![]() 1944 La torre de los siete jorobados – de Edgar Neville avec Antonio Casal, Félix de Pomés & Guillermo Marín | ![]() 1956 Amanecer en puerta oscura – de José María Forqué avec Francisco Rabal, Luis Peña & Luisella Boni | ![]() 1957 Un ange est passé sur la ville (un ángel pasó por Brooklyn) de Ladislao Vajda avec Peter Ustinov | ![]() 1960 Le trésor des hommes bleus (el secreto de los hombres azules) de Edmond Agabra avec Lex Barker | ||
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Isabel de Pomés naît le 10 avril 1924 à Barcelone, deuxième ville d’Espagne et capitale de la Catalogne. Fille du célèbre artiste Félix de Pomés, elle débute au cinéma à dix-sept ans dans «Los millones de Polichinela» de Gonzalo Delgrás Puis elle est dirigée par son propre père dans l’adaptation de la pièce de Adolfo Torrado «La madre guapa» (1941) avec le jeune premier confirmé Luis Prendes qu’elle retrouve l’année suivante dans «La culpa del otro», un mélodrame à la fin heureuse de Ignacio F. Iquino, avec Fernando Freyre de Andrade toujours aussi gaffeur mais plein de zèle.
Isabel de Pomés, valeur sûre de la société CIFESA, est durant la décennie au générique de vingt-trois films. Elle travaille avec les réalisateurs en vue comme Carlos Arévalo («Siempre mujeres» -1942) et Luis Marquina («Vidas cruzadas» - 1942). Elle est aussi la partenaire de Alfredo Mayo, vedette masculine incontestée de l’époque, dans «El abanderado» (1942) de Eusebio Fernández Ardavín, un film historico-romanesque sur l’Espagne au temps de Napoléon et «Luis Candelas, el ladrón de Madrid» (1947) de Fernando Alonso Casares. Isabel forme également un très beau couple à l’écran avec Antonio Casal dans «Huella de luz» (1942) de Rafael Gil et «La torre de los jorobados» (1944) de Edgar Neville, une plaisante histoire de fantômes dans le Madrid du dix-neuvième siècle. En 1948, elle tourne «Botón de ancla» de Ramón Torrado, avec Fernando Fernán Gómez, Jorge Mistral et Antonio Casal, transformés en élèves à l’école navale espagnole. Le film connaît un tel succès commercial qu’il sera repris en couleur en 1961 et en 1974. Mais Isabel de Pomés travaille aussi avec Luis Arroyo et sa sœur Ana Mariscal pour le très intimiste «Aquellas palabras» (1949).
Dans les années cinquante, Isabel apparaît dans une quinzaine de longs métrages avec parfois des rôles plus secondaires. Notons «El correo del rey» (1950) de Ricardo Gascón, et «La ley del mar» (1950) de Miguel Iglesias, où elle donne la réplique une fois encore à son père, mais où l’on découvre, pour l’anecdote, le désormais peu recommandable Robert Le Vigan. Elle est aussi l’héroïne du chef d’œuvre classique de Pedro Calderón de la Barca, «El alcalde de Zalamea» (1953) adapté par José Gutiérrez Maesso, avec Manuel Luna, José Marco Davó, Alfredo Mayo et Fernando Rey. Mais Isabel de Pomés gagne surtout une notoriété internationale grâce à «Marcelin, pain et vin» (1955) et «Un ange est passé dans la ville» (1957), deux titres du réalisateur Ladislao Vajda, avec le petit Pablito Calvo. Elle travaille alors avec le Britannique John Guillermin pour «Tempête des passions» (1956), un drame néanmoins très hispanique avec l’Argentin Carlos Thompson et le Mexicain Tito Junco; et avec Glauco Pellegrini pour «L’amore più bello» (1956) avec Alida Valli, Eduardo De Filippo et Francisco Rabal. Puis les propositions se faisant plus rares, Isabel de Pomés qui ne souhaite pas s’expatrier, retrouve le théâtre. Elle tourne cependant quatre films dans les années soixante dont «Le trésor des hommes bleus» (1960) avec Lex Barker, Odile Versois et Franck Villard.
Retirée dans sa ville natale, cette actrice espagnole de talent, mais toute en nuances, disparaît comme elle a vécu, c’est à dire dans la plus grande discrétion, le 31 mai 2007. Isabel de Pomés venait d’avoir quatre-vingt trois ans.
© Caroline HANOTTE

1941 | Los millones de Polichinela – de Gonzalo Delgrás
avec Luis Peña
La madre guapa – de Félix de Pomés avec José Portes |
1942 | Vidas cruzadas – de Luis Marquina
avec Enrique Guitart
La culpa del otro – de Ignacio F. Iquino avec José Prada Siempre mujeres – de Carlos Arévalo avec Enrique Guitart El abanderado – de Eusebio Fernández Ardavín avec Alfredo Mayo Huella de luz – de Rafael Gil avec Juan Calvo |
1943 | Fin de curso – de Ignacio F. Iquino
avec Fernando Freyre de Andrade
Seulement apparition Mi vida en tus manos – de Antonio de Obregón avec Miguel Del Castillo Noche fantástica – de Luis Marquina avec Carlos Muñoz |
1944 | La noche del martes – de Antonio Santillán
avec Tony D’Algy
Te quiero para mí – de Ladislao Vajda avec José Isbert La torre de los siete jorobados – de Edgar Neville avec Antonio Casal |
1947 | La sirène noire ( la sirena negra ) de Carlos Serrano de Osma
avec Fernando Fernán Gómez
La muralla feliz – de Enrique Herreros avec José Suárez Luis Candelas ( Luis Candelas, el ladrón de Madrid ) de Fernando Alonso Casares avec Mary Delgado Canción de medianoche – de Antonio de Lara avec Rafael Bardem Encrucijada – de Pedro Lazaga avec Fernando Fernán Gómez Póker de ases – de Ramón Barreiro avec Ricardo Calvo |
1948 | Botón de ancla – de Ramón Torrado
avec Fernando Fernández de Córdoba
El centauro – de Antonio Guzmán Merino avec Mario Cabré La casa de las sonrisas – de Alejandro Ulloa avec Alicia Palacios |
1949 | Aquellas palabras – de Luis Arroyo
avec Ana Mariscal
Vida en sombras – de Lorenzo Llobet Gracia avec Fernando Sancho |
1950 | El carreo del rey – de Ricardo Gascón
avec Robert Le Vigan
Luna de sangre – de Francisco Rovira Beleta avec Francisco Rabal Ley del mar – de Miguel Iglesias avec Mercedes Monterrey |
1953 | El alcalde de Zalamea – de José Guitiérrez Maesso avec Alfredo Mayo |
1954 | Viento del norte – de Antonio Momplet avec Rafael Calvo |
1955 | Marcelin, pain et vin ( Marcelino pan y vino ) de Ladislao Vajda
avec Rafael Rivelles
No estamos solos – de Miguel Iglesias avec José Marco |
1956 | Los ojos en las manos – de Miguel Iglesias
avec Luis Orduña
L’amore più bello / L’uomo dai calzoni corti / Tal vez mañana – de Glauco Pellegrini avec Francisco Rabal Nunca es demasiado tarde – de Julio Coll avec George Martin Tempête des passions ( thunderstorm ) de John Guillermin avec Carlos Thompson Amanecer en puerta oscura – de José María Forqué avec Luisella Boni |
1957 | Un ange est passé sur la ville / Pablito à New York ( un ángel pasó por Brooklyn ) de Ladislao Vajda avec Peter Ustinov |
1958 | La noche y el alba – de José María Forqué avec Francisco Rabal |
1959 | Salto a la gloria – de León Klimovsky
avec Miguel Ángel Gil
Las dos y media y… veneno – de Mariano Ozores Hijo avec Fernando Rey |
1960 | Ama rosa – de León Klimovsky
avec Antonio Delgado
Le trésor des hommes bleus / Caravane pour Zagota ( el secreto de los hombres azules ) de Edmond Agabra avec Lex Barker |
1962 | Histoire d’une nuit ( historia de una noche ) de Luis Saslavski avec Paquita Rico |
1965 | El puente de la ilusión – de José Luis Pérez de Rozas avec Carlos Casaravilla |