![]() 1937 Nuits d’Arabie (Ali Baba goes to town) de David Butler avec Eddie Cantor, Virginia Field & John Carradine | ![]() 1943 Vaudou (I walked with a zombie) de Jacques Tourneur avec James Ellison, Tom Conway & Frances Dee | ![]() 1946 Hi-De-Ho – de Josh Binney avec Cab Calloway, Ida James, William Campbell & George Wiltshire | ![]() 1953 L’appel de la vie (bright road) de Gerald Mayer avec Harry Belafonte, Dorothy Dandridge & Robert Horton | ||
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Descendante d’esclaves de l’archipel de Sea Islands au large de la Géorgie, Jeni Le Gon est née Jennie Bell Ligon le 14 août 1916 à Chicago dans l’Illinois. Son père, Hector Ligon, est un modeste employé des chemins de fer; sa mère Harriet est femme de ménage, mais s’occupe aussi de l’éducation de Jenny, de sa sœur Mary Bell et des ses trois frères, Hector, Charles et Philip. Elève à l’école publique Sexton, elle apprend également les claquettes à l’institut de danse «Mary Bruce». Après son certificat d’étude à douze ans, elle commence des études secondaires qu’elle abandonne un an plus tard pour passer une audition pour danser dans l’orchestre de Count Basie qui l’engage sur-le-champ.
En 1931, Jeny Le Gon est une danseuse confirmée quand elle intègre la troupe des «Whitman Sisters» avec qui elle parcourt le Sud des Etats-Unis. Deux ans après, avec Willa Mae Lane, elle forme un duo de claquettes, les «LeGon and Lane Tap Duo» qui remporte un franc succès dans tout le pays. En 1935, elle se produit à Hollywood où Earl Dancer, l’ancien manager de Ethel Waters, la remarque et lui fait signer un contrat de longue durée avec la Metro-Goldwyn-Mayer, une première pour une artiste noire. Elle tourne son premier film, «Vive l’amour» (1935) de Walter Lang où elle danse avec Bill Bojangles Robinson, elle est la seule femme noire à partager un numéro musical à l’écran en duo avec Robinson. Ann Sothern et Gene Raymond complètent la distribution. Pour des raisons inexpliquées, son contrat avec la MGM est rompu après ce tournage. C’est sur ce film qu’elle rencontre le pianiste Fats Waller avec qui elle continuera à travailler jusqu’à la mort de ce dernier en 1943.
Pour le cinéma, Jeni Le Gon va faire partie de la distribution d’une vingtaine de productions jusqu’à l’aube des années 2000. On la voit danser dans bon nombre de comédies musicales, telles que, «Nuits d’Arabie» (1937) avec Eddie Cantor, «La peur du scandale» (1938) avec Carole Lombard, «Cavalcade du rythme» (1941) avec Bing Crosby ou «Parade de printemps» (1947) avec Fred Astaire. Elle joue des petits rôles dans des films plus dramatiques comme dans «Crépuscule» (1941) de Henry Hathaway, «Sous le soleil de Polynésie» (1941) de Edward H. Griffith et «J’ai tué Jesse James» (1949) de Samuel Fuller. Elle est aussi la principale protagoniste de productions dont la distribution se compose essentiellement d’artistes noirs: «Double deal» (1939) et «Take my wife» (1942) deux films où elle a Monte Hawley pour partenaire, «While thousands cheer» (1940) avec Kenny Washington et «Hi-De-Ho» (1946) avec Cab Calloway. Pour son dernier rôle au cinéma en 2001, elle apparaît aux côtés de Snoop Dod et Pam Grier dans le film d’horreur «Bones» réalisé au Canada par Ernest R. Dickerson. Elle travaille aussi un peu pour la télévison, notamment dans six épisodes de la série «The Amos’n Andy Show» (1951/53).
Dans les années cinquante, Jeni Le Gon ouvre sa propre école de danse à Chicago, puis une autre, en 1969, à Vancouver en Colombie-Britannique où elle s’installe définitivement. En 1999, un très beau documentaire réalisé par Grant Greschuk pour l’Office National du Cinéma canadien lui est consacré. En 2002, l’Université d’Oklahoma City lui confère un doctorat en danse et en arts de la scène américaine. Après une longue vie consacrée au spectacle et à la danse, Jeni qui était aussi une grande militante de la cause noire aux USA, s’éteint à 96 ans le 7 décembre 2012 à Vancouver.
© Pascal DONALD

1935 | Vive l’amour ( hooray for love ) de Walter Lang
avec Gene Raymond
+ chansons Broadway melody 1936 ( Broadway melody of 1936 ) de Roy Del Ruth avec Robert Taylor |
1936 | Dishonour bright – de Tom Walls avec Eugene Pallette |
1937 | Cafe Metropole – de Edward H. Griffith
avec Tyrone Power
Scènes coupées au montage – Non créditée Nuits d’Arabie ( Ali Baba goes to town ) de David Butler avec Eddie Cantor + chansons |
1938 | La peur du scandale / Matière à scandale ( fools for scandal ) de Mervyn LeRoy & Bobby
Connolly avec Fernand Gravey
+ chansons |
1939 | Double deal – de Arthur Dreifuss avec Monte Hawley |
1940 | I can’t gave you anything but love, Baby – de Albert S. Rogell
avec Broderick Crawford
While thousands cheer / Crooked money / Gridiron graft – de Leo C. Popkin avec Kenny Washington Glamour for sale – de D. Ross Lederman avec Roger Pryor |
1941 | Crépuscule ( sundown ) de Henry Hathaway
avec George Sanders
Cavalcade du rythme ( birth of the blues ) de Victor Schertzinger avec Bing Crosby Sous le soleil de Polynésie ( Bahama Passage ) de Edward H. Griffith avec Sterling Hayden This was Paris / So this was Paris – de John Harlow avec Ben Lyon |
1942 | Panama Hattie – de Norman Z. McLeod
avec Red Skelton
Seulement chansons & doublure danse de Lena Horne Ma femme est un ange ( I married an angel ) de W.S. Van Dyke avec Nelson Eddy Seulement conseillère technique pour les numéros de danse Take my wife / Murder rap – de Harry M. Popkin avec Monte Hawley Les mille et une nuits ( arabian nights ) de John Rawlins avec Sabu Mon fils, ce héros ( my son, the hero ) de Edgar G. Ulmer avec Roscoe Karns |
1943 | Vaudou ( I walked with a zombie ) de Jacques Tourneur avec Tom Conway |
1946 | Hi-De-Ho – de Josh Binney avec Cab Calloway |
1947 | Parade de printemps ( easter parade / Irving Berlin’s easter parade ) de Charles Walters avec Fred Astaire |
1949 | J’ai tué Jesse James ( I shot Jesse James ) de Samuel Fuller avec Preston Foster |
1952 | C’est toi que j’aime ( somebody loves me ) de Irving Brecher avec Ralph Meeker |
1953 | L’appel de la vie ( bright road ) de Gerald Mayer avec Harry Belafonte |
1987 | Home is where the Hart is – de Rex Bromfield avec Leslie Nielsen |
1999 | DO Jeni Le Gon : Living in a great big way – de Grant Greschuk |
2001 | Bones – de Ernest R. Dickerson avec Snoop Dogg |
2007 | DO In the shadow of Hollywood: Race movies and the birth of black cinema – de Brad Osborne
avec Ruby Dee
Seulement apparition |