christian-Jaque, Henri Decoin, René Clair, Michel Boisrond, Jean Delannoy, Henri Verneuil & Jean-Paul Le Chanois avec Marie-José Nat Segment « Le mariage » de René Clair Le pavé de Paris – de Henri Decoin avec Nadia Gray |
1961 | Napoléon II, l’aiglon – de Claude Boissol
avec Marianne Koch
La belle américaine – de Robert Dhéry avec Jean Richard |
1962 | Mon oncle du Texas – de Robert Guez
avec Jess Hahn
L’empire de la nuit – de Pierre Grimblat avec Geneviève Grad |
1964 | Les pieds dans le plâtre – de Jacques Fabbri avec Luis Mariano |
1969 | La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil ( lady in a car / the lady in the car with glasses and a gun ) de Anatole Litvak avec Samantha Eggar |
1971 | DA Lucky Luke – de René Goscinny
Seulement voix |
1974 | Les suspects – de Michel Wyn avec Mimsy Farmer |
1977 | Je suis timide… mais je me soigne – de Pierre Richard avec Mimi Coutelier |
1978 | DA La ballade des Dalton – de René Goscinny, Morris, Henri Gruel & Pierre Watrin
Seulement voix |
1979 | La banquière – de Francis Girod avec Romy Schneider |
1980 | Signé : Furax – de Marc Simenon
avec Coluche
Diva – de Jean-Jacques Beineix avec Richard Bohringer |
1981 | Un matin rouge – de Jean-Jacques Aublanc
avec Claude Rich
Guy de Maupassant – de Michel Drach avec Simone Signoret |
1988 | Bonjour l’angoisse – de Pierre Tchérnia avec Michel Serrault |
1990 | La femme fardée – de José Pinheiro avec Jeanne Moreau |
1995 | Croce e delizia – de Luciano De Crescenzo avec Isabella Rossellini |