Cecil B. DeMille

Né le 12 août 1881 à Ashfield, dans le Massachussetts, Cecil Blount DeMille est le deuxième fils d’un couple de dramaturges, Henry et Mathilda DeMille; son père est descendant d’une famille hollandaise épiscopalienne, sa mère une juive convertie. Son père ne rencontra pas un grand succès jusqu’à sa rencontre avec David Belasco en 1887. Cecil Blount assista à sa première représentation théâtrale à l’âge de huit ans au Madison Square. Son père mourut de la fièvre typhoïde le 10 février 1893. Cecil s’inscrit dans un cours d’art dramatique et se lance dans le théâtre à Broadway.

À l’automne 1912, Cecil B. DeMille fonde avec Jesse L. Lasky et Samuel Goldfish (qui sera connu plus tard sous le nom de Goldwyn) la société de production «Jesse L. Lasky Feature Play Company». Cette association est déterminante car DeMille devient le réalisateur attitré de la compagnie qu’il dirige. En 1913, «Le mari de l’indienne» est un grand succès financier, qui lance définitivement la maison de production. Tout va alors très vite, jusqu’à la fin des années dix sortent de ses studios plusieurs dizaines de films. Après la Première Guerre Mondiale, il découvre une jeune actrice nommée Gloria Swanson. Sous la direction de DeMille, elle va devenir un grande vedette avec «Après la pluie, le beau temps» (1918), qui sera suivi par six autres succès.

Mais sa véritable voie, Cecil B. DeMille la trouve en 1923 avec sa superproduction «Les dix commandements», Theodore Roberts incarne Moïse et Charles de Rochefort le pharaon Ramsès. Cette fresque biblique aux décors somptueux s’impose très vite comme l’un des plus gros succès de l’époque du cinéma muet. En 1927, il récidive avec «Le roi des rois» film religieuse sur les derniers jours de Jésus incarné par H.B. Warner. En 1932,après la production indépendante, Cecil B. DeMille signe avec la Paramount un contrat définitif; la firme distribuera tous ses films jusqu’à sa mort. En 1936, il aborde le western avec «Une aventure de Buffalo Bill» avec James Ellison dans le rôle-titre, Gary Cooper est Wild Bill Hickock et Jean Arthur Calamity Jane. En 1940, il tourne son premier film en technicolor «Les tuniques écarlates» où il retrouve Gary Cooper. L’année suivante, il offre à John Wayne un de ses plus beaux rôles dans «Les naufrageurs des mers du sud». La fin de sa carrière est dominée par les superproductions au coût faramineux: «Samson et Dalila» (1949) avec Victor Mature et Hedy Lamar; «Sous le plus grand chapiteau du monde» (1951) avec Charlton Heston et Betty Hutton (Oscar du meilleur film et Golden Globe du meilleur réalisateur); «Les dix commandements» (1956) avec Charlton Heston et Yul Brynner. Sur le plateau de ce dernier film, il est victime d’une grave crise cardiaque qui ne l’empêche pourtant pas de poursuivre la réalisation jusqu’à son terme. Il est resté jusqu’au bout le roi du box office.

Dans la vie de Cecil B. DeMille subsiste une part sombre. Dans les années cinquante, il est choisi pour témoigner contre acteurs, réalisateurs et scénaristes que Joseph McCarthy avait désignés. Rien n’a pu être vraiment prouvé sur les infos qu’il aurait pu donner. L’épuisement, dit-on dans son entourage, le fait mourir d’une ultime crise cardiaque le 21 janvier 1959, alors qu’il prépare sa dernière production «Les boucaniers», remake de son film de 1938. Le film sera réalisé, selon ses directives, par le comédien Anthony Quinn, époux de sa fille adoptive Katherine DeMille.

© Anna F.