![]() 1953 L’amour pour la vie (geliebtes leben) de Rolf Thiele avec Carl Raddatz, Albert Lieven & Karl Ludwig Diehl | ![]() 1954 Portrait d’une inconnue (bildnis einer unbekannten) de Helmut Käutner avec Albrecht Schoenhals | ![]() 1958 Taiga, l’ange de Sibérie (Taiga) de Wolfgang Liebeneiner avec Hannes Messemer & Viktor Staal | ![]() 1963 La maison de Montevideo (das haus in Montevideo) de Helmut Käutner avec Heinz Rühmann & Paul Dahlke | ||
![]() |

Actrice allemande, surtout renommée dans son pays natal, Ruth Leuwerik naît le 23 avril 1924 à Essen. Sa scolarité achevée, elle trouve un emploi de sténodactylo, mais ne s’en contente pas et prend parallèlement des cours privés pour devenir comédienne. C’est par le théâtre qu’elle fait ses premières armes. De nombreuses représentions la propulsent dans diverses villes allemandes, Münster, Brême, Hambourg, Lübeck, Berlin. Et le répertoire qu’elle déploie inclut aussi de grands auteurs français, tels Jean Giraudoux et Jean Anouilh. Le cinéma vient à elle 1949 avec «Treize sous un chapeau», une comédie de Johannes Meyer dans laquelle elle obtient un des rôles principaux. S’ensuit, au cours des années 1950, une riche succession de films aux titres et aux thèmes des plus sentimentaux, fleurons d’un cinéma allemand d’après-guerre bridé dans son ambition créative par la situation politique du pays. Les titres parlent d’eux-mêmes. «Papa veut se remarier» (1952) de Harald Braun, «Pourquoi divorcer?» (1953) de Hans Schweikart, avec Hardy Kruger, «L’amour n’est pas un jeu» (1953) de Rudolf Jugert, «L’amour pour la vie» (1953) de Rolf Thiele, ces deux derniers longs métrages consacrant le talent romanesque de cette très belle actrice. Dans «Louis II de Bavière» (1954) de Helmut Käutner, Ruth Leuwerik personnifie l’impératrice Elisabeth d’Autriche, Sissi, avec charme et sobriété, auprès de l’acteur O.W. Fischer incarnant de sa distinction naturelle le roi Louis II. Ce couple, très apprécié outre-Rhin, est cependant détrôné par celui que forment Romy Schneider et Helmut Berger dans la fresque emblématique «Ludwig ou le Crépuscule des dieux» (1972) que Luchino Visconti consacre au destin du roi de Bavière.
Ruth Leuwerik se fait davantage connaître auprès du grand public avec le rôle de la baronne Maria von Trapp qu’elle joue dans les films populaires de Wolfgang Liebeneiner, «La famille Trapp» (1956) et «La famille Trapp en Amérique» (1958). Ce même réalisateur lui offre d’interpréter un médecin courageux dans un camp de prisonniers au cœur de la Sibérie dans «Taïga, l’ange de Sibérie» (1958), aux côtés de Viktor Staal. Un rôle qui lui vaut d’être primée au Festival de San Francisco et lui fait gagner la ferveur du deuxième sexe qui voit en elle «La femme idéale» (1959), film de Josef von Báky, forte, indépendante et maîtresse de son destin. L’actrice est réputée pour incarner des femmes émancipées, «modernes», loin des stéréotypes encore en vigueur à l’époque. Revigorée par ces succès, Ruth Leuwerik poursuit les tournages et triomphe encore dans «Les dernières roses» (1961) de Rudolf Jugert, avec Peter van Eyck, ou dans «La maison de Montevideo» (1963) de Helmut Käutner, auprès de Heinz Rühmann. «La femme rousse» (1962) de Helmut Käutner, présenté au festival international du film de Berlin, ne convainc cependant ni la critique, ni le public. Dès lors, sa carrière est mise en sourdine et ses apparitions sur grand écran s’espacent, avant de s’achever en 1976 après deux productions sans grand écho.
Brièvement mariée à l’acteur Herbert Fleischmann en 1949, puis au chanteur Dietrich Fischer-Dieskau en 1965, Ruth Leuwerik passe la fin de sa vie avec son troisième mari, l’ophtalmologiste Heinz Purper, à Munich. C’est dans cette ville qu’elle décède le 12 Janvier 2016, à l’âge de 91 ans. Icône du cinéma allemand des années 1950, récompensée à maintes reprises pour la richesse de ses interprétations et son indéniable talent, dans un registre avant tout romantique, Ruth Leuwerik a vécu une courte mais féconde carrière. Ce que vivent les roses, qui lui assurent une notoriété botanique...
© Isabelle MICHEL

1949 | Treize sous un chapeau ( dreizehn unter einem hut ) de Johannes Meyer avec Volker von Collande |
1952 | Papa veut se remarier / Une femme pour papa ( vater braucht eine frau ) de Harald Braun
avec Gunther Lüders
La grande tentation ( die große versuchung ) de Rolf Hansen avec Paul Bildt |
1953 | L’amour n’est pas un jeu ( ein herz spielt falsch ) de Rudolf Jugert
avec Gert Froebe
Bambi de la meilleure actrice nationale aux Prix Bambi, Allemagne Pouquoi divorcer ? ( muß man sich gleich scheiden lassen ? ) de Hans Schweikart avec Hardy Krüger L’amour pour la vie ( geliebtes leben ) de Rolf Thiele avec Carl Raddatz Prix d’Or du cinéma d’interprétation féminine aux prix du cinéma germanique, Allemagne Son altesse royale ( königliche hoheit ) de Harald Braun avec Dieter Borsche |
1954 | Portrait d’une inconnue ( bildnis einer unbekannten ) de Helmut Käutner
avec Albrecht Schoenhals
Louis II de Bavière / L’avant-dernière nuit ( Ludwig II. / Ludwig II : Glanz und ende eines königs ) de Helmut Käutner avec O.W. Fischer L’ennemie bien-aimée / Ennemie adorée ( geliebte feinden ) de Rolf Hansen avec Werner Hinz |
1955 | Le roman d’Effi Briest / Roses d’automne ( rosen im herbst / Effi Briest ) de Rudolf Jugert
avec Paul Hartmann
Le pont d’or ( die goldene brücke ) de Paul Verhoeven avec Curd Jürgens |
1956 | La famille Trapp ( die Trapp-Familie ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Josef Meinrad
La reine Louise ( königin Luise ) de Wolfgang Liebeneiner avec Bernhard Wicki |
1957 | Au revoir Franziska ( Franziska / auf wiedersehen, Franziska ! ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Carlos Thompson
Lorsque le jour se lève ( immer, wenn der tag beginnt ) de Wolfgang Liebeneiner avec Hans Söhnker |
1958 | La famille Trapp en Amérique ( die Trapp-Familie in Amerika ) de Wolfgang Liebeneiner
avec Hans Holt
Bambi de la meilleure actrice nationale aux Prix Bambi, Allemagne Taiga, l’ange de Sibérie ( Taiga ) de Wolfgang Liebeneiner avec Viktor Staal Bambi de la meilleure actrice nationale aux Prix Bambi, Allemagne Prix Golden Gate de la meilleure actrice au festival international du cinéma de San Francisco, USA Dorothéa, la fille du pasteur ( Dorothea Angermann ) de Robert Siodmak avec Kurt Meisel |
1959 | La femme idéale ( die ideale frau ) de Josef von Báky
avec Martin Benrath
Bambi de la meilleure actrice nationale aux Prix Bambi, Allemagne Un jour qui ne finira plus ( ein tag, der nie zu ende geht ) de Franz Peter Wirth avec Hannes Messemer |
1960 | Elle n’a pas hurlé avec les loups ( liebling der götter ) de Gottfried Reinhardt
avec Willy Fritsch
Une femme pour la vie ( eine frau fürs ganze leben ) de Wolfgang Liebeneiner avec Theo Lingen La nonne et les mauvais garçons ( auf engel schießt man nicht ) de Rolf Thiele avec Gustav Knuth |
1961 | Les dernières roses ( die stunde, die du glücllisch bist ) de Rudolf Jugert
avec Peter van Eyck
Bambi de la meilleure actrice nationale aux Prix Bambi, Allemagne Le rêve de Lieschen Mueller ( der traum von lieschen Müller ) de Helmut Käutner avec Martin Held Seulement apparition |
1962 | La femme rousse ( die rote / redhead / la possa ) de Helmut Käutner avec Gert Froebe |
1963 | Onze ans.... un jour ( elf jahre und ein tag ) de Gottfried Reinhardt
avec Paul Hubschmid
La maison de Montevideo ( das haus in Montevideo ) de Helmut Käutner avec Heinz Rühmann Le dernier alibi ( ein alibi zerbricht ) de Alfred Vohrer avec Charles Regnier |
1970 | Et Jimmy alla vers l’arc-en-ciel ( und Jimmy ging zum regenbogen ) de Alfred Vohrer avec Alain Noury |
1976 | Unordnung und frühes gabler – de Franz Seitz avec Martin Held |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1978 ) Prix d’honneur aux Prix du cinéma Bavarois, Allemagne ( 1992 ) |