![]() 1941 Escuadrilla – de Antonio Román avec Alfredo Mayo, Luchy Soto, José Nieto, Carlos Muñoz & Raúl Cancio | ![]() 1943 Santander, la ville en flamme (Santander, la ciudad en llamas) de Luis Marquina avec Rosita Yarza | ![]() 1947 Dulcinea – de Luis Arroyo avec Ana Mariscal, Carlos Múñoz, Ángel de Andrés & Luis Peña | ![]() 1953 La belle sauvage (Bella, la salvaje) de Raúl Medina avec Blanquita Amaro, Roberto Rey & Silvia Morgan | ||
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Luis Rodríguez Arroyo naît le 19 novembre 1915 à Madrid, dans une famille aisée. Il s’intéresse très tôt au théâtre et aux œuvres des grands auteurs classiques espagnols. Il fait partie d’une troupe d’amateurs au collège et communique sa passion à sa petite sœur Ana María. Après la guerre civile espagnole (1936-1939), avec son physique de beau jeune homme réservé, il trouve un emploi dans le cinéma. Il prend comme pseudonyme le nom de sa mère.
En 1940, Luis Arroyo joue dans «Le dernier hussard», une coproduction hispano-italienne dirigée par Luis Marquina aux côtés de Conchita Montenegro. Il y fait embaucher sa sœur cadette qui va devenir célèbre sous le nom de Ana Mariscal. En 1941, il est dirigé par José Luis Sáenz de Heredia dans une comédie «A mí no me mire usted!» avec Fernando Freyre de Andrade et deux films de guerre. «Escuadrilla» où il endosse l’uniforme d’un lieutenant aviateur franquiste, puis, «Race», film réalisé à partir d’un scénario du général Franco lui-même. Luis y incarne Jaime Churruca, ancien officier de marine devenu religieux, fusillé par des partisans antifranquistes au début de la guerre civile, tandis que ses frères sont joués respectivement par José Nieto (fidèle à la république) et Alfredo Mayo qui participe au soulèvement militaire. En 1943, Luis tourne encore un film qui relate le passé récent de l’Espagne, «Santander, la ville en flamme» de Luis Marquina. La même année, il joue dans une histoire andalouse traditionnelle «Danza del fuego» de Jorge Salviche, aux côtés de Antoñita Colomé. Cette dernière est aussi dans «La Sévillane», version française réalisée par André Hugon, également interprétée par Fernand Charpin et Marguerite Moreno.
Luis Arroyo retrouve sa sœur dans deux films: «El obstáculo» (1945) avec Rafael Bardem, le père du futur réalisateur Juan Antonio Bardem et «La próxima vez que vivamos» (1946) auprès de Fernando Fernán Gómez, à l’humour toujours aussi décapant. Mais Luis veut faire autre chose qu’interpréter des «gentils garçons» dans des œuvres commerciales. Avec bien des difficultés, Arroyo arrive à convaincre le producteur Eduardo Manzanos Brochero et il met en scène, en 1946, «Dulcinea» d’après la pièce de Gaston Baty, à partir des personnages de Cervantès. Cette adaptation cinématographique particulièrement poétique permet à Ana Mariscal de montrer toute sa sensibilité et son grand talent. Mais le film est concurrencé l’année suivante par un nouveau «Quichotte» réalisé par un cinéaste confirmé Rafael Gil.
Sans moyen, Luis Arroyo persévère néanmoins dans sa difficile entreprise et tourne, en 1949, un nouveau film, «Aquellas pallabras», toujours soutenu par sa sœur qui en est l’interprète principale, aux côtés de Fernando Sancho et Tony d’Algy. L’œuvre au thème religieux difficile, ne sort qu’à Madrid. Elle y fait très peu d’entrées. La situation financière est catastrophique. Luis redevient alors comédien pour quatre films au début des années cinquante. En 1956, Luis écrit et réalise un court métrage, «Les heures qui passent». Il vient d’avoir quarante ans. Il décède prématurément la 4 novembre de la même année, à Madrid. Mais sa sœur Ana Mariscal a repris le flambeau de la réalisation. Grâce au septième art, ils resteront à jamais dans nos cœurs et dans nos mémoires.
© Caroline HANOTTE

1940 | El último húsar – de Luis Marquina avec Conchita Montenegro |
1941 | A mí no me mire usted – de José Luis Sáenz de Heredia
avec Rosita Yarza
Escuadrilla – de Antonio Román avec Alfredo Mayo Race ( raza / espíritu de una raza ) de José Luis Sáenz de Heredia avec José Nieto |
1942 | Éramos siete a la mesa – de Florián Rey & Adolfo Torrado
avec Blanca de Silos
Idilio en Mallorca – de Max Neufeld avec Antoñita Colomé |
1943 | Danza del fuego – de Jorge Salviche
avec Antoñita Colomé
La Sévillane – de André Hugon avec Marguerite Moreno Version française de « Danza del fuego » Santander, la ville en flamme ( Santander, la ciudad en llamas ) de Luis Marquina avec Rosita Yarza |
1945 | El obstáculo – de Ignacio F. Iquino
avec Ana Mariscal
Cero en conducta / Madalena... Zero em Comportamento – de Fédor Ozep & José María Téllez avec Irasema Dilián |
1946 | La próxima vez que vivamos – de Enrique Gómez avec Fernando Fernán Gómez |
1947 | Dulcinea – de Luis Arroyo
avec Carlos Múñoz
Seulement réalisation & scénario |
1949 | Aquellas palabras – de Luis Arroyo
avec Isabel de Pomés
Seulement réalisation & scénario |
1952 | Barco sin rumbo – de José María Elorrieta avec Gérard Tichy |
1953 | La belle sauvage ( Bella, la salvaje ) de Raúl Medina avec Silvia Morgan |
1954 | El diablo toca la flauta – de José María Forqué
avec Luis Prendes
Solange du lebst – de Harald Reinl avec Marianne Koch |
1956 | CM Les heures qui passent ( las horas que pasan ) de Luis Arroyo
Seulement réalisation, sujet & scénario |