![]() 1959 Le bossu – de André Hunebelle avec Jean Marais, Bourvil, Paulette Dubost & Sabine Sesselmann | ![]() 1962 Le gorille a mordu l’archevêque – de Maurice Labro avec Roger Hanin, Roger Dumas & Pierre Dac | ![]() 1968 Un drôle de colonel – de Jean Girault avec Jean Yanne, Jean Lefebvre & Pascale Roberts | ![]() 1975 L’ibis rouge – de Jean-Pierre Mocky avec Michel Simon, Michel Serrault & Michel Galabru | ||
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Jean Le Poulain est né le 12 septembre 1924 à Marseille, passe son enfance à Phnom Penh au Cambodge, entre au Cours Simon et obtient un Premier prix du Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1949. Dès lors, Jean se voue corps et âme à sa carrière théâtrale. Il rejoint un moment la troupe du Théâtre National Populaire dirigé par Jean Vilar où se côtoient Gérard Philipe, Georges Wilson, Maria Casares, Daniel Sorano et Michel Bouquet. Tout au long de sa carrière sur scène, il alterne le théâtre classique (Molière, Corneille ou Shakespeare), le théâtre contemporain (Bertolt Brecht, Jean-Paul Sartre, Paul Claudel, Jean Anouilh, Harold Pinter) ou le théâtre de boulevard (Eugène Labiche, Georges Feydeau, Marcel Achard). Parallèlement, dès les années cinquante, il met régulièrement en scène des pièces dont il est parfois également l’interprète.
Au cinéma, Jean Le Poulain débute sans véritable lendemain dans «Les aventures des pieds nickelés!» (1947) de Marcel Aboulker avec Rellys, Robert Dhéry et Maurice Baquet. Dix ans plus tard, il se fait enfin remarquer en interprétant Peyrolles, l’homme de confiance de Duc de Gonzague, dans «Le bossu» (1959) de André Hunebelle avec Jean Marais et Bourvil. Au début des années soixante, il tourne des comédies franchouillardes aux côtés des vedettes comiques de l’époque: «Les livreurs» (1961) avec Darry Cowl, «Le roi du village» (1962) avec Henri Tisot, «Les gorilles» (1964) avec Francis Blanche, «Salut Berthe» (1968) avec Fernand Raynaud, «Un drôle de colonel» (1968) avec Jean Lefebvre et Jean Yanne ou «Et qu’ça saute» (1969) avec Fernand Raynaud, films pour la plupart oubliés aujourd’hui.
Sur le grand écran, Jean Le Poulain est une seule fois tête d’affiche dans la comédie de Dominique Delouche «Divine» (1975) avec Danielle Darrieux et seul Jean-Pierre Mocky lui offre un rôle de premier plan dans «L’ibis rouge» (1975) avec Michel Simon, Michel Galabru et Michel Serrault. Ses apparitions suivantes se limitent à des œuvres collectives: «Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais … elle cause!» (1970) de Michel Audiard avec Annie Girardot, le dernier film de Brigitte Bardot «Colinot Trousse Chemise» (1973) de Nina Companeez, «Je te tiens, tu me tiens par la barbichette» (1978) de et avec Jean Yanne ou «Signé Furax» (1980) de Marc Simenon, son dernier film.
Mais c’est à télévision que le talent de Jean Le Poulain est consacré en devenant l’un des pensionnaires régulier de l’émission «Au Théâtre ce soir» de Pierre Sabbagh où il interprète et ou met en scène une vingtaine de pièces dès 1966. Ces apparitions régulières sur le petit écran lui permettent d’acquérir une notoriété importante auprès du public notamment avec la pièce «Le noir te va si bien» avec Maria Pacôme créée au Théâtre Antoine en 1972 puis diffusé en 1975.
En 1978, Jean Le Poulain devient pensionnaire à la Comédie Française puis sociétaire l’année suivante avant d’en devenir administrateur général le 1er août 1986 succédant à Jean-Pierre Vincent. Mais le 1er mars 1988, il est terrassé par une crise cardiaque à l’âge de soixante-trois ans à Paris. Il sera inhumé au Cimetière de Montmartre. Ses nièces Corinne Le Poulain et Vannick Le Poulain reprennent la tradition familiale en apparaissant régulièrement sur les scènes de théâtre.
© Olivier SINQSOUS

1947 | Les aventures des Pieds Nickelés / Les Pieds Nickelés – de Marcel Aboulker avec Rellys |
1954 | Les chiffonniers d’Emmaüs – de Robert Darène avec Dany Carrel |
1959 | Le signe du lion – de Eric Rohmer
avec Jess Hahn
Le bossu – de André Hunebelle avec Bourvil |
1960 | Le Sahara brûle – de Michel Gast avec Magali Noël |
1961 | Les livreurs – de Jean Girault avec Francis Blanche |
1962 | Arsène Lupin contre Arsène Lupin – de Edouard Molinaro
avec Françoise Dorléac
Le gorille a mordu l’archevêque – de Maurice Labro avec Roger Hanin Les mystères de Paris – de André Hunebelle avec Jean Marais L’empire de la nuit – de Pierre Grimblat avec Elga Andersen Le roi du village – de Henri Gruel avec Catherine Rouvel |
1964 | Les gorilles – de Jean Girault avec Maria Pacôme |
1965 | Le dix-septième ciel – de Serge Korber avec Marie Dubois |
1968 | Un drôle de colonel – de Jean Girault
avec Jean Yanne
Salut Berthe ! – de Guy Lefranc avec Fernand Raynaud |
1969 | Et qu’ça saute ! – de Guy Lefranc
avec Henri Salvador
Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause ! – de Michel Audiard avec Annie Girardot |
1970 | Sortie de secours – de Roger Kahane avec Claude Giraud |
1973 | Colinot / L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise – de Nina
Companeez avec Brigitte Bardot
Ursule et Grelu – de Serge Korber avec Bernard Fresson |
1975 | L’ibis rouge – de Jean-Pierre Mocky
avec Michel Simon
Divine – de Dominique Delouche avec Danielle Darrieux |
1978 | Je te tiens, tu me tiens par la barbichette – de Jean Yanne avec Micheline Presle |
1980 | Signé : Furax – de Marc Simenon avec Coluche |