![]() 1941 Les hommes sans peur – de Yvan Noé avec Jean Murat, Claude Dauphin, Madeleine Sologne & Gérard Landry | ![]() 1945 Fils de France – de Pierre Blondy avec Jean Mercanton, Jimmy Gaillard, Jacques Famery & Ginette Baudin | ![]() 1952 Ils sont dans les vignes – de Robert Vernay avec Line Renaud, Lucien Baroux & Suzanne Dehelly | ![]() 1963 L’assassin viendra ce soir – de Jean Maley avec Raymond Souplex, François Deguelt & Paulette Dubost | ||
![]() |

Le comédien que nous connaissons sous le nom de Jean Daurand, s’appelle pour l’état civil Jean Charles Barniaud. Il naît le 21 juin 1913 à Paris. Ses parents sont tous les deux comédiens, si bien que tout gamin, il tombe dans la marmite du théâtre. Il grandit presque sur scène, et y joue parfois de petits rôles, juste assez pour se donner l’envie de «faire» un jour l’acteur. C’est ainsi qu’il décroche des emplois de second plan sur les diverses scènes de la capitale. Une fois revenu du service militaire dans la marine, il fait des rencontres, et a l’opportunité d’être repéré pour jouer les utilités au cinéma.
Nous sommes au début des années trente, le cinéma parlant vient de naître et Jean Daurand apparaît pour la première fois sur la grande toile. En 1933, il est dans «Maria Chapdelaine», version Madeleine Renaud - Jean Gabin. Certes ce ne sont que des emplois discrets mais progressivement, le public le reconnaît; il est sur la même affiche que Fernandel dans «Hercule» (1937) et campe un marin aux côtés de Pierre Fresnay dans «Alerte en Méditerranée» (1937). Prenant de l’assurance, il obtient des rôles plus ou moins importants, mais il est demandé régulièrement. Ami de Josette Day dans «Education de Prince» (1938), il reprend le béret de marin dans «Le Capitaine Benoît» (1938), et «Nord Atlantique» avec Albert Préjean (1939). Parmi les films auxquels il aura participé pendant la guerre, retenons «Picpus», (1942) une enquête signée Maigret: Albert Préjean. Dans «La Bataille du rail» (1945), il est le cheminot Camargue. «L’enfant de l’amour» (1944) lui fait rencontrer François Périer qu’il retrouve, après la Libération, dans «Le silence est d’Or» (1947). Quand il tourne «Quai des Orfèvres» (1947), notre héros ne se doute pas qu’il deviendra un des piliers télévisuels cette fois, de l’auguste maison! «Si tous les gars du monde» (1955), reprend les vers du poème de Paul Fort mais raconte surtout une belle histoire humaine d’entr’aide pour soigner et sauver l’équipage d’un bateau victime d’une épidémie et Jean y figure, à nouveau en marin. Au total, notre artiste a plus de 85 longs métrages à son actif, nous permettant de le classer dans les bons seconds couteaux de notre Septième Art.
Mais c’est en devenant le fidèle assistant du Commissaire Bourrel, au cours des 56 enquêtes policières diffusées en 17 ans sur notre petite lucarne familiale, que Jean Daurand va devenir un acteur populaire. L’inspecteur Dupuy et sa gabardine beige ceinturée, son chapeau et son air parfois bougon devient alors presque un membre de chaque famille française qui ne raterait pour rien au monde les fameuses «Cinq dernières minutes» (1956/73). Le tandem qu’il forme avec Raymond Souplex fonctionne à merveille; il faut dire que les deux compères se connaissent depuis longtemps. Jean Daurand participe également à des doublages. En 1937, il prête notamment sa voix à Atchoum, le nain enchifrené de «Blanche Neige et les 7 nains», dessiné par Walt Disney.
Marqué par une douloureuse paralysie faciale, Jean Daurand se voit obligé d’abandonner son rôle. Il quitte ce monde le 11 mars 1989. Sa tombe, au cimetière Montmartre, est gravée d’un portrait facilement reconnaissable, pour nous rappeler le sympathique personnage qu’il reste dans notre mémoire de cinéphile. Signalons qu’il a aussi été propriétaire de trois restaurants: le premier à Paris «Le Bec fin» puis à Saint-Maur «La Terrasse Fleurie» et «Les 5 Dernières Minutes» à Villemomble.
© Donatienne ROBY – Remerciements à Dominique BARNIAUD, son fils.

1933 | Rothchild / Rothschild – de Marco de Gastyne avec Harry Baur |
1934 | Le secret d’une nuit – de Félix Gandéra
avec Albert Préjean
Pension Mimosas – de Jacques Feyder avec Françoise Rosay Maria Chapdelaine – de Julien Duvivier avec Madeleine Renaud |
1936 | Les petites alliées – de Jean Dréville
avec Mireille Perrey
Passé à vendre – de René Pujol avec Pierre Brasseur Les grands – de Félix Gandéra & Robert Bibal avec Gaby Morlay Nitchevo / L’agonie du sous-marin – de Jacques de Baroncelli avec Marcelle Chantal L’homme du jour – de Julien Duvivier avec Maurice Chevalier |
1937 | Double crime sur la ligne Maginot – de Félix Gandéra
avec Véra Korène
Hercule / l’incorruptible – de Alexandre Esway & Carlo Rim avec Fernandel J’accuse ! – de Abel Gance avec Victor Francen Alerte en Méditerranée – de Léo Joannon avec Pierre Fresnay DA Blanche Neige et les sept nains ( Snow White and the seven dwarfs / Walt Disney’s Snow White and the seven dwarfs ) de David Hand Seulement voix dans la version française |
1938 | Le capitaine Benoît – de Maurice de Canonge
avec Mireille Balin
Éducation de prince – de Alexander Esway avec Elvire Popesco La vie est magnifique – de Maurice Cloche avec Katia Lova Derrière la façade / 32 Rue de Montmartre – de Georges Lacombe & Yves Mirande avec Erich von Stroheim |
1939 | Nord-Atlantique – de Maurice Cloche
avec Marie Déa
Quartier latin – de Pierre Colombier avec Blanchette Brunoy Sixième étage – de Maurice Cloche avec Florelle Brazza ou l’épopée du Congo – de Léon Poirier avec Robert Darène |
1940 | La nuit merveilleuse – de Jean-Paul Paulin
avec Charles Vanel
Chambre 13 – de André Hugon avec Jules Berry Départ à zéro – de Maurice Cloche avec Yves Deniaud |
1941 | Les hommes sans peur – de Yvan Noé
avec Jean Murat
Après l’orage – de Pierre-Jean Ducis avec Suzy Prim CM Nous les jeunes – de Maurice Cloche avec Pierre Louis CM La belle vie – de Robert Bibal avec Claude Dauphin CM Chef de demain – de René Clément avec Georges Péclet |
1942 | Huit hommes dans un château – de Richard Pottier
avec René Dary
Les petits riens – de Raymond Leboursier avec Raimu Picpus / Signé Picpus – de Richard Pottier avec Juliette Faber Port d’attache – de Jean Choux avec Michèle Alfa Le voyageur de la Toussaint – de Louis Daquin avec Assia Noris |
1943 | Service de nuit – de Jean Faurez
avec Jacques Dumesnil
La cavalcade des heures – de Yvan Noé avec Charles Trénet |
1944 | L’enfant et l’amour – de Jean Stelli
avec François Périer
DO Au cœur de l’orage – de Jean-Paul Le Chanois Seulement voix & narration |
1945 | La bataille du rail – de René Clément
avec Jean Clarieux
Fils de France – de Pierre Blondy avec Jean Mercanton Les malheurs de Sophie – de Jacqueline Audry avec Marguerite Moreno |
1946 | Les amours de Blanche Neige – de Edi Wieser avec Yvette Lebon |
1947 | Le silence est d’or – de René Clair
avec Dany Robin
Les jeux sont faits – de Jean Delannoy avec Micheline Presle Quai de Orfèvres – de Henri-Georges Clouzot avec Simone Renant |
1948 | L’armoire volante – de Carlo Rim
avec Germaine Kerjean
Les dieux du dimanche – de René Lucot avec Claire Mafféi Le paradis des pilotes perdus – de Georges Lampin avec Andrée Debar |
1949 | CM En suivant le même chemin – de Léo Sevestre avec Pauline Carton |
1950 | La peau d’un homme – de René Jolivet
avec Pierre Larquey
Dakota 308 / L’étrange aventure du Dakota 308 – de Jacques Daniel-Norman avec Suzy Carrier La vie est un jeu – de Raymond Leboursier avec Jacqueline Delubac |
1951 | Ma femme, ma vache et moi – de Jean Devaivre
avec Annette Poivre
CM Champions juniors – de Pierre Blondy avec Louis de Funès |
1952 | Allô… je t’aime – de André Berthomieu
avec Claude Farell
Nous sommes tous des assassins – de André Cayatte avec Raymond Pellegrin Ils sont dans les vignes – de Robert Vernay avec Line Renaud Les belles de nuit – de René Clair avec Gina Lollobrigida La fugue de monsieur Perle – de Roger Richebé avec Noël-Noël La tournée des grands-ducs – de André Pellenc avec Denise Grey Le gang des pianos à bretelles / Hold-up en musique / Gangsters en jupons – de Gilles de Turenne avec Ginette Leclerc CM Le huitième art et la manière – de Maurice Régamey avec Georgette Anys |
1953 | Touchez pas au grisbi – de Jacques Becker avec Jean Gabin |
1954 | Crime au concert Mayol – de Pierre Méré
avec Claude Godard
Huis clos – de Jacqueline Audry avec Arletty Le dossier noir – de André Cayatte avec Bernard Blier |
1955 | Des gens sans importance – de Henri Verneuil
avec Françoise Arnoul
Gervaise – de René Clément avec Maria Schell Si tous les gars du monde – de Christian-Jaque avec Jean Gaven Paris canaille / Paris coquin / La soupe à la grimace / Oh, la-la chéri ! – de Pierre Gaspard- Huit avec Daniel Gélin |
1956 | L’inspecteur aime la bagarre – de Jean Devaivre avec Nicole Courcel |
1957 | Un certain monsieur Jo – de René Jolivet
avec Michel Simon
Escapade – de Ralph Habib avec Louis Jourdan À Paris tous les deux ( Paris holiday ) de Gerd Oswald avec Anita Ekberg |
1958 | En cas de malheur – de Claude Autant-Lara
avec Brigitte Bardot
Police judiciaire – de Maurice de Canonge avec Anne Vernon Le vent se lève – de Yves Ciampi avec Mylène Demongeot Prisons de femmes – de Maurice Cloche avec Danièle Delorme |
1959 | Quai du Point-du-Jour – de Jean Faurez
avec Dany Carrel
Un témoin dans la ville – de Edouard Molinaro avec Lino Ventura |
1960 | Le Sahara brûle – de Michel Gast avec Magali Noël |
1961 | Les livreurs – de Jean Girault avec Francis Blanche |
1962 | L’amour avec des si – de Claude Lelouch avec Guy Mairesse |
1963 | L’assassin viendra ce soir / L’assassin – de Jean Maley avec Paulette Dubost |
1966 | La malédiction de Belphégor – de Georges Combret avec Raymond Souplex |