![]() 1936 Pépé-le-Moko – de Julien Duvivier avec Jean Gabin, Mireille Balin, Line Noro, Gilbert Gil & Marcel Dalio | ![]() 1939 Le café du port – de Jean Choux avec René Dary, Line Viala, Raymond Aimos, Lise Florelly & Alfred Baillou | ![]() 1943 L’homme de Londres – de Henri Decoin avec Fernand Ledoux, Suzy Prim, René Génin & Jules Berry | ![]() 1955 Les aristocrates – de Denys de La Patellière avec Pierre Fresnay, Brigitte Auber & François Guérin | ||
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René Bergeron est né le 7 octobre 1890 à Paris, dans le XIVe arrondissement. Des lèvres minces, un long nez et un physique sec donnent un air peu avenant à sa physionomie. Aussi endosse-t-il assez souvent des personnages inquiétants ou peu recommandables. Le voilà ainsi caissier indélicat de «La banque Némo» (1934) de Marguerite Viel, officier de marine flambeur et criblé de dettes dans «Les mutinés de l’Elseneur» (1935) de Pierre Chenal, trafiquant dans «Alerte en Méditerranée» (1937) de Léo Joannon, père indigne dans «L’enfer des anges» (1939), de Christian-Jaque, ou encore bistrotier un peu louche dans «Le café du port» (1939) de Jean Choux.
Mais René Bergeron se met aussi souvent au service de la loi, ce qui ne le rend pas plus aimable pour autant. Il revêt ainsi bien des fois le costume de l’inspecteur ou du commissaire de police: dans «Et moi j’te dis qu’elle t’a fait de l’œil» (1934) de Jack Forrester, dans «Pépé le Moko» (1936) de Julien Duvivier, où il se vante de pouvoir arrêter Jean Gabin quand il le déciderait, dans «L’entraîneuse» (1938) de Albert Valentin, dans «Le dernier tournant» (1939), de Pierre Chenal ou encore dans «Monsieur la souris» (1942) avec Raimu, adapté de Simenon par Georges Lacombe, où il compose un inspecteur Lognon moustachu et sanglé dans un imperméable. Mais il n’est pas toujours au sommet de la hiérarchie; il peut être aussi bien gendarme dans «Hôtel du nord» (1938) de Marcel Carné, simple gardien dans «Série noire» (1955) de Pierre Foucaud ou brigadier dans «Miss catastrophe» (1957) de Dimitri Kirsanoff.
Acteur de composition par excellence, René Bergeron a fait, durant sa longue et abondante carrière, tous les métiers au cinéma. Il peut lui arriver d’être en haut de l’échelle, et d’incarner un gérant de magasin, comme dans «Dédé» (1934) de René Guissart, un directeur d’aéroport, comme dans «Courrier Sud» (1936), de Pierre Billon ou encore un médecin, comme dans «La dame de Malacca» (1937) de Marc Allégret. Le plus souvent pourtant, il campe, dans de petits rôles ou, surtout après la guerre, de simples silhouettes, de petites gens, comme ce soldat de la Grande Guerre des «Croix de bois» (1931) de Raymond Bernard, d’après Roland Dorgelès, ce garagiste du «Mioche» (1936) de Léonide Moguy, l’huissier de «La maison des sept jeunes filles» (1941) de Albert Valentin, le concierge de «La femme que j’ai le plus aimée» (1942) de Robert Vernay ou encore le facteur des «Aristocrates» (1955) de Denys de La Patellière. On a pu aussi applaudir René Bergeron sur les planches, notamment au théâtre de la Michodière, où il a joué dans deux succès de Edouard Bourdet, «Les temps difficiles», en 1934 et, en 1958, «Père», dans une mise en scène de Pierre Fresnay. Le grand Firmin Gémier l’a également dirigé dans «Molière», une pièce d’Henry Dupuy-Mazel. Par contre, on l’a peu vu sur le petit écran, sauf dans un épisode de «L’inspecteur Leclerc enquête», avec Philippe Nicaud, en 1963.
Durant la guerre, René Bergeron se laisse entraîner par son ami Robert Le Vigan dans la voie douteuse de la collaboration et on l’entend sur les ondes de Radio Paris. Aussi, à la Libération, il est interdit d’écran et sa carrière est interrompue pendant une douzaine d’années. Il reparaît au milieu des années 1950, vieilli et amer, dans les tous petits rôles que lui offrent André Hunebelle ou André Berthomieu. René Bergeron décède le 12 mars 1971 à Paris. Il est enterré au cimetière d’Ivry.
© Jean-Pascal LHARDY

1927 | Le capitaine Fracasse – de Alberto Cavalcanti & Henry Wulschleger avec Pierre Blanchar |
1930 | La douceur d’aimer – de René Hervil avec Renée Devillers |
1931 | Gagne ta vie – de André Berthomieu
avec Dolly Davis
Les croix de bois – de Raymond Bernard avec Gabriel Gabrio |
1932 | Cœurs joyeux – de Hanns Schwarz & Max de Vaucorbeil
avec Josseline Gaël
La chanson d’une nuit – de Anatole Litvak & Pierre Colombier avec Magda Schneider |
1933 | La rue sans nom – de Pierre Chenal
avec Pola Illéry
Quatorze Juillet / 14 Juillet – de René Clair avec Annabella Au bout du monde – de Henri Chaumette & Gustav Ucicky avec Käthe von Nagy |
1934 | La banque Nemo – de Marguerite Viel
avec Mona Goya
Dédé – de René Guissart avec Mireille Perrey Et moi, j’te dis qu’elle t’as fait de l’œil – de Jack Forrester avec Colette Darfeuil |
1935 | La Bandera / La grande relève – de Julien Duvivier
avec Jean Gabin
L’équipage – de Anatole Litvak avec Jean-Pierre Aumont Lucrèce Borgia – de Abel Gance avec Edwige Feuillère Mayerling – de Anatole Litvak avec Charles Boyer Les mutinés de l’Elseneur – de Pierre Chenal avec Winna Winfried Les hommes nouveaux – de Marcel L’Herbier avec Nathalie Paley |
1936 | L’appel du silence – de Léon Poirier
avec Jean Yonnel
Les deux gamines – de Maurice Champreux & René Hervil avec Alice Tissot Le mioche – de Léonide Moguy avec Lucien Baroux Quand minuit sonnera – de Léo Joannon avec Marie Bell Pépé-le-Moko – de Julien Duvivier avec Marcel Dalio Courrier Sud – de Pierre Billon avec Pierre Richard-Willm Mademoiselle Docteur / Salonique, nid d’espions – de Georg Wilhelm Pabst avec Dita Parlo Nuits de feu – de Marcel L’herbier avec Gaby Morlay L’appel de la vie – de Georges Neveux avec Victor Francen |
1937 | Marthe Richard / Marthe Richard, espionne au service de la France – de Raymond
Bernard avec Erich von Stroheim
La bataille silencieuse – de Pierre Billon avec Pierre Fresnay Gribouille – de Marc Allégret avec Raimu La dame de Malacca – de Marc Allégret avec Edwige Feuillère Feu ! – de Jacques de Baroncelli avec Jacques Baumer Abus de confiance – de Henri Decoin avec Danielle Darrieux L’affaire Lafarge – de Pierre Chenal avec Marcelle Chantal Tarakanova ( la principessa Tarakanova ) de Fédor Ozep & Mario Soldati avec Annie Vernay Alerte en Méditerranée – de Léo Joannon avec Jean Tissier |
1938 | Prisons de femmes – de Roger Richebé
avec Renée Saint-Cyr
Les nouveaux riches – de André Berthomieu avec Betty Stockfeld Alexis gentleman chauffeur / Le grand raid / Taxi 38 – de Max de Vaucorbeil avec André Luguet Monsieur Coccinelle – de Bernard-Deschamps avec Pierre Larquey Hôtel du Nord – de Marcel Carné avec Annabella Le récif de corail – de Maurice Gleize avec Gina Manès La fin du jour – de Julien Duvivier avec Michel Simon Eusèbe député – de André Berthomieu avec Elvire Popesco L’entraîneuse – de Albert Valentin avec Michèle Morgan |
1939 | Le jour se lève – de Marcel Carné
avec Jacqueline Laurent
Le déserteur / Je t’attendrai – de Léonide Moguy avec Corinne Luchaire Remorques – de Jean Grémillon avec Michèle Morgan Le dernier tournant – de Pierre Chenal avec Fernand Gravey Les musiciens du ciel – de Georges Lacombe avec René Lefèvre Le chemin de l’honneur – de Jean-Paul Paulin avec Henri Garat Paradis perdu – de Abel Gance avec Micheline Presle Le café du port – de Jean Choux avec René Dary L’enfer des anges – de Christian-Jaque avec Louise Carletti |
1940 | Untel père et fils – de Julien Duvivier
avec Louis Jouvet
Finance noire – de Félix Gandéra avec Marie Déa |
1941 | Montmartre sur Seine – de Georges Lacombe
avec Edith Piaf
La maison des sept jeunes filles – de Albert Valentin avec Gaby André CM L’appel du stade – de Marcel Martin avec René Génin |
1942 | La femme que j’ai le plus aimée – de Robert Vernay
avec Mireille Balin
Monsieur La Souris – de Georges Lacombe avec Raimu Le bienfaiteur – de Henri Decoin avec Suzy Prim Le comte de Monte Cristo – de Robert Vernay avec Pierre Richard-Willm Film en 2 parties 1 : Edmond Dantès 2 : Le châtiment |
1943 | L’homme de Londres – de Henri Decoin avec Fernand Ledoux |
1954 | Les deux font la paire / Le mort en fuite – de André Berthomieu
avec Jean Richard
Série noire – de Pierre Foucaud avec Henri Vidal Le secret de sœur Angèle – de Léo Joannon avec Raf Vallone |
1955 | Le crâneur – de Dimitri Kirsanoff
avec Marina Vlady
L’impossible monsieur Pipelet – de André Hunebelle avec Etchika Choureau Les aristocrates – de Denys de La Patellière avec Brigitte Auber Mémoires d’un flic – de Pierre Foucaud avec Pascale Roberts Ces sacrées vacances – de Robert Vernay avec Sophie Desmarets |
1956 | La joyeuse prison – de André Berthomieu
avec Paulette Dubost
Mannequins de Paris – de André Hunebelle avec Madeleine Robinson L’irrésistible Catherine – de André Pergament avec Michel Auclair Les lumières du soir – de Robert Vernay avec Gaby Morlay Miss Catastrophe – de Dimitri Kirsanoff avec Philippe Nicaud Les collégiennes – de André Hunebelle avec Sophie Daumier |
1957 | Les espions – de Henri-Georges Clouzot
avec Curd Jürgens
Le désert de Pigalle – de Léo Joannon avec Annie Girardot |
1958 | Le gorille vous salue bien – de Bernard Borderie
avec Bella Darvi
Et ta sœur ! – de Maurice Delbez avec Arletty Tant d’amour perdu – de Léo Joannon avec Anne Doat Madame et son auto – de Robert Vernay avec Jacques Fabbri Drôles de phénomènes – de Robert Vernay avec Mary Marquet |