![]() 1945 Fils de France – de Pierre Blondy avec Jean Mercanton, Jimmy Gaillard, Jacques Famery & Jean Gaven | ![]() 1948 Une femme par jour – de Jean Boyer avec Jacques Pills, Danielle Godet, Frédéric Duvallès & Denise Grey | ![]() 1951 Les amants maudits – de Willy Rozier avec Robert Berri, Jacques Dynam, Jean Lara, René Alié & Yves Furet | ![]() 1956 Baratin – de Jean Stelli avec Roger Nicolas, Pauline Carton, Jean Tissier, Jacques Harden & Sylvia Lopez | ||
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La pétillante Ginette Baudin est née le 4 mars 1921, à Montceau-les-Mines, ville minière de Bourgogne où elle reviendra régulièrement passer des vacances en famille tout le reste de sa courte vie. Elle est encore une enfant quand ses parents s’installent à Paris. Dès la fin des années vingt, elle entre à l’école de danse du Châtelet. Á seize ans, elle fait ses débuts professionnels auprès de Mistinguett pour une grande tournée en Amérique du Sud. De retour en France, elle enchaîne les prestations sur les scènes de music-hall et joue des petits rôles au théâtre.
C’est pendant la Seconde Guerre mondiale que Ginette Baudin fait son entrée au cinéma, d’abord avec une figuration dans «Macao, l’enfer du jeu» (1940) de Jean Delannoy, suivi de rôles de jeunes filles pleine d’entrain dans les comédies musicales «Opéra-musette» (1941) de et avec René Lefèvre, et «Romance de Paris» (1941) de Jean Boyer, aux côtés de Charles Trénet. Elle est aussi distribuée dans quelques drames tels que «L’escalier sans fin» (1943) de Georges Lacombe avec Pierre Fresnay, ou «Fils de France» (1945) de Pierre Blondy avec Jean Mercanton.
Après la Guerre, Ginette Baudin est l’interprète sur scène de plusieurs opérettes dont certaines sont de grands succès comme «Pampanilla» de André Hornez et Jacques-Henry Rys créée à la Gaîté en novembre 1954, «Mimmie Moustache» (1956/57) de Georges Van Parys mis en scène par Robert Manuel ou «Rose-Marie» (1963) adaptation de Rudolf Frilm avec Marcel Merkès et Paulette Merval à Mogador. En 1967, elle joue dans la pièce de Marc-Gilbert Sauvajon «Treize à table» filmé par Pierre Sabbagh pour son émission «Au théâtre ce soir». Ginette Baudin est aussi une chanteuse populaire et enregistre des disques, notamment pour la firme Columbia, où sont gravées des chansons comme «Dans la savana» tirée de l’opérette «Pampanilla», «La petite tonkinoise» de Vincent Scotto rendue célèbre par Josephine Baker et «Balade irlandaise» titre de Eddy Marnay et Emil Stern chanté aussi par Bourvil. Avec Andrex, devenu son second mari en juin 1952, le père de sa fille, elle enregistre un 33t, «Les grands succès des belles années» et un 45t où le couple reprend les airs de l’opérette «4 jours à Paris» de Francis Lopez.
Côté cinéma, Ginette Baudin apparaît encore dans une douzaine de rôles secondaires jusqu’au milieu des années 1950. Elle est entre autres à l’affiche du «Beau Voyage» (1946) aux côtés de Pierre Richard-Wilm et Renée Saint-Cyr, «Lady Paname» (1949) avec Louis Jouvet et Suzy Delair et «Uniformes et grandes manœuvres» (1950) avec Fernandel. En 1956, pour son dernier rôle à l’écran dans «Baratin» de Jean Stelli, elle interprète Conchita, la belle épicière andalouse qui ne laisse pas indifférent Roger Nicolas. Après une brève apparition dans «C’est arrivé à trente-six chandelles» (1957) de Henri Diamant-Berger, elle s’éloigne des plateaux pour se consacrer à sa famille et occasionnellement aux planches, notamment dans «Quoat-Quoat», une pièce de Jacques Audiberti et mise scène de Georges Vitaly en 1969. Au début de l’année 1971, c’est sa disparition prématurée qui ramène Ginette Baudin sur le devant de la scène. En effet, après avoir combattu avec courage un cancer du foie, elle s’éteint le 26 mars à Paris, entourée de ses proches. Elle avait 50 ans. Elle est inhumée au Cimetière Parisien de Saint-Ouen où son mari Andrex vient la rejoindre pour l’éternité en juillet 1989.
© Pascal DONALD

1940 | Macao, l’enfer du jeu / L’enfer du jeu – de Jean Delannoy avec Sessue Hayakawa |
1941 | Le briseur de chaînes / Mamouret ou le briseur de chaînes – de Jacques Daniel-Norman
avec Pierre Fresnay
Opéra-Musette – de René Lefèvre & Claude Renoir avec Saturnin Fabre Romance de Paris – de Jean Boyer avec Charles Trénet |
1943 | Port d’attache – de Jean Choux
avec René Dary
Coup de tête – de René Le Hénaff avec André Alerme L’escalier sans fin – de Georges Lacombe avec Raymond Bussières |
1944 | Un seul amour – de Pierre Blanchar avec Pierre Blanchar |
1945 | Fils de France – de Pierre Blondy
avec Jean Mercanton
Seul dans la nuit – de Christian Stengel avec Bernard Blier On demande un ménage – de Maurice Cam avec Jean Tissier |
1946 | Le beau voyage – de Louis Cuny avec Pierre Richard-Willm |
1947 | Madame et ses peaux-rouges – de Serge T. de Laroche avec Pierre Dudan |
1948 | Une femme par jour – de Jean Boyer avec Jacques Pills |
1949 | Lady Paname – de Henri Jeanson
avec Louis Jouvet
La voyageuse inattendue – de Jean Stelli avec Georges Marchal |
1950 | Uniformes et grandes manœuvres – de René Le Hénaff avec Fernandel |
1951 | Le plus joli péché du monde – de Gilles Grangier
avec Bernard Lajarrige
Sergil chez les filles – de Jacques Daroy avec Paul Meurisse Les amants maudits / Les amours tragiques de Pierrot le fou – de Willy Rozier avec Robert Berri |
1956 | Baratin – de Jean Stelli avec Roger Nicolas |
1957 | C’est arrivé à trente-six chandelles – de Henri Diamant-Berger avec Jean Nohain |