![]() 1952 Manon des sources – de Marcel Pagnol avec Henri Poupon, Rellys, Charles Blavette & Jacqueline Pagnol | ![]() 1964 Le gendarme de Saint-Tropez – de Jean Girault avec Louis de Funès, Michel Galabru & Christian Marin | ![]() 1969 Borsalino – de Jacques Deray avec Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Catherine Rouvel & Nicole Calfan | ![]() 1991 Mayrig – de Henri Verneuil avec Claudia Cardinale, Omar Sharif & Isabelle Sadoyan | ||
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Ce sympathique grand costaud naît à Marseille le 17 mars 1928, à l’hôpital de la Conception. Jean Panisse grandit Quai de Riveneuve. Sa mère Marie-Louise et sa sœur Josette y tiennent un banc de poissons. Quant à son père Alexandre, il est charpentier manœuvre. Comme il le dira lui-même, la famille était pauvre mais heureuse. L’école, ce n’est pas son fort et dès l’adolescence, il s’occupe à de petits boulots comme livreur de vins. Le dimanche, il se retrouve avec ses copains pour jouer au football, et il se débrouille plutôt bien. C’est ensuite l’armée au 45e régiment de transmission de Marseille. Puis, il part en Algérie... ce n’est pas encore la guerre. Nous sommes en 1952. De retour au pays, il fréquente le Bar du Carénage. C’est devant ce bar que Georges Péclet et ses équipes tournent un film. Apercevant ce beau jeune homme élancé, bien bâti, tout frisé, il lui propose un rôle dans «Les révoltés du Danaé».
Voilà donc Jean Panisse commençant une carrière d’une bonne cinquantaine de rôles, dont le plus marquant est sans nul doute celui dans «Manon des Sources» d’Eliacin, le paysan en colère «qui veut son eau parce qu’il a payé son eau». Son accent, sa vitalité et son côté tête de mule font que cette scène est devenue culte grâce à Marcel Pagnol. Il est très fier de dire qu’il est «le petit dernier de la bande», bien accepté par tous les autres. En 1953, c’est la rencontre avec Fernandel «le cocu» notoire de «Carnaval» (1953) de Henri Verneuil. Il rejoint ensuite Jean Gabin, à deux reprises. On comprend très facilement que l’on fait appel à lui dès qu’un film méridional est réalisé: on le reconnaît donc dans «La route Napoléon» (1953) de Jean Delannoy, «L’eau vive» (1956) de François Villiers, où il est un des oncles de Pascale Audret, «Fanny» (1961), la version américanisée de l’œuvre de Pagnol, réalisée par Joshua Logan. À chaque fois, ce sont de belles rencontres, telles celles de Charles Boyer, Maurice Chevalier, Michel Galabru, Pierre Fresnay entre autres.
Georges Lautner l’inscrit à quatre reprises sur ses génériques: «Ne nous fâchons pas» (1965), «Fleur d’oseille» (1967), «Il était une fois un flic» (1971) et «Joyeuses Pâques» (1984), dans un face-à-face amusant avec Jean-Paul Belmondo. Il tourne aussi avec Alain Delon, dans «Borsalino» (1969), où il incarne un de ses hommes de main, et dans «Le Gitan» (1975), où il ne fait qu’une furtive apparition. N’oublions pas ses passages dans «Le gendarme de Saint-Tropez» (1964) et «Sur un arbre perché» (1970), qui sont l’occasion de faire la connaissance de Louis de Funès. Son dernier emploi, celui du boucher dans «Mayrig» (1991) de Henri Verneuil. Le petit écran l’invite et nombreux sommes-nous à nous souvenir de son incitation assis devant des grillades sur fond de montagnes, à nous faire utiliser les herbes Ducros!
Pour la télévision, en 1958, Jean Panisse est devenu le meunier face au «curé de Cucugnan », sous la houlette de Marcel Pagnol. Dans un autre style, il est le cafetier du village où débarque un beau matin le jeune Sébastien pour retrouver son père en 1968. Il est sur l’affiche d’autres séries Populaires telles «Paparoff», «Maurin des Maures», «Haute Tension», «Les cinq dernières minutes», et même «Plus belle la vie» en 2004. La sinistre Covid19 nous ravit ce si joyeux et émouvant comédien à la faconde pleine de soleil et à l’accent si chantant. Il décède le 1er janvier 2021. Ainsi le petit dernier de la célèbre bande aura vraiment été le dernier. Adesias Jean Panisse! Les autres t’attendent là-haut!
© Donatienne ROBY

1952 | Les révoltés du Danaé / Danaé l’impure – de Georges Péclet
avec Zina Rachewsky
Le club des quatre cents coups – de Jacques Daroy avec Michèle Philippe Manon des sources – de Marcel Pagnol avec Jacqueline Pagnol Film en 2 parties 1 : Manon des sources 2 : Ugolin La caraque blonde – de Jacqueline Audry avec Orane Demazis |
1953 | La route Napoléon – de Jean Delannoy
avec Pierre Fresnay
Carnaval – de Henri Verneuil avec Fernandel Un acte d’amour / Quelque part dans le monde ( act of love ) de Anatole Litvak avec Kirk Douglas Tabor / les lions de l’Atlas – de Georges Péclet avec Pierre Larquey |
1954 | Le port du désir – de Edmond T. Gréville avec Jean Gabin |
1955 | Le couteau sous la gorge – de Jacques Séverac
avec Jean Chevrier
Trois de la Canebière – de Maurice de Canonge avec Mischa Auer |
1956 | L’eau vive – de François Villiers avec Pascale Audret |
1957 | Le cas du docteur Laurent – de Jean-Paul Le Chanois avec Nicole Courcel |
1959 | Mademoiselle Ange ( ein engel auf Erden ) de Géza von Radványi avec Romy Schneider |
1961 | Fanny – de Joshua Logan avec Leslie Caron |
1962 | L’abominable homme des douanes – de Marc Allégret
avec Darry Cowl
Le roi du village – de Henri Gruel avec Catherine Rouvel |
1963 | La bande à Bobo – de Tony Saytor
avec Gaby Morlay
L’homme de Rio – de Philippe de Broca avec Françoise Dorléac |
1964 | Le gendarme de Saint-Tropez – de Jean Girault
avec Louis de Funès
Le hibou chasse la nuit ( das haus auf dem hügel ) de Werner Klingler avec Roger Hanin |
1965 | Ne nous fâchons pas – de Georges Lautner avec Lino Ventura |
1967 | Fleur d’oseille – de Georges Lautner
avec Mireille Darc
Sébastien parmi les hommes – de Cécile Aubry avec Mehdi El Glaoui Film en 2 époques tiré de la série 1ère époque : Sébastien retrouve son père 2ème époque : Sébastien et Monseigneur |
1968 | Les jeunes loups – de Marcel Carné
avec Maurice Garrel
Sous le signe de Monte-Cristo / Le révolté – de André Hunebelle avec Raymond Pellegrin |
1969 | Le bourgeois gentil mec – de Raoul André
avec Jean Lefebvre
La honte de la famille – de Richard Balducci avec Noël Roquevert Borsalino – de Jacques Deray avec Alain Delon |
1970 | Sur un arbre perché – de Serge Korber
avec Geraldine Chaplin
Les assassins de l’ordre – de Marcel Carné avec Jacques Brel |
1971 | Il était une fois un flic – de Georges Lautner avec Michel Constantin |
1972 | Trop jolies pour être honnêtes / Quatre souris pour un hold-up – de Richard Balducci avec Bernadette Lafont |
1975 | L’intrépide – de Jean Girault
avec Claudine Auger
Les grands moyens – de Hubert Cornfield avec Hélène Dieudonné Le gitan – de José Giovanni avec Alain Delon |
1978 | Les bidasses en vadrouille – de Christian Caza
avec Gérard Blanc
Ils sont grands, ces petits / C’est la faute à papa / Si je suis comme ça, c’est la faute à papa – de Joël Santoni avec Catherine Deneuve L’ange gardien – de Jacques Fournier avec Margaret Trudeau Le temps des vacances – de Claude Vital avec Nathalie Delon |
1979 | Charles et Lucie – de Nelly Kaplan avec Ginette Garcin |
1981 | L’ombre rouge – de Jean-Louis Comolli avec Jacques Dutronc |
1982 | On l’appelle catastrophe – de Richard Balducci
avec Michel Lebb
Le gendarme et les gendarmettes – de Jean Girault & Tony Aboyantz avec Michel Galabru |
1984 | Joyeuses Pâques – de Georges Lautner avec Jean-Paul Belmondo |
1988 | Doux amer – de Franck Apprederis avec Véronique Jannot |
1990 | Plein fer – de Josée Dayan avec Serge Reggiani |
1991 | Mayrig – de Henri Verneuil avec Claudia Cardinale |